Chapitre 40 : Un goût de Chaos et de liberté

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Note de l'autrice :

Je reviens par ici pour poster ce nouveau chapitre ! J'ai encore des oraux jusqu'à fin juin mais je vais reprendre un rythme plus régulier d'au moins 1 chapitre par semaine, rendez-vous sur le Trello pour être au courant des prochaines publications ;)

Bonne lecture !


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Guillaume arpentait les couloirs d'un pas anxieux à la recherche du Penseur Perrault quand il se retrouva nez à nez avec la servante de la reine, Mayeva, qui leva des yeux inhabituellement durs sur lui. Il haussa un sourcil surpris.

— Bonjour Mayeva, la salua-t-il d'un ton égal. Pourquoi n'êtes-vous pas auprès de la reine Jade ?

Pour toute réponse la servante lui fit un signe de la main, pliant son petit doigt vers l'intérieur de sa paume, et tourna les talons. Ahuri, le Premier ministre l'observa s'éloigner en direction de l'entrée du couloir et des escaliers, jusqu'à ce qu'elle se retourne pour lui jeter un coup d'œil impatient.

— Vous souhaitez que je vous suive ? demanda-t-il, incrédule.

Devant l'immobilité parfaite de Mayeva, il comprit qu'il n'aurait pas de réponse à sa question s'il n'obtempérait pas. Alors, il suivit la servante dans le dédale des couloirs du Palais des Lumières. Le silence régnait dans les couloirs sombres, à peine éclairés par la lumière grise, morose du ciel nuageux qui transperçait les hautes fenêtres. Le premier ministre s'accorda quelques regards en direction des tentures qui recouvraient les murs, et dut reconnaitre qu'elles étaient toutes dans un état reluisant.

Puis, Mayeva se figea. Guillaume s'arrêta derrière elle et leva les yeux vers les grandes portes qui leur barrait la route, immenses battants de bois sombres. Le premier ministre fronça les sourcils de plus belle tandis qu'il se plaçait sur le côté droit de la servante pour apercevoir l'expression de son visage, qui demeurait illisible.

— Vous souhaitez que je rende visite à la reine, conclut-il.

La vielle dame glissa la petite clé dorée dans la serrure et ouvrit la porte dans un grincement. Dans un mouvement leste, elle s'effaça pour laisser passer le premier ministre qui entra sans rechigner. Il décrivit un pas prudent dans la pièce, balayant la grande chambre plongée dans une obscurité bleutée du regard. Lorsque ses yeux tombèrent sur des prunelles vertes brillantes de satisfaction, il s'immobilisa.

Face à lui, la reine était assise sur la chaise de bois devant le boudoir. Devant le miroir de ce dernier avait été déposé un immense tableau représentant la reine Katherine. Guillaume d'Arsénis attendit patiemment que la reine prenne la parole, ce qu'elle ne tarda pas à faire dans un sourire mielleux.

— Monsieur le Premier Ministre, je vous remercie d'avoir accepté mon invitation.

— Invitation, Votre Majesté ? répéta Guillaume, dans un rire contenu. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une invitation. Votre servante m'a guidé ici sans que je n'en sache la raison ni le but.

— Et pourtant, vous l'avez suivie, et vous êtes entré, rétorqua Jade, son rictus se faisant sournois.

Guillaume serra les dents, et prit enfin le temps d'observer la reine, affalée nonchalamment, presque lascivement sur son siège. Elle était vêtue seulement d'un dessous en lin, une longue robe fine ocre qui collait aux formes de son corps. Le premier ministre détourna les yeux aussitôt.

— Votre Majesté, enfin, vous ne pouvez pas accueillir des invités ainsi. Mayeva, appela-t-il par-dessus son épaule, s'il vous plait, veuillez aider Sa Majesté la reine à...

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