inconnue,
31 juin 1996Je n'en revenais pas ! Comment avait-il pu oser nous faire ça ?! À moi et notre fils ?! J'étais enceinte de 6 mois et il nous avait mit dehors. Dehors, sans rien, ni nourriture, ni argent, ni vêtement.
Aujourd'hui était le début de mon sixième mois, on était en train de fêter ça et il a juste... disjoncté.
Je savais que je n'aurai jamais du me mettre avec lui. Un alcoolique violent, quelle idée. Mais je l'aimais. Et je m'étais mise toute ma famille à dos, juste pour lui.
Ils disaient que mon copain était trop vieux pour moi, qu'il ne me méritait pas et qu'il allait me faire du mal. La goutte qui avait fait déborder le vase était ma grossesse. J'aurai peut être eu une chance de récupérer ma famille sans ça... Mais est-ce que je le voulais vraiment ? Je préférais être seule contre le monde mais vivre avec lui que l'inverse.
Maintenant je me retrouvais à la rue, avec un bébé dans le ventre, sans famille, mari et amis pour m'aider.
Qu'est ce que j'allais pouvoir faire ? Je ne voulais pas retourner avec lui. Fin si je le voulais. Il avait pris une décision que j'avais longtemps hésité à prendre. Mais j'avais vite changé d'avis. Je voulais passer toute ma vie avec cette homme.
J'essayais de relativiser en me disant que nous étions en été, ce qui signifie qu'il faisait chaud et qu'il faisait nuit tard.
Cela faisait une heure que je marchais, je tenais mon ventre comme si j'allais le perdre. Des larmes d'épuisements coulaient sur mes joues et je voulais juste une chose : dormir.
Reviens me chercher je t'en supplie, je suis tellement désolée.
J'avais réussi à rejoindre une route avec beaucoup de circulation et j'essayais de faire du stop. J'espérai que quelqu'un accepte de me conduire à l'hôpital, dans un motel ou juste dans un endroit avec un lit.
J'étais entouré de champ et il n'y avait rien aux alentours hormis cette grande route. Il fallait que je me repose si je voulais sortir de cette situation. Je commençais à être désespéré et j'allais faire n'importe quoi sans réfléchir.
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Une voix d'homme, une main sur mon épaule, des doigts sur mon cou. Je me réveillai en sursaut. Mes yeux s'écarquillèrent face au visage devant moi. Il eu peur aussi et fît un bond en arrière, une main sur le cœur, un téléphone coincé entre l'épaule et l'oreille.
- Mademoiselle vous allez bien ?
Il faisait jour dehors et j'étais légèrement mouillée. La rosée du matin. Il devait être maximum sept heures. Qu'est ce que je faisais dehors ? Allongée par terre ?
Les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire et j'essayai de me lever. Une main apparue devant moi et je la saisis. Il m'aida à me relever et un mal de dos s'invita à la partie.
Quelle idée de dormir sur le sol.
- Il faut que vous m'aidiez. Débitai-je. Mon ex copain, le père du bébé, m'a mis à la porte. Et je n'ai nul part où aller. Vous pouvez me conduire à l'hôpital s'il vous plaît ? Celui qui vous arrange.
Après réflexion je n'avais pas analysé l'homme qui se tenait en face de moi.
Ana reprend toi ! La vie de ton enfant est en jeu bordel !
Il était jeune, sûrement plus vieux que moi. Mais moins âgé que mon mari. Des cheveux bruns, des yeux verts, une moustache bien taillée, des affaires propres, un sourire charmeur et un treillis militaire.
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Janvier
RomanceUne équipe de 12 tueurs à gage. Un pour chaque mois. Une année pour accomplir un contrat. Dans cette agence un peu spéciale de tueur à gage, ils sont 12. Un pour chaque mois. La spécialité de la maison ? Un contrat dure un an. Ils prennent le temp...