Partie 24

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Avec Delphine on a passé la nuit en cellule et c’est le matin vers 09h qu’une policière est venue nous chercher pour nous amener dans une salle et ce fut le début des interrogatoires.

J’ai raconté toute la scène depuis le restaurant jusqu'à la mort de Leila. Le commissaire nous a fait savoir que l’autopsie a révélé que Leila en tombant sur la table, elle s’est brisé une cote qui a perforé un de ses poumons qui s’est rempli de sang.

Ce qui par la suite a rendu la respiration difficile et explique le sang qui sortait de sa bouche et les narines. Le thorax a été gravement touché et c’est ce qui a causé sa mort.

C’est dans cette même salle que la policière m'a passé les menottes aux mains a nouveau en me dictant mes droits. En route pour la prison, je ne savais pas que mon père et ma belle mère étaient là mais j’avais plus le droit de les voir.

Delphine a été mise en examen et les jours qui ont suivi, elle devait tous les jours se présenter à la police pour signaler sa présence et sa disponibilité pour la suite de l’enquête. Pauvre Delphine qui payait le prix fort.

15 jours je suis restée incarcérer comme un vulgaire criminel sans visite seule de mon père. Arriva le jour de mon procès, une salle remplie de monde. La famille de Leila, la mienne, le plus grand nombre fut ceux qui étaient curieux de savoir comment l’histoire de la meurtrière de sa meilleure copine allait se terminer.

Lors de l’audience beaucoup de charges ont été retenues contre moi. Mon histoire du passé avec Leila en passant par le suicide de Brice et la mort de Leila et son fœtus. Sans surprise après délibération des juges, je fus accusée d’homicide volontaire au 2ème degré (violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner) J’ai été condamnée à une peine de 15ans avec sursit. Je sortirai au bout de 7ans avec une bonne conduite.

Au moment de sortir de la salle d’audience, quand je me suis levée, le bras de la policière sous le mien, je me suis retournée pour regarder mes parents, je voyais Kemal assis au 3ème rang, Robert à ses cotés ainsi que d’autres collègues du Bureau. Il me souri et me fait un signe affirmatif de la tête.

La policière me repasse les menottes devant tout ce monde et m’accompagne jusqu'à la voiture pour me ramener à la prison et se fut mon dernier contact avec le monde extérieur. En prison, j’ai refusé toute visite de mes amis y compris celle de Delphine, de Kemal, Abel et Chaude.

Je ne recevais que la visite des membres de ma famille. Malgré le poids des années qui ont pesé sur mes épaules, je n’arrivais toujours pas à me faire une idée de comment Leila avait pu obtenir toutes ces infos sur moi.

Ses paroles retraçaient exactement ma vie dans l’entreprise de Kemal et certains souvenirs n’ont jamais cessé de se bousculer dans ma tête mais a quoi bon ? C’est dans la prison que je me suis fait une raison.

Quoi que je fasse, quoi que je décide de faire, je ne serai plus jamais la même personne. J’ai donc décidé de faire la paix avec mon passé et j’essayais de vivre du jour au lendemain.

Au bout de 5ans, j’ai été surpris par mon avocat qu’une caution ait été payée pour ma libération mais par qui ? Et voilà comment j’ai été libérée au bout de 5ans seulement.

Le retour à la maison fut la chose la plus difficile pour moi. Comment j’allais vivre cette situation et supporter le regard des autres ? Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Sur qui pouvais-je encore compter ? Kemal m’avait clairement dit qu’il ne voulait plus jamais me revoir mais qu’est ce que lui et son équipe faisait dans la salle d’audience ?

Une semaine après ma libération, je devais mettre terme à tout ça, enterrer cette vie de merde et l’amitié s’était pour le autres et pas pour moi. Nonnn plus jamais d’amie pour moi. J’ai décidé donc de me rendre dans l’entreprise de Kemal pour ramasser mes clics et mes clacs et basta d’ailleurs c’est ce qu’il avait dit.

Le PDG au charme IrrésistibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant