Chapitre 14 : Colère

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PDV Kuremu :

J'observe mes parents qui sont dans un piteux état, je souffle puis je m'assois sur une des chaises de la pièce quand ma mère prend la parole.

« Ma chérie... Nous sommes désolés que tu aies dû venir jusqu'à nous. Commence ma mère en toussant.

- Evite de tousser maman, je n'ai pas envie de choper votre virus. Dis-je froidement. C'est bien ce que me disais, je ne compte pas pour vous. Pourquoi m'avoir mise à la naissance ainsi que mon défunt de frère et ma défunte de sœur pour rester ici ! M'énervé-je. J'aurais dû crever pour ne pas subir la solitude que je vis actuellement !

- Nous t'aimons ma fille ! Mais nous aimons également notre métier. Justifie mon père.

- Il faut savoir partager ! Vous pensez que ça me fait plaisir de passer mes soirées dans ma chambre en mangeant un vieux plat cuisiné dans ma chambre !? Même si je n'ai besoin de rien puisque chaque semaine un livreur passe déposer la nourriture et que même si dès que j'ai besoin de quelque chose, d'argent vous me donnez immédiatement, et que même si une femme de ménage passe régulièrement faire le ménage. Vous pensez réellement que je me sens bien de vivre de cette façon ?!

- Nous savons que ça-

- Je vous ai dit de ne pas parler ! Hurlé-je. Même mon professeur principal me connait mieux que vous ! Vous savez ce qu'il va se passer ?! Puisque je ne connais pas l'affection de mes parents, je commence à m'attacher à lui et j'ai horreur de ça ! Je fume pour oublier la solitude ! Je-

- Attends... Tu fumes !?  Me coupe mon père sur un air affolé.

- Chéri, calme-toi, Kuremu doit bien avoir une raison. Dit ma mère en essayant de calmer son mari.

- Oui, la solitude bordel. Ces mauvais souvenirs qui rodent dans ma tête chaque jour de ma putain de vie. Mon ancien copain, si je peux appeler cette ordure de la sorte. Mon frère et ma sœur qui me manquent chaque jour, chaque minute, chaque seconde. Et vous. Dis-je sur les nerfs. Un médecin m'a dit que vous allez rester ici jusqu'à que vous vous rétablissez. Dans tous les cas, ça ne change rien à ma situation. Merci de m'avoir fait sécher mon cours, j'aurais préféré rester au lycée avec quelqu'un qui se soucie de moi que de venir dans votre lieu de travail maudit. Terminé-je froidement.

- Kuremu, laisse-nous-

- Non maman. Refusé-je. Je ne vous salue pas. » Dis-je en me levant de ma chaise.

Je pars sans me retourner sous les paroles de ma mère qui essaie de me résonner mais c'est trop tard, je suis déjà partie. Je sors de l'hôpital en vitesse avant que des soignants me questionnent.

Je me prends des rafales de vent, je m'effondre en larmes sur un banc à proximité d'un arrêt de métro, je sors mon paquet de cigarette puis j'en allume une. Mes mains tremblent que j'ai dû mal à faire fonctionner et le vent ne m'aide pas. Mes mains moites, mon visage rouge, mes larmes continuent de couler le long de mon visage. Je n'aurais jamais dû aller à l'hôpital pour les voir, c'était une très mauvaise idée que j'ai eu.

Entre le fait que j'ai dû passer un bon moment dans le bureau de mon professeur principal, mes sentiments qui commencent à naître, ma débilité de l'avoir dit à Hitoshi, j'aurais clairement dû la fermer. Et là apprendre cette nouvelle sur mes parents décidément, ma journée était encore une fois à chier. Pourquoi essayer de faire des efforts lorsque je sais que ça ne servira à rien et qu'il y aura toujours quelque chose pour tout rater ?

BloquésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant