☆| 15. Nouvelle compagnie

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Bobbie Sue

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Bobbie Sue

Il n'est que neuf heures du matin et la chaleur se révèle déjà étouffante. Le plus insupportable est tous ces corps émanant de la transpiration qui nous entourent. Tous s'amassent devant les grilles d'entrée de ce festival qui semble être l'événement du siècle. Jamais je n'ai vu ça !

Ma main est rattachée à celle de Billy Joe, je guette une quelconque réaction habitant les traits de son visage. Après ce premier baiser langoureux sur le toit de la Coccinelle, nous avons rejoint quelques groupes de jeunes qui nous ont aimablement filé deux de leur sandwich. N'ayant pas prévu cette halte provoquée par cet immense embouteillage, Billy Joe et moi n'avons pas pensé à emporter de la nourriture avec nous. Puis, une fois rassasiés, nous avons regagné le véhicule de mon père pour nous endormir sur la banquette arrière, l'un contre l'autre.

Au lever du jour, j'ai, à contrecœur, respecté la part du marché conclu avec Billy Joe : abandonner le véhicule pour se rendre à pied jusqu'au lieu du Festival. Au début, la nervosité m'a rongée de l'intérieur. J'ai craint qu'il arrive quelque chose à la Volkswagen. Mon père m'a fait confiance en me la confiant durant ces quelques jours. Le décevoir en lui rendant la voiture en état pitoyable me perforerait le cœur et bien plus. Puis, la raison qui a repris le dessus a calmé mes inquiétudes. Probablement des centaines, voire plus, de voitures sont immobilisées sur de longs kilomètres. Il n'est plus possible d'avancer. La Coccinelle est prise au piège, comme de nombreux autres véhicules.

— J'espère qu'on pourra rentrer, lâche Billy Joe.

À la vue de son air soucieux, je l'interroge du regard, curieuse de connaître le fond de sa pensée.

— On n'a pas de billet pour ce truc.

Il a raison. Nous avons décidé sur un coup de tête de venir ici. Par conséquent, nous ne possédons aucun moyen qui nous permettrait d'accéder à l'intérieur du périmètre aux apparences magiques. Cependant, je ne veux pas laisser ce détail abattre mon optimisme. Je passe mes mains derrière la nuque de Billy Joe. Tandis que ses doigts exercent une douce pression sur mon dos, je lui témoigne un regard empli d'assurance. D'une manière ou d'une autre, nous allons entrer. J'en suis certaine.

— Billy Joe, avec tout ce monde, tu crois vraiment qu'ils vont perdre du temps à contrôler les billets de tout le monde ?

À ces mots, une vague de mouvements nous bouscule avec férocité. Je manque de peu de m'écrouler au sol pour me faire ensuite piétiner. Heureusement, Billy Joe me retient avec fermeté par les bras. Cependant, lui aussi vacille facilement, tandis que le monde autour de nous s'agite.

— Qu'est-ce qui se passe ? questionne-t-il, certainement autant pour lui-même qu'à l'attention des autres.

Des cris de joie se mêlent les uns aux autres, si bien que je ne peux comprendre la raison de ce soudain mouvement de foule. Tout ce que je sais, c'est que tous ces gens se pressent les uns contre les autres et gagnent progressivement la direction de l'entrée... sans rien pour leur bloquer le passage.

▪︎ Prends l'argent... Et tire-toi ! ▪︎ TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant