Chapitre 3 : Revanche

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PDV Shota :

Après avoir laissé mon élève, je me dirige vers la salle des profs pour prendre un bon café. Je dois être réveillé pour pouvoir parler à celle-là. J'avais entendu des rumeurs sur elle, ses anciens professeurs, ne disaient rien de bon sur elle. Au tout début, je ne voulais pas les croire mais là, j'ai l'impression qu'ils ont bien raison sur son sujet. C'est une élève bien pénible que je vais devoir m'occuper de son comportement. Il doit bien avoir une raison pour qu'elle agisse de cette façon. J'ai remarqué également qu'elle n'avait pas énormément d'amis voir aucun. Elle est assez solitaire et se méfie de tout d'où son comportement agressif. Après avoir pris mon café, je me dirige vers la salle où j'ai laissé cette gosse. Je regarde par la fenêtre, je la vois, elle s'est assise sur un bureau. Elle s'amuse avec ses jambes en les balançant. Déjà, elle est plus calme, en même temps elle n'a rien à faire pour s'occuper. Je décide d'entrer, elle me regarde toujours avec le même regard que tout à l'heure.

« Es-tu calmée ? Demandé-je en m'avançant.

- On va dire ça. Répond-elle froidement.

- Es-tu en mesure de répondre à mes questions dorénavant ?

- On va tenter. Dit-elle sèchement

- Explique-moi ton insolence.

- Vous m'avez fait chier dès le début de l'année, je ne peux pas vous blairer.

- Juste parce que je t'ai ignoré ?

- Non, vous me faîtes perdre mon temps. Voyez-vous, j'ai déjà assez d'emmerdes à gérer donc si je pouvais éviter d'en rajouter une à ma liste interminable, vous seriez bien aimable. Je ne vais pas me plaindre ni raconter ma vie car celle-ci ne concerne personne et ensuite, tout le monde à des problèmes. Je ne suis pas du genre à me rabattre sur mon propre sort.

- Avant que tu partes manger, saches que je t'ai à l'œil.

- Comme la plupart de mes profs, ça ne changera rien. Ils ont tous lâchés l'affaire après une semaine. Vous allez faire exactement la même chose. Pouvez-vous me rendre mon sac ? » Dit-elle en se levant

Je lui passe son sac puis elle sort de la salle de classe.

PDV Kuremu :

J'ai bien cru qu'il n'allait jamais me lâcher cet enfoiré. J'allais exploser de rage à ce stade. Je vois Bakugo au loin, il me fixe puis s'approche vers moi.

« Oy !! Je n'ai pas digéré la bagarre d'hier !! Crie Bakugo.

- Figure-toi que moi non plus, si tu veux m'affronter c'est maintenant ou jamais. Répondé-je.

- T'es timbrée !! Je n'ai pas envie d'avoir d'emmerdes !! Gueule une nouvelle fois le blond.

- Faisons ça dehors. Proposé-je.

- Et comment ?! Je te signale que le portail est fermé !!

- Bah tu escalades andouille ! Je le fais bien pour sécher ! » Soupiré-je.

Il me suit jusqu'à l'entrée, je vérifie qu'il n'y a personne aux environs puis je commence à escalader le portail. Bon ce qui est bien c'est que je ne retournerais pas au lycée cette après-midi. Je louperais le cours du toxico et sport. Je ne peux pas rêver mieux. En plus, je vais pouvoir me défouler avec ce crétin de Bakugo surtout qu'après ce qui s'est passé, j'en ai bien besoin ! Une fois sortie de l'enfer même, on part un peu plus loin de la population. Il faut trouver un bon endroit pour se battre sans interruption. Je trouve un parc égaré, il est en piteux état. Nous avons un lycée de riche mais pour retaper un parc, il n'y a personne ! C'est quoi cette mentalité dans cette société ?

Je pose mon sac parterre, je sens que nos uniformes vont prendre cher. La bagarre commence, Bakugo vient directement sur moi. J'ai oublié que ce crétin est le premier de la classe en sport. Il me met plusieurs coups que certains j'arrive à esquiver. Je passe à l'offensive en essayant de lui mettre un coup dans le ventre avec mon pied. Katsuki profite de mon déséquilibre pour me faire tomber par terre. Je me relève quelques secondes après ma chute. D'accord, il est sacrément balèze, je dois l'avouer.

Notre bagarre pouvait durer encore longtemps lorsque deux civils ont averti la police. J'ai regardé Bakugo, il m'a regardé puis on a couru aussi vite que possible pour éviter d'être emmené au poste. Sauf que nous, nous sommes à pied alors qu'eux sont en voiture. Les policiers nous ont ordonnés d'arrêter de courir, Bakugo pour éviter d'avoir plus d'ennuis s'est arrêté mais moi, je n'ai pas dit mon dernier mot. Têtue que je suis, je continue de sprinter, un policier continue de me poursuivre sauf que cette fois-ci, il est à pied. C'est bon, j'ai tous les avantages, je connais la ville mieux que quiconque ! Je passe au skate-park de la ville, lorsque j'arrive aux rampes, je me cache sur l'une d'entre-elles. Je vois un policier qui commence à faire ses recherches, mais il ne me trouve pas.

Quelques minutes plus-tard, je regarde dans les environs si la police est toujours là, je constate qu'ils ont abandonnés. Je sors de ma cachette, affaiblie de la course poursuite mais également à cause de Bakugo qui m'a sacrément amoché. Je viens de louper une heure de cours et c'est celle de M. Aizawa. Je ne peux pas rêver mieux, vu mon état, même si j'étais obligée d'aller au lycée, je ne serais même pas capable de tenir. Je commence à faire le chemin pour rentrer chez-moi pour me reposer et tenter de soigner mes blessures avant que mes parents rentrent du travail. Une fois arrivée devant chez-moi, j'ouvre la porte d'entrée puis je pose mes affaires de cours dans le couloir. Je vais dans ma chambre pour me changer puis je vais dans la salle de bain pour désinfecter les plaies. Je regarde ma tête, j'ai les cheveux ébouriffés, mon cocard s'est empiré, mes mains et mes jambes sont recouvertes de plaies et certaines de ses plaies sont ensanglantées. Je prends le gel désinfectant puis j'en mets sur mes blessures, le gel fait mal mais vu mon état actuel je ne ressens rien. Après avoir mis le gel, je prends des bandages du placard puis je commence à enrouler les blessures. Je continue de le faire lorsque je vois ma mère arriver.

« Coucou, je ne t'ai pas entendu entrer. » Commencé-je.

Ma mère s'approche de moi, elle regarde mes blessures et soupire. Elle prend les bandages puis elle commence à me les mettre. Ma mère et mon père sont urgentistes, c'est vrai que ça aide.

« J'ai reçu un appel du lycée, tu n'es pas venue au lycée cet après-midi. Je suis donc venue à la maison. J'ai pensé que tu étais fatiguée à cause de ta bagarre d'hier mais il faut croire que tu as recommencé aujourd'hui... Soupire ma mère.

- Notre bagarre avait été interrompue et encore aujourd'hui elle l'a été de nouveau. » La regardé-je.

Elle continue de me soigner lorsque nous entendons sonner, ça ne peut pas être la police puisque Bakugo ne sait pas mon adresse à moins qu'ils m'aient cherchés sur internet. Ni mon père, ce n'est pas l'heure où il rentre d'habitude. Je commence à me lever pour voir mais ma mère me rassoit.

« Continue de te soigner, je vais voir qui il s'agit. Il ne faudrait pas qu'un inconnu de voit dans cet état. » Me demande ma mère.

Ma mère sort de la salle de bain pendant que je continue de me soigner. Me voilà recouverte de bandages, je me lève puis je sors de la salle de bain pour voir qui il s'agit. J'ouvre la porte doucement puis je vois que mon prof principal discute avec ma mère. Qu'est-ce qu'il fabrique chez-moi celui-là !? Il ne peut pas attendre demain pour m'engueuler d'avoir séché son cours ? Sérieusement ? J'essaye d'écouter la discussion mais je n'entends rien. Je vois ma mère revenir vers moi.

« Ton prof principal est à la maison Kuremu, il m'a demandé que tu viennes le voir. Il n'a pas l'air de bonne humeur, tu ferais mieux de bien te comporter. » Me conseille ma mère.

- Tu sais, ça ne fait même pas un jour que j'ai commencé les cours et je sais comment il est. Rien qu'aujourd'hui parce que j'ai été en retard en maths, j'ai dû aller en retenue et puisque le surveillant m'énervait, je lui ai mal parlé et il m'a emmené dans une salle et je me suis bien ennuyée puisqu'il m'a laissé pas mal de temps poirauter pour que je me calme et que je réponde à ses questions. Je sais ce que je dois faire avec lui, ne t'en fait pas pour moi.

Mon regard s'assombrit lorsque je l'aperçois, je m'approche de lui puis je le regarde. 

BloquésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant