Chapitre 49 : Pas un mot, pas un regard, pas une lueur [1/2]

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Note de l'autrice :

Voici l'avant-dernier chapitre ! Normalement, toutes les questions sur Diane et Esma auront une réponse dans ce chapitre (même si j'avoue quelques p'tits trucs en plus seront révélés dans l'épilogue ^^)
La partie 2 arrive tout de suite, comme d'hab ;)

Bonne lecture !


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L'immense hall circulaire du Palais des Lumières était plein à craquer.

Au fond de la salle, deux immenses fauteuils de taille identiques, sculptés de bois et d'or et brodé de velours rouge et bleu trônaient, surélevés légèrement sur une marche en marbre. Sur les sièges majestueux se tenaient la reine Jade à gauche et le roi Christian à droite. Aux côtés de la première, l'Ange des Sourires, figée dans une éternelle grimace, et auprès du second, le Premier ministre, qui observait l'assemblée d'un air sévère.

Non loin des trônes, le tableau de la reine Katherine avait été déposé contre un rideau pourpre fermé.

Aux extrémités, le long du mur de pierre circulaire d'un côté, et le long des fenêtres ouvertes sur le jardin de l'autre, la salle était emplie des employés du château. Devant eux s'étaient attroupés les souverains et chefs de la Table des Dix.

Au centre, debout et droite, les pieds posés sur la colombe d'or gravée dans le marbre, Diane des Ospales faisait face aux roi et reine d'Indeya.

— Reine Diane, tonna Christian afin d'être entendu de tous. Vous êtes séant convoquée afin d'être auditionnée devant les souverains d'Indeya, garants de la Justice. Il ne s'agit ni d'une mise en accusation, ni d'une condamnation, mais simplement d'un interrogatoire qui doit nous permettre d'en apprendre plus sur l'affaire en cours. Acceptez-vous cette audition ?

La reine Diane joignit ses mains devant elle et hocha la tête avec autant de grâce que de suffisance. Elle leva le menton et croisa le regard du roi d'Indeya.

— J'accepte.

Christian hocha la tête et échangea un regard entendu avec son épouse et son Premier ministre, avant de débuter.

— Bien, commençons par le plus important : confirmez-vous les dires de la...

Il marqua une pause gênée pendant laquelle il jeta un œil par-dessus son épaule en direction du mur derrière lui.

— ... Reine Katherine ainsi que de la reine d'Indeya qui affirment que vous étiez présente lors de l'assassinat du Général Ighnar ?

— Oui.

Non perturbé par la sécheresse de la réponse, Christian reprit d'un ton toujours aussi neutre.

— Confirmez-vous avoir donné l'ordre à Esma de torturer et tué le Général ?

— J'ai donné l'ordre afin qu'il soit mis un terme à sa vie, en effet.

— Pouvez-vous, s'il vous plaît, nous confier la raison d'un tel agissement, ou plutôt d'un tel ordre ? Pour quelle raison souhaitiez-vous la mort et la souffrance du Général Ighnar ?

Cette fois-ci, la réponse ne fusa pas. Diane fixa le roi pendant quelques secondes d'un air vide, avant que ses lèvres pâles ne s'ouvrent pour lâcher quelques mots dénués de toute émotion.

— La souffrance est parfois nécessaire, voire même vitale, déclara-t-elle d'une voix hantée. L'expiation qu'elle apporte est semblable à aucune autre, et je crois que nul ne pourrait le nier. Quant à la mort de celui que vous appelez Général, j'ai simplement souhaité éliminer un danger pour la société. Si la reine d'Indeya l'avait fait de ses propres mains, vous auriez appelé cela de la légitime défense. Car, pour défendre votre reine, il semblerait que votre cher gouvernement d'Indeya ne soit pas très efficace, n'est-ce pas ?

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