Chapitre 10 : Changement

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PDV Kuremu :

Je sens mon corps se réveiller petit à petit. Je sens également une couverture qui est posée sur moi et ma tête se trouve sur l'épaule de mon professeur principal. Il n'a pas bougé depuis que je suis endormie ? Il a même pensé à me mettre une couverture pour que je n'attrape pas froid. C'est un geste affectueux de sa part et je trouve ça adorable.

Je n'ose même pas me lever et ouvrir mes yeux car je me sens gênée de m'être endormie sur lui. Le souci est que mon épaule droite n'est pas dans la couverture donc je commence à avoir un peu froid. Il faut que j'arrive à la remettre correctement sans qu'il ne s'aperçoive que je suis réveillée. Je mets mes mains rapidement en dehors de la couverture puis, je commence à la tirer vers moi mais je m'arrête immédiatement lorsque je le sens me regarder. Je sens ma tête bouger qui se cale contre l'oreiller du canapé, je me retrouve donc allongée sur celui-ci tandis que je ne sens plus la présence de M. Aizawa.

« Orenji ? Si tu m'entends sache que je vais m'en aller dès à présent. Commence M. Aizawa. J'ai eu un appel téléphonique avec tes parents et ils ne vont pas tarder à rentrer. Passe une bonne semaine et un conseil, fais les exercices demandés par tes professeurs, ça ne peut qu'être utile et ça t'aidera à éviter certaines remontrances qui sont désagréables malgré le fait que tu aies l'habitude d'en recevoir. »

Je suis assez stupéfaite de cette décision et surtout je me demande quand il a appelé mes parents puisque même quand je dors, j'entends toujours ce qu'il se passe autour de moi. Je me redresse en ouvrant mes yeux lorsque j'aperçois son regard me fixer.

« Tu as entendu ce que je t'ai dit Orenji ? Me demande-t-il.

-          Oui, j'ai entendu. » Répondé-je.

M. Aizawa prend ses affaires qu'il avait posé près de l'entrée puis avant de partir, il me regarde une fois avec son regard intense puis il ouvre la porte d'entrée avant de s'en aller pour de bon de chez-moi.

Quelques minutes plus-tard, j'entends la porte s'ouvrir lorsque je vois mes parents épuisés entrer dans la maison. Lorsqu'ils me voient assise sur le canapé avec une couverture sur moi, ils me regardent d'un air dubitatif.

« Ton professeur principal m'a appelé. Commence mon père. Il s'inquiète vraiment pour toi.

-          J'ai pu comprendre. Soupiré-je. En vrai, il n'est pas si méchant que ça, il a juste un côté protecteur et il ne veut que du bien pour ses élèves. Dis-je en souriant légèrement.

-          Ton opinion sur ton professeur a bien changé. Je suis assez étonné que tu l'aies laissé prendre soin de toi. Vu ta réaction, je pense que ça t'a fait du bien de te confier à quelqu'un qui ne t'a pas jugé, je me trompe ?

-          Oui, je lui ai raconté ce qu'il s'est passé durant mon enfance, en particulier l'accident et malgré que je lui aie crié dessus, il m'a juste écouté et ça m'a fait du bien même si j'avais les nerfs qui craquaient. Je me suis sentie à l'écoute et c'était un sentiment que je n'avais jamais évoqué auparavant.

-          Tu as réussi à te confier à quelqu'un que tu ne connais à peine, je suis assez étonné.

-          Au début, je ne voulais pas mais il a réussi avec ses paroles pour que je puisse lui raconter. »

Je reprends la couverture qui était posée sur le canapé lorsque je m'étais levée. Puis je la mets dans la machine ainsi que les draps du lit où avait dormi M. Aizawa. Ensuite, je pars dans ma chambre me pose dans mon lit, j'allume mon ordinateur. Je pense que je vais regarder une série sur Netflix ou des vidéos sur YouTube. Je n'en reviens toujours pas que mon professeur principal que je détestais a été chez-moi pendant un long moment à cause des intempéries et de mon comportement. En ce laps de temps, il m'aura bien aidé, et même si sa compagnie a été parfois agaçante, je suis quand même contente qu'il était présent pour me secourir. J'ai totalement changé sur la vision que j'avais sur lui, je ne le pensais pas du tout comme j'ai pu le voir. Je le pensais sévère, qu'il en avait marre de ses élèves, qu'il ne faisait que gronder les siens en les réprimandant sans aucune justification claire. Maintenant, je le vois d'une manière bien plus différente, il est à l'écoute de ses élèves et surtout, il ne veut que le bien pour ses élèves et il veut qu'ils réussissent que ça soit dans le domaine scolaire et mental. Certains profs sont cruels et le système scolaire l'est encore plus mais, certains d'entre eux, certains professeurs ne veulent que le bien pour leurs élèves et M. Aizawa fait partie de ce petit comité.

BloquésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant