Chapitre 7: surveillant

702 48 69
                                    

Janvier,
3 janvier.

La première personne que je vis quand j'entrai dans le lieu de rendez-vous fût elle. Elle était à la même table du milieu, un livre à la main, complètement plongée dans l'histoire.

- Bonjour demoiselle qui hante mes rêves et m'empêche de dormir, commençais-je ironiquement.

Elle m'avait vu entrer, même si elle avait fait semblant de ne pas me voir. Elle ne fût pas surprise de m'entendre. En revanche la phrase qui était sortie de ma bouche la fît pouffer.

- Qui êtes vous et qu'avez vous fait de monsieur Az Aser ?

Mon humour disparut aussitôt à l'entente de mon nom de famille. Donc elle connaissait mon prénom et mon nom ? C'était quoi ce merdier ?

Toi aussi tu connais son identité.

Ce n'était pas pareil. C'était mon contrat et on me les avait donné sans me demander mon avis. J'allai devoir faire des recherches beaucoup plus approfondies sur elle.

- Tu... tu vas bien ?

Elle avait refermé son livre et me regardait avec les sourcils froncés.

Non ça n'allait pas. Elle me connaissait. D'accord, moi aussi j'étais au courant de son identité, mais ce n'était pas la même chose. Elle prétendait m'avoir parlé sur un site de rencontre, ce qui était faux. Et on lui avait donné mes véritable noms ! Personne ne les connaissaient à part l'homme qui m'avait élevé avant mes 12 ans. Je doutais fortement qu'il puisse être encore vivant au vu de l'état dans lequel je l'avais rendu. D'habitude je donnais une fausse identité à chaque contrat que j'avais : Tommy Jones.

Mais elle avait ma vrai identité. Il faillait vraiment que j'aille parler au patron. Et que je fasse des recherches sur la personne qui se tenait devant moi.

- Oui ça va. J'ai eu un flashback.

Ses traits s'adoucissaient tandis qu'elle me regardait avec... pitié ? Ce que je détestais.

- Oh je suis désolée, tu veux en parler ?

Je lui lança un regard froid sans réfléchir et dis d'un ton sec et aigris:

- Je n'ai pas besoin d'une psy.

- Oh... d'accord...

Elle avait baissé la tête, voulant cacher sa déception. Puis un silence de mort s'installa entre nous et je sus que c'était de ma faute. J'avais été trop brusque dans ma réponse et elle l'avait pris personnellement.

- Winter, dis-je le plus calmement possible.

J'attendis qu'elle relève son regard vers moi pour parler. Quand nos yeux se rencontrèrent ils étaient brillants. Je l'avais blessé à ce point ? Merde. Elle était beaucoup plus sensible que je l'imaginais.

Ou bonne comédienne.

- Je ne voulais pas te blesser Winter. Je n'ai jamais eu le droit d'avoir de la compassion... je ne sais pas comment réagir face à ça.

Je savais que ce n'était pas une excuse valable. Mais j'avais beaucoup de mal à me mettre à la place des autres et je ne ressentais pas vraiment d'empathie pour les contrats. Mais avec elle ce n'était pas pareil. On ne m'avait pas donné de raison pour la tuer et pour le moment je n'en trouvé aucune pour innocenter ma méchanceté.

Avec les précédents je me serai simplement excuser sans même le penser, alors que là je voulais me justifier. Même si j'ôtais la vie de certaines personnes j'avais des principes et des valeurs, et ne pas tuer, faire du mal ou blesser un innocent en faisait partie. Peut être qu'elle avait vraiment commis un crime qui méritait d'être puni mais je ne le connaissais pas encore. Ce qui signifiait qu'elle n'était responsable de rien.

JanvierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant