Qui es-tu ?

Chapitre 11

Aglor, retenait avec force le cri, et finit par le libérer. Il finit par s'effondrer en avant, haletant. La sueur coulait sur son torse, dénudé. Le roi lui avait arraché la chemise. Et le voilà avec des traces rougeâtres sur son torse. Thranduil, faisait tourner une lame, entre ses doigts. Il tournait autour de lui tel un corbeau de mauvaise augure.
-"Aaaah! arrêtez !!" supplia Aglor, relevant les yeux vers lui.
-" Savez-vous que malgré vos supplications je continuerai jusqu'à ce que j'obtienne des aveux ?" répliqua le souverain froidement, sans émotions.
-" Mais quels aveux bon sang !?" cria-t-il, avant que le roi, lui attrape la gorge et serre avec ses bagues.
-" Qui vous êtes vraiment !" siffla-t-il, Aglor ne pouvait rien faire, qu'essayer de se débattre, mais son souffle était coupé.
-"....Je... sais... pas..."
-" Quel menteur..." il le lâcha violemment que l'arrière de la tête d'Aglor frappa le dossier. Il gémit, et la lame, glissa de nouveau sur son torse, coupant la peau, laissant le sang couler.
-"aaaaaaaaaaaaaahhh!!!!  Je n'ai rien à dire !!" hurla-t-il, essayant de s'échapper des coupures.
-" mmmh... Je ne suis pas convaincu !". Le roi le regarda et se mit à piquer avec sa pointe, certains endroits, transperçant la peau.
-" Je... mais dîtes ce que vous voulez savoir enfin !!!" Aglor était totalement exaspéré, il s'amusait à le faire souffrir, alors qu'il ne disait pas ses véritables intentions.
-" Qui vous as apprit  à vous battre ?" demanda le roi s'arrêtant dans ses gestes, pour le transpercer d'un regard froid. Aglor inspira.
-" Votre père..."
-"Qu'a fait mon père et que fait-il dans cette discussion ?" Le brun, faillit ricaner en se demandant si c'était vraiment pour lui une discussion.
-" Votre père m'a appris à manier toutes les armes... satisfait ?" demanda-t-il d'une voix moqueuse.  Et la lame, appuya sur sa gorge, le regard noir du roi, le fit frissonner.
-" Pourquoi vous aurait-il apprit !?" gronda l'elfe blond, en colère.
-" Je n'en sais rien... moi ! il m'a dit un jour, si je voulais apprendre à me défendre, je lui est dit oui, et puis il m'a emmener dans un endroit à l'écart du palais... et des habitations... pour m'entraîner !" dit-il se dépêchant de parler, espérant que cela apaise Thranduil, qui lui lança un regard méfiant.
-" mmmh... bien." Il finit par ordonner qu'on le détache, faisant soupirer de soulagement le pauvre elfe brun.
-" Mais ! Vous allez devenir un de mes garde du corps, puisque vous savez vous battre aussi bien que moi."
-" Chouette..." il ne pouvait s'en empêcher d'ironiser, se recevant un regard lourd de menace.  Il déglutit et se leva, titubant. Il se reçut sa chemise déchirée.
-" Je veux vous voir demain matin !" déclara le roi, s'en allant.
Aglor fût libéré, essuyant le sang, qui avait sécher, devenant des croûtes. Il revint chez lui, légèrement tremblant. Il trouva une lotion, pour soigner ses blessures et s'en mit. C'était douloureux et ça le brûlait. Il jura de lui faire payer un jour...
Le lendemain matin, il arriva devant les appartements du roi, guidé par le très aimable Feren qui ne cessait de lui lancer des regards de travers.
-" Vous êtes respectueux, silencieux, et invisible !" dit-il appuyant sur les trois mots, pour que ça rentre dans la tête de cet elfe, qu'il considérait comme un benêt, malgré qu'il est gagné contre le roi, peut-être par pure hasard !
-"Merci pour ses précieux conseils... qui ne me seront pas vraiment utile... Feren !" Feren lui jeta un regard noir et leva la main pour le frapper, le faisant reculer en riant. Mais une ombre entre eux, se plaça. Ils se tournèrent en même temps et virent le roi, les regarder impassiblement.
-" que comptiez-vous faire Feren ?" questionna-t-il se tournant vers son bras droit qui avait abaissé la main.
-" Le frapper... Excusez-moi Aran nin..."
-" Je vous donne la permission de le faire." déclara soudain le souverain. Aglor, tressaillit. Quoi !? Il lui donnait la permission ? Et il n'eut pas le temps que la main, le frappa en plein visage. Il recula brutalement se cognant le dos contre le mur. Il retint l'insulte, alors que le roi donnait à Feren l'ordre à demi mot de partir. L'elfe brun partit, il se tourna vers lui.
-" Et bien... voyez-vous lorsqu'on fait la forte tête, voilà ce qui arrive ! Et ne vous inquiétez pas. Désormais, ça sera moi qui vous corrigera si je vois que votre comportement ne me plaît guère. Et je suis réputé pour être très cruel." fit-il avant de lui faire un signe pour qu'il entre dans son bureau. Aglor le suivit et ferma la porte pour attendre qu'il dise quoi faire.
-" Vous allez devoir m'accompagner partout où je vais ! Vous resterez près de moi, ou derrière moi. Vous devez être rapide, et surtout agile et vigilant. si je vois que vous vous endormez, vous risquerez de le regretter."  Sa voix était rempli de menace qui risquait de ne pas plaire au pauvre elfe qui n'avait rien demandé.
-" Votre chemise." la voix autoritaire et cinglante tel un fouet, le fit sursauter. Il ne comprit pas ce qu'il voulait dire.
-" enlevez là !" l'ordre était dit d'une voix sèche. Il l'enleva, se demandant si la torture qu'il lui avait fait subir la veille recommencerait. Il le vit s'approcher,  le faisant frissonner. Puis le vit tendre les doigts pour parcourir les traces rouges douloureuses.
-" cela vous fait mal ?" demanda-t-il sans le regarder, observant juste les marques.
-"euh... un peu... ça brûle... c'est tout..." marmonna Aglor un peu troublé de le voir si près et le toucher.
-" mmmh... ne bougez pas !" Le souverain, s'éloigna pour aller triturer dans un coffret puis revint avec un petit flacon, où il versa le liquide dans sa main pour frotter doucement les marques. Aglor retenait difficilement, les grimaces. Il n'était pas tendre dans ses gestes.
Puis enfin quand cela fût fait, il put remettre sa pauvre chemise et la renouer. Et son travail commença. Pas simple ! Il devait être très vigilant et en rentrant chez lui son pauvre cerveau était prêt à éclater !