PDV Aurora
Quand nous sommes arrivées devant cet établissement, esthétiquement magnifique, il est nécessaire de l'avouer, j'ai eu le souffle coupé. C'était gigantesque, je pourrais comparer cet édifice à un château, la bâtisse était faite de pierre beige. Par endroit de la glycine poussait avec ses splendides fleurs violettes. Les allées étaient sablées et parfaitement délimités. Les jardins étaient d'une splendeur exceptionnelle avec des arabesques, des arbres taillés au millimètre prés, des fontaines, un vrai paysage de paradis.
De suite, l'évidence me frappa, je n'avais pas les moyens financiers de payer une telle école, le cadre à lui tout seul était sans prix. Regardant ma tante, elle semblait stressée, elle s'avança vers la porte puis se tourna vers moi.
- Aurora, je ne peux rester longtemps, cet endroit est le plus sûr au monde pour toi.
J'étais ahurie par ce qu'elle venait de me dire, en terme plus cru, elle m'abandonnait ici. Mon cœur se serra, je venais de perdre mes parents et ma seule famille encore en vie me laissait tomber comme une chaussette usagée. Elle passa la porte avant que je n'aie le temps de lui répondre. Prise de panique, je cherchais dans mon sac à main si j'avais bien pris le collier de ma mère. Celui qu'elle m'avait donné le matin de leur mort. C'était la seule chose qu'il me restait d'eux, et je ne souhaitais en aucun cas le perdre, l'avoir avec moi me rassurait. Je la suivis, perdue à chercher le bijou dans ce sac qui visiblement avait besoin d'un bon tri. Un raclement de gorge me ramena à la réalité. Le collier de ma mère en main, j'étais enfin en mesure de lever les yeux vers la personne qui me faisait face. Une femme âgée, environ 60 ans, elle avait l'air gentille, mais sévère.
- Bienvenue à Montmur Mademoiselle Trevil, je suis sûr que vous allez très vite trouver votre place parmi nous !
Comme si j'avais le choix ! Je dois dire que je n'éprouvais pas le désir d'être là, je ne comptais pas rester, mais le choix ne m'incombait pas. Je lui souris, avec une certaine amertume. Levant les yeux, je vis en arrière deux élèves, je présume, ils me fixent, leur regard est intense. J'ai comme une sensation de déjà vu, c'est étrange. Ce sont les deux opposés complets, l'un brun aux yeux bleus, un peu chétif. L'autre blond, cheveux mi-long frisés aux yeux marrons, plus musclé et plus grand. Ce dernier attire plus mon attention que l'autre, je ne sais pas pourquoi je sens une sorte de connexion entre nous, dure à expliquer.
Ma tante s'en va, sans même un au revoir, elle s'enfui sans un mot, je me sens trahie. La dame âgée me sourit et propose de visiter l'établissement. Puisque j'ai l'obligation de rester ici, autant connaître les lieux !
- Dîtes-moi, Aurora, me demanda-t-elle, quels sont vos dons ?
Je fronce les sourcils, je ne comprends pas le sens de sa question. Elle me sourit, et m'explique un peu plus ce qu'elle souhaite savoir.
- Je vous demande cela pour savoir à quels cours vous affecter !
- euh... Pour être franche, je ne sais pas !
Elle semble gênée et continue d'avancer, je vois des choses bizarres ici, et je me demande si je ne suis pas réellement dans un établissement pour les fous. Elle ouvre une porte, il s'agit visiblement d'une salle de classe. Un homme se trouve sur une estrade, des élèves devant lui de tout âge. L'un deux d'ailleurs s'approche du professeur et fait des gestes avec ses mains tout en récitant des mots que je ne connais pas. D'un coup, la femme âgée ferme la porte avant qu'une boule de feu sortie de nul pas de nous frappe.
Sous la surprise, j'ai fait un pas en arrière, trébucher sur ma valise et tombe dans les bras de l'élève blond qui se trouvait derrière moi. Il me serre contre lui, me regarde dans les yeux, et j'oublie tout. Le monde qui m'entoure semble disparaître. Il me prête main forte pour me relever, mais étrangement, je ne souhaite pas quitter ses bras. Il ne me quitte pas du regard, la veille femme intervient.
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Aurora
FantasyDeux âmes-sœurs, deux personnes destinées à se rencontrer, à s'aimer pour l'éternité. Seulement, voilà, le jeu des dieux est parfois bouleversé, et ce ne sont pas deux âmes-sœurs qui sont destinées, mais trois. Deux frères ennemis pour une femme. ...