Janvier,
25 décembreJoyeux Noël !
J'avais dit cette putain de phrase une trentaine de fois, au moins. Je venais de passer le réveillon et Noël avec Franck et sa famille. Ce qui faisait un paquet de monde. Il était plus vieux que moi, la quarantaine. Il n'avait aucun enfant, aucune femme mais venant d'une famille nombreuse cela faisait beaucoup de personnes au final. Entre les frères, les sœurs, leur compagnon et leurs gosses, ça n'en finissait plus. Je devais admettre qu'il y avait une bonne ambiance malgré le mal de tête que j'avais chopé, je m'étais prêté au jeu et je n'avais jamais fait les gros yeux aux gosses qui hurlait à côté de moi. Je n'étais quand même pas sûr de vouloir revivre cette soirée.
Non tu veux pas mec.
- Au revoir.
La dernière personne qui devait partir passa la porte. Je me retrouvais seul avec mon pote, les autres étant déjà parti dans leurs lits, personne n'avait supporté l'enchainement des deux soirées.
Il était roux, ses longs cheveux étaient toujours attachés en queue de cheval et sa barbe qui faisait facilement 10 cm était mal entretenue. Je lui avais déjà dit, à plusieurs reprises, de prendre soin de lui mais il ne m'avait jamais écouté. et il m'avait emmené dans ses travers.
Tant mieux. Il attirera moins de femme.
- Tu veux rester dormir ici ?
Sans façon
Je ne savais pas pourquoi il me le proposait alors qu'il n'avait même pas un matelas de plus pour moi. Dans tous les cas il valait mieux que je dorme chez moi et me repose dans un endroit où je ne serais pas constamment en état d'alerte. Ici ce n'était pas possible.
- Non merci ça va aller, je reviendrai demain matin pour t'aider à ranger tout ce bordel.
Je lui souris poliment et sa gueule d'ange ne tarda pas à me le renvoyer. Pas étonnant qu'il sache y faire avec les femmes. On se donna un coup d'épaule et une tape dans le dos, un truc que je ne comprenais toujours pas mais que je faisais par automatisme avec lui. Après ce geste, je partis.
Enfin.
En sortant de sa maison un courant froid me coupa le souffle et je remarquai qu'il neigeait. ça venait seulement de commencer car le sol n'était pas tout à fait blanc. ça ne saurait tarder avec les énorme flocon et l'abondance à laquelle ils tombaient, alors je me dépêcha de rejoindre ma voiture afin de rentrer chez moi au plus vite.
Je perdis l'équilibre en voulant me dépêcher, mon pied dérapa quand je passa l'allée en cailloux de Franck au trottoir bétonné et je manqua de tomber.
- Putain de magie de Noël, maugréais-je.
J'avais toujours détesté cette fête et tout ce qui allait avec. L'hiver, la neige, le froid, les cadeaux.
Les gens.
À cause de la météo la route pour rentrer avait été deux fois plus longue. J'avais dû rouler deux fois plus lentement. Ce qui m'avais agacé. J'avais résisté à l'envie de klaxonner sur tout le monde mais je savais que c'était simplement des pulsions qu'il fallait que je canalise. Alors je m'étais fait violence pour ne pas me laisser submerger par celles-ci.
En rentrant chez moi, j'avais une routine bien précise qui s'appliquait dès l'instant où je passais la porte d'entrée.
1. Je me foutais à poil.
Habitant au 24ieme étage d'un building il n'y avait aucun moyen qu'on me matte.
Loin de là.
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Janvier
RomanceUne équipe de 12 tueurs à gage. Un pour chaque mois. Une année pour accomplir un contrat. Dans cette agence un peu spéciale de tueur à gage, ils sont 12. Un pour chaque mois. La spécialité de la maison ? Un contrat dure un an. Ils prennent le temp...