Chapitre 7

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Peut-on dire que nettoyer la façade à la brosse est d'une dure labeur ? Oui, surtout pour le pauvre Valkor. Il avait réussit enfin à terminer la dernière partit, voilà plus d'un mois qu'il s'y était attelé, et il était épuisé. La sanction était bel et bien, sévère ! Il vit Legolas reprendre ses patrouilles, lui faisant comprendre que lui avait terminé, le faisant râler et grogner encore plus. Il ne sentait plus ses doigts, sous les coups de brosses qu'il donnait pour faire enlever le lichen qui s'installait. Il avait frotter, jusqu'à ce qu'il soit satisfait, mais il se recevait souvent des remarques de Feren qui passait.
-" Par là, ce n'est pas très propre ! Le roi risque de ne pas être très content !". Il avait finit par exploser, et lui lancer la brosse dans la figure, le faisant tomber à la renverse. Et vengeance de plus, il avait prit le seau d'eau et le lui avait déverser sur la tête. Le bras droit était fou de rage, et l'avait poursuivit dans tous les couloirs, pour l'attraper, lui promettant milles souffrances si il se faisait coincer ! Valkor n'avait jamais autant rit de sa vie. Voir un elfe mouillé... avec  du savon c'était encore plus hilarant. Soudain, en tournant dans le couloir, il vit le roi, discuter avec quelques elfes de haut rang, il ralentit, et marcha tranquillement, l'air de rien. Les bruits de courses de Feren, les alertèrent, et ils le virent foncer sur l'elfe brun, et se jeter sur lui. Ils roulèrent sur eux même. Valkor, se fit tirer les cheveux, poussant des cris apeurés ce qui attira l'ombre du roi et ses foudres. Pour la première fois, il vit Feren se faire traiter tel un elfon désobéissant. Il  retourna à sa tâche, enfin tranquille !

Il termina, le nettoyage et pût se reposer, dans sa petite maisonnette. Il passa le balais, pour enlever la poussière, changer les draps, bref que des petites choses qu'il aimait faire dans son petit quotidien. Malheureusement ce moment de paix, finit par être interrompu. Ce matin là, alors qu'il chantonnait une petite chanson, en donnant des graines aux oiseaux, il entendit qu'on toquait à sa porte. Marmonnant contre qui ça pouvait être, il ouvrit la porte et trouva Legolas, les bras croisés. Le Prince, le foudroya du regard.
-" Mon père a finit par changer d'avis et vous garder au poste des tonneaux Mais ! Je dis bien Mais ! Vous n'irez pas seul ! Un des elfes que j'ai choisi sera là pour vous aider dans votre tâche !" déclara Legolas. La joie qui brillait dans le regard de l'elfe brun, finit par disparaître tel neige au soleil.
-" ah..." Le Prince haussa un sourcil.
-" Comment avez-vous fait pour trouver cette plante et surtout vous en sortir ?" demanda-t-il brusquement. Valkor, le regarda et haussa des épaules, frottant une tâche invisible sur la porte.
-" Je sais pas, j'ai eu comme une envie d'aller trouv..."
-" Ne vous moquez pas de moi Valkor ! Personne ne connaissait cette plante à part vous !! Comment saviez-vous qu'il y avait un antidote !?" s'écria-t-il énervé. L'elfe se raidit et finit par avouer une semi-vérité.
-" On m'a apprit le savoir des plantes..."
-" et vous ne l'avez jamais dit ?"  Le prince plissait des yeux, rendant l'ambiance un peu lourde.
-" Non... qui voudrait savoir ce genre de chose ?" demanda Valkor naïvement, haussant des épaules.
-" Et donc vous ne supportez pas tout ce qui tranche mais vous aviez une dague ensanglanté ! Est-ce que vous vous moqueriez pas de nous par hasard Valkor ?" gronda l'elfe princier.
-" euh..." Valkor ne savait pas quoi dire. Le lourd silence qui tomba lui fit réaliser, qu'il ne se justifiait pas et prouvait donc qu'il était un beau menteur ! Il détourna la tête, et se massa la nuque.
-"Euh vous aviez autre chose à... me dire ?" demanda-t-il au bout d'un moment.  Legolas garda le silence un moment avant de s'approcher, très près de l'elfe, qui recula surprit.
-" Je déteste les menteurs !" glissa-t-il entre ses lèvres. Puis il quitta brusquement la maisonnette sans se retourner, ses deux dagues, dans le dos.  Valkor soupira, bon sang... il n'avait pas pu se justifier, même protester. Il termina son ménage et partit rejoindre la rivière, avec la feuille que lui donna Feren, qui lui jeta le regard le plus noir du monde. Valkor lui fit un sourire angélique et partit, parcourant des yeux, le nombre de tonneaux. Il vit un elfe roux, se tenir et l'attendre, la main sur le manche de son épée.
-" Le Suilad !" dit-il calmement. L'elfe le salua en retour. Il attendit le batelier et le salua avec son énergie et son sourire.
-" Oh je pensais que tu étais partis... Valkor !" s'exclama l'humain, lui mettant une tape sur l'épaule heureux.  Ils discutèrent oubliant l'elfe roux qui en réalité, était là, pour entendre leurs conversations et faire un rapport au roi. Puis quand les tonneaux furent mit dans le bateau, Valkor lui promit de venir pour un dîner et le laissa partir avant de soupirer. Bon... maintenant...
-" Vous ne devriez pas faire autant confiance aux humains !" déclara la voix de l'elfe roux. Il sursauta et se tourna vers lui.
-" mmmh... c'est un grand ami !"
-" ami ? les humains ne connaissent pas la véritable définition de l'amitié !" répliqua l'elfe roux outré. Valkor, sentit rapidement, que l'elfe était au service du roi, et surtout qu'il était ses yeux et ses oreilles. Arf ! Il le pardonnait pas ? Bon.
Il s'approcha et entoura de son bras l'épaule l'elfe roux.
-" Et si on buvait un verre ? On pourrait peut-être en discuter non ?" demanda-t-il. Le rouquin, lui lança un regard méfiant avant de renifler et finir par accepter. Et les voilà autour d'un pichet de vin. Valkor finit par délier la langue de son voisin, et ses soupçons se confirmaient. C'était bien le roi qui l'avait envoyé. Il finit par s'approcher brutalement de l'elfe et plongea ses iris mauves dans les siens.
-" Ecoute... tu va dire au roi, qu'il n'y a rien eu. J'ai donner au batelier... les tonneaux et il est reparti !"
-" mais.. si j'lui dit ça;.. il va voir que lui ment non?" bredouilla l'elfe à moitié alcoolisé. Valkor sourit.
-" Et bien qu'il vienne me voir !" Il le lâcha et s'en alla, le laissant se débrouiller. La colère refaisait surface. Qui devait protéger qui ? Il repartit chez lui, et s'installa devant son bureau avant d'écrire son rapport, comme il faisait depuis tant d'années. Depuis qu'il veillait sur lui.

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