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 Cela faisait maintenant plusieurs heures que l'ombre d'Aslan avait retrouvé les rues londoniennes. 


Ce goût amer dans la bouche, elle rasait ces même murs qu'elle avait frôler pendant toute son enfance. 

La tête basse, l'oreille tendue. 


Ces sensations parcouraient ces veines, créant un malaise violent qui secouait tout son corps. 


Rapidement elle tourna sur rue George Duroy qu'elle habitait plus jeune.

 Cela faisait maintenant plusieurs minutes, qu'elle avait retrouvé son quartier, avec ses vieilles habitudes. 


Le doigt posé sur la crosse de son arme, caché dans l'attache intérieure de son pantalon.


 L'immeuble se tenait désormais à quelque mètre d'elle à peine. Cette même façade fissuré, ce même mur fade, nauséabond.

 Les pas des londoniens résonnant dans ses oreilles.

 Cet homme a la carrure familière, ces pas déviant légèrement sur sa droite, son corps se rapprochant de l'ombre d'un pas léger.


 Tout, dans les bruits, dans les postures, dans les attitudes, lui était familier. 

À un tel point, qu'elle aurait pu prédire au détail près ce que l'homme qui venait en sens inverse d'elle allez faire. 


Il allait d'abord tourner la tête dans un sens opposé, puis froncer légèrement les sourcils.

 Lizzie sera supposé suivre son regard, et se faire distraire par l'imaginaire cible de son attention. 

Puis, il feintera un léger déséquilibre avant de percuter maladroitement l'ombre d'Aslan.


 Il posera sa main droite sur l'avant bras de la jeune femme en soufflant de rapides excuse, tandis que sa main gauche se faufilera dans sa nuque et débloquera l'attache argenté de son collier. 


Ce dernier reflétait les rayons du soleil, et ces appels lumineux attiraient les yeux noisettes de cet homme il y a bien une bonne dizaine de mètre déjà. 


Et au moment, où elle arriva à hauteur de l'homme, tout se déroula exactement comme elle l'avait prédit, lui donnant cette agréable impression de voir l'avenir. 


Tout... à un détail près.

 Lorsque leurs épaules rentrèrent en contact, l'ombre détacha discrètement l'attache de son collier, avant de glisser d'un geste agile le bijou dans sa manche. 

« Oh, excusez moi. » murmura l'homme. 

Ces yeux noisettes avait pris une tournure malsaine, baigné dans l'adrénaline, celle qui animait ce quartier. 


« Ce n'est rien. » répondit Lizzie, d'un sourire hypocrite.

 Puis une seconde plus tard, l'homme s'éloignait d'elle, les sourcils froncés cette fois-ci pour de vrai, troublé. 


Tandis que la combattante elle réajustait son collier, retrouvant lentement ses anciennes habitudes. 

Goutte à goutte IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant