XV

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Nos rêves - Izia

H

Son cœur battait trop vite, ou très fort, peut-être les deux.

Le bleu des yeux de Louis l'enivrait. Il voulait goûter l'amour, apprendre le leur.

Il voulait que Louis sache, combien ses baisers près de son cœur signifiait bien plus qu'il pouvait le penser.

Il voulait apprendre Louis, apprendre l'amour, connaître tout de ses yeux.

Harry voulait se rendre ivre de la puissance de l'amour qu'il ressentait déjà. 

Et les yeux de Louis ne quittaient plus les siens.

Était-ce le moment ?

Harry posa ses lèvres, juste là, quelque part sur la joue de Louis, aussi délicatement que possible.

L'amour les entourait, les enlaçait.

Ils aimaient.

Ils s'aimaient. 

Les yeux de Louis commençaient à se balader partout sur son corps,son regard embrassait toutes ses cellules, se posait sur ses lèvres, fixait ses yeux.

Doucement, Harry s'approcha de l'amour, laissant ses yeux dans cet océan qu'il adorait.

Le contact des lèvres de Louis sur les siennes, juste cet effleurement qui n'était pas un baiser, suffisait à Harry.

Mais cet amour voulait de lui. Louis voulait de lui. Ils s'aimeraient, bien plus qu'assez.

Louis s'éprit de lui, l'entraînant pour toujours vers cet amour qui saurait être aussi doux qu'eux.

Ils s'appréciaient, appréciaient chaque seconde d'amour, de cet amour toujours.

Puis au contact infini des lèvres de Louis sur les siennes, Harry s'autorisa à quitter son regard, laissant ses paupières se fermer, aimant plus que tout ce déferlement de sensations qu'il n'avait encore jamais ressenti. 

Tout était trop beau, tellement doux, tellement eux.

La délicatesse de leur instant proviendrait pour toujours de cet amour infini qui vivait en eux.

Et ces sourires, que rien ne pourrait effacer, resteraient à jamais.

Harry aurait voulu détailler chaque lueur, chaque éclat dans l'océan qui le faisait tomber.

Mais il préférait embrasser à jamais leur détenteur, qui saurait lui accorder un amour qui resterait partout.

Pour lui, comme pour eux.

--

Le temps passait tout doucement, ce qui les entourait était plus fort que tout.

Là où Harry ne devait rester qu'une journée, il s'apprêtait en fait à y rester au moins la nuit.

Tout près de la plus belle âme à ses yeux.

Celle qui embrassait ses lèvres, adorait ses boucles et se perdait des heures entières dans ses yeux.

Ils voulaient se noyer d'amour, dans leur amour, celui qu'ils voyaient naître et qu'ils voulaient garder à jamais près d'eux.

Harry apprenait à lire dans un océan qu'il connaissait presque déjà par cœur. Chaque vague qui le traversait et le nuançait. Chaque éclat qui le transperçait.

Tout vivait dans ses yeux, à lui aussi.

Il rêvait peut-être.

Tout semblait plus doux encore qu'il ne l'avait jamais été dans ces nuits trop courtes.

Et tout allait vite, toujours plus vite, le tourbillon qui les emportait usait de toutes ses forces, les laissant vivre d'amour le plus vite possible.

Comme ils en avaient rêvé.

Peut-être un peu trop fort.

Peut-être pas assez.

Mais tout au fond, ils savaient tous les deux, que jamais, il ne laisserait ce tourbillon s'en aller.

Ils voulaient vivre vite d'amour.

Ils voulaient s'apprendre aussi délicatement que rapidement.

Ils voulaient laisser les mots et les couleurs s'éprendre de cette sensation infinie.

Ils voulaient créer l'amour, le laisser être la base d'un nouvel art qui leur serait propre.

Cet art n'appartiendrait qu'à eux.

Parce qu'ils voulaient s'appartenir.

Ils voulaient tout de l'amour.

Ils se voulaient eux.

Harry voulait Louis.

Louis voulait Harry.

Et l'amour des étoiles voulait d'eux. 

Alors, Louis lové tout contre lui, Harry retenait cet élan d'émotions trop importantes, il respirait son souffle, celui de cet ange.

Et le plus doucement possible, il embrassa son crâne. 

L'éveillant peut-être.

Le sentant se redresser légèrement.

Puis fondre, ensemble, d'un même amour.

Sur leurs lèvres, et partout dans leur corps.

Ils s'aimaient peut-être déjà trop fort.

"Belle nuit mon Lou"

Douceur de l'amour qui les animait.

"Rêve Haz"

Et Harry savait alors que cette nuit, il la passerait à rêver de l'homme qui respirait contre son corps.

Comme toujours.

Et il voulait ne plus jamais rêver d'un autre ange.

Il en souriait, l'âme se perdant dans un bel océan. 

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