Chapitre 17 : Réflections

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PDV Kuremu :

Il est actuellement six heures du matin. Je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai passé celle-ci à faire mes devoirs pour aujourd'hui. Je sens que je ne vais pas assumer mes cours aujourd'hui. Surtout que je vais savoir dans quelques heures si M. Aizawa va me mettre pendant deux heures au tableau ou non.

J'aimerais bien qu'il ait laissé tomber cette affaire mais le connaissant, je rêve un peu trop à mon goût.

Après avoir terminé la totalité de mes devoirs, je range toutes mes affaires dans mon sac. J'aimerais éviter d'oublier ce que j'ai bossé pendant ma nuit blanche. Par la suite, je sors de ma chambre en prenant mon paquet de cigarette à moitié vide ainsi que mon briquet. Je mets tout dans la poche de mon pull à capuche puis je me dirige dans ma cuisine. Je me fais un café et je traîne sur divers réseaux sociaux en attendant ma boisson.

Une fois celle-ci faite, je me dirige dehors pour profiter du lever du soleil. Je ne sais toujours pas comment je vais faire pour tenir le coup. Ma journée s'annonce déjà horrible alors qu'elle ne fait que de commencer. Je ne suis pas pessimiste, simplement réaliste.

Même lorsque je fournis des efforts pour que ma journée se passe bien. Il y a toujours un élément perturbateur qui fait que ça ne fonctionne plus. J'en ai vraiment assez de fournir des efforts en sachant qu'ils ne sont pas récompensés. J'ai même changé mon style vestimentaire pour éviter les remarques sur ma façon de m'habiller au lycée.

Pourtant malgré tout ce que j'ai fait, je continue de m'en prendre plein la gueule. De plus, il a fallu que je fasse un projet de groupe avec Bakugo. Je me souviens encore de lorsque nous nous sommes bagarrés. C'est en particulier à cause de cet évènement que M. Aizawa a commencé à me coller au dos.

Je me demande que si je ne m'étais pas battue avec Bakugo. Est-ce que mon professeur principal m'aurait déjà dans ses radars ?

Il est bien vrai que depuis le début de l'année, j'ai déjà commencé à être un élément perturbateur pour tout le monde. Avant que nous soyons bloqués dans le lycée, il avait déjà un peu commencé à se questionner sur mon sujet. Depuis ce jour, c'est devenu de pire en pire.

Je m'étais habituée à son caractère. J'ai donc pris vite l'habitude d'avoir quelqu'un qui se soucie réellement de moi. Ce que je n'ai bien entendu pas eu lors de mon enfance. Tout simplement à cause de parents obsédés par leur travail. Mais j'ai réalisé bien tardivement que son obsession à vouloir m'aider avait des conséquences désastreuses dans mon quotidien. N'ayant pas eu l'amour de mes parents, je l'ai trouvé ailleurs et il a fallu que ça tombe sur lui.

Lorsque j'ai découvert ce sentiment, j'ai voulu tout de suite le supprimer de ma vie. C'est pour cette raison que j'ai recommencé à mal me comporter avec lui. J'ai été attristée de devoir réagir de cette façon mais c'est la seule façon que j'ai trouvé pour me protéger.

Forcément avec mon comportement, il a également recommencé à être froid et menaçant avec moi. Les premières fois cela m'a beaucoup impactée. Je me remémore toujours se souvenir où il était encore chez-moi. Lorsque je dormais avant qu'il s'en aille il a remis ma couverture. C'était vraiment adorable de sa part.

Après quelques jours, je me suis de nouveau habituée à cette froideur glaciale mais je suis encore impactée. Je sais que puisque j'ai découvert ce sentiment, il y aura toujours une partie de moi qui voudra fournir des efforts pour lui. Mais la raison me remet dans le droit chemin.

Je soupire sur cette dernière pensée. Je termine ma cigarette jusqu'au filtre. C'est déjà bien mauvais de fumer pour la santé mais cela l'est encore plus lorsqu'on fume jusqu'au bout. Après tout, si j'ai commencé à fumer c'est principalement pour écourter ma vie. C'est bien triste ce que je pense mais par moment, je me demande encore ce que je fais ici.

BloquésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant