Chapitre 29

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— MAMAN !!!

Les deux gardes du corps d'Helena maintenaient les fans des Dìoghaltas. Cette femme venait de lui donner la vie une seconde fois. Un sanglot soulagé s'échappa de la gorge d'Élia en même temps que son cri désespéré. Ses jambes se mirent à courir vers sa génitrice afin de venir se fondre dans ses bras rassurants. Les bras d'une mère.

— Oh, maman... ne put-elle retenir en enfouissant son visage dans son cou à l'odeur si familière.

— Chuuut... Je suis là mon trésor, il ne t'arrivera rien, je te le promets.

Helena passa affectueusement sa main dans les cheveux de sa fille pour la rassurer. La quarantenaire était émue, elle aussi. Il y avait tellement longtemps que la prunelle de ses yeux ne l'avait plus appelée "maman". Des larmes retenues en toutes circonstances inondaient ses joues. Enfin, la femme voyait la lumière au bout du tunnel.

— Est-ce qu'on... appelle la police ? demanda Élia.

— Ne t'occupe pas des détails. Je me charge de tout.

La brunette inspira une dernière fois l'odeur si précieuse de sa mère et se détacha d'elle. Rougissante de son acte instinctif, elle recula d'un pas. La jeune femme venait d'appeler sa mère, mère. Cela la touchait, d'autant qu'elle ne savait pas si elle pourrait lui pardonner ses erreurs un jour.

— Merci Helena.

— Élia ! les interrompit un ton désespéré.

Élia se retourna en direction de cette voix si familière qui l'appelait dans son dos. Tristan. Jamais la jeune femme n'aurait pu être parfaitement sereine s'il ne l'avait pas serrée fort dans ses bras, contre son torse chaud, la calmant de son regard océan qui ressemblait à un beau et tendre voyage. Séchant les larmes qui stagnaient au coin de ses délicates paupières avec ses pouces virils. Posant affectueusement ses lèvres contre son crâne.

— Tristan... souffla-t-elle en le serrant contre elle.

— Tristan Devon, l'interpella Helena. Nous nous revoyons enfin.

— Madame la Duchesse. C'est un plaisir, fit-il stoïquement.

— Je me propose pour vous déposer, Élia et toi, chez elle.

— Ce n'est pas la peine, Helena. Tristan est venu me chercher, tout ira bien.

— Je ne suis pas rassurée de vous savoir seuls, les enfants. Mais si tel est ton souhait, l'un de mes gardes du corps vous accompagnera.

— Nous acceptons votre offre de rentrer en voiture, trancha Tristan sans laisser le temps à sa belle de répliquer.

Élia lui lança un regard assassin, auquel il répondit en plaquant ses lèvres délicieuses contre son oreille afin de lui murmurer en toute discrétion.

— Tu es glacée, fatiguée et éprouvée, mon amour. C'est non négociable.

***

— Alors, c'est ici que tu vis, constata Helena en pénétrant dans l'appartement de sa fille.

— Inutile de faire semblant d'adorer cet endroit, Helena.

— Je ne te mens pas. Je suis très fière de toi, Élia. Tu as su te sortir avec brio de la situation... compliquée dans laquelle je t'avais mise.

La brunette hausse un sourcil, dubitatif.

— Élia, reprit sa mère, je crois qu'il faut que nous parlions.

Un Océan au Fond des Yeux - Amours, Amours !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant