Chapitre 2 - pourquoi des vagues ?

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Je continue mon chemin, sans vraiment savoir où est leur secteur. Je lève la tête et analyse les arbres. Je suis dans la partie Est de la forêt. Logiquement, le dernier groupe doit être du côté Ouest. Je soupire me rendant compte que je dois reprendre le chemin déjà fait.

Je prends donc la direction de notre départ. Je sillonne les arbres et les herbes, hachant quelques bourrasques sur mon passage. J'aime vraiment bien ce côté sauvage, sans trace d'humanité. C'est réconfortant pendant un temps de se dire qu'il n'y a pas l'espèce qui a zigouillé ce monde.

On en a fait des dégâts. Le virus est parti du peuple passé, incompétente face à ce truc imprévisible. Les traques ont été la conséquence de ce débordement. Nos différences nous ont amenées à cette haine et à toutes ces guerres. Maintenant, c'est notre peuple qui convoite un pouvoir tronqué pour assiégé leur idéal.

On ne le doit qu'à nous et notre continuelle envie de posséder plus. La Terre continue de tourner, subissant toutes ces absurdités qui finiront par la tuer. Il faut le dire, ce tri sélectif a redonné à notre planète, un souffle qu'elle n'avait plus. Moins de population, moins de ressource à pomper, plus pour elle.

C'est à regarder la population qui reste. Tout aussi égocentrique que solitaire. Je ne sais plus où j'ai lu ça, mais l'espèce humaine est censée être une espèce d'entraide. Je ricane. Elle est jolie l'entraide.

C'est vrai quoi. Grâce à notre société et l'aide que chacun apporte, les peuples passés ont bâti des villes, fabriquer des outils et améliorer le tout avec la technologie. Ensemble, nous allons tellement plus loin, plus grand et plus beau. Pourquoi ne pas reproduire un schéma moins chaotique ?


Craquement de branches.


Je me fige. Je m'accroupis doucement tentant de trouver la source de ce bruit. Je ne suis pas dans le secteur auquel je pensais. On est beaucoup trop près de mon lieu de départ. Qui est-ce, sinon les gardes ?

Je fronce des sourcils regardant tout autour de moi. Personne. J'ai pourtant bien entendu quelqu'un. L'herbe frisonne. Je me retourne. Il n'a fallu que cet instant pour être prise au dépourvu. Je reçois un coup de genou dans la mâchoire, m'arrachant un juron.

Je tombe à la renverse, la joue contre la terre. Je reste au sol, complètement sonnée. Le garçon s'accroupit devant moi, inclinant la tête, le regard sérieux. Je grimace, tentant de reprendre mes esprits. Je me tourne pour m'allonger sur le dos.

À mon geste, le garçon se met en garde, la main ouverte devant lui. Je ne cherche même pas à me défendre. Ce n'est pas un garde, c'est déjà ça. Ce qui signifie qu'il n'est pas forcément l'ennemi. Je passe ma main sur ma mâchoire.


- Super l'accueil. Ai-je grogné.


Le garçon se recule, perturbé par ma voix. Je me redresse sur les avant-bras et le fixe.


- Et tu es ? Ai-je demandé.

- J'ai entendu du bruit, par ici ! S'écrit une voix plus loin.


Le garçon détourne son regard, vers la voix. Puis il me saute dessus pour me planter sa main sur ma bouche. Je gesticule et grogne, mais ce derniers ancre son regard dans le mien. Je cesse toute activité, perturbée par la profondeur de ses yeux, comprenant qu'il veut aider.

Ses iris changent de couleur, passant du marron au vert. Puis doucement, l'herbe nous recouvre le corps, camouflant notre présence. J'essaie de reprendre une respiration silencieuse. Ce qui est en train de se passer est dingue. Il me sauve la vie après m'avoir frappé.

Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant