Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)

Chapitre 22 - le passé

Nous avons accompagné Guy et Michel jusqu'au refuge des Animaux. Ils nous ont remercier un nombre incalculable de fois, avant d'enfin nous lâcher. Nous sommes sur le trajet du retour. Elie marche à mes côtés les mains dans les poches.

Aucune de nous n'a parlé depuis. C'est dire que la situation est vraiment spéciale. C'est vraiment dérangeant de me retrouver avec elle, seule, après ce qui s'est passé.

- Tu n'es pas très bavarde. Dit-elle en rigolant.

- C'est toi qui comble les blancs habituellement.

Je jette un regard à la brune et tombe sur ses yeux. Nous sourions comme deux enfants et détournons le regard.

- Tu es sure que ce sont des gens bien ? demande-t-elle.

- Aucune idée.

- Pourquoi les aider ?

- Parce que si non, nous ne valons pas plus que les Anti-mutants.

Elie rigole. Je tourne ma tête et la regarde.

- C'est ce qui m'a toujours plu chez toi Deluni.

- Quoi donc ?

- Ton altruisme.

Je rigole et détourne le regard, gênée.

- 'Lie ?

- Oui ?

- Parles moi de ta famille.

Elie me jette un regard, coince une mèche de ses cheveux derrière son oreille et soupire d'aise un large sourire aux lèvres.

- Mon père était mycologue avant l'effondrement. Il m'a appris énormément de chose sur les plantes et surtout les champignons. C'était un homme très simple mais il était très investie lorsqu'on parlait d'apprentissage. Dit-elle en rigolant. A l'époque je pensais seulement à aller jouer au foot avec Clara et les jumelles, mais mon père m'engueulait pour mes leçons. A part ça, je n'ai jamais eu de soucis avec lui.

Je souris attendrie par le visage lumineux de la brune. Elle rayonne. Elle est magnifique lorsqu'elle parle de ses souvenirs. J'adorais nos moments intimes à parler de nos souvenirs, aussi futiles qu'ils soient.

- Ma mère, en revanche... c'était ma mère quoi. Dit-elle en grimaçant. Elle était beaucoup plus dure avec moi. Elle était du genre très stressée et du coup un rien ne lui allait pas. J'ai été énormément bridée par rapport à ses craintes, c'était très étouffant. Néanmoins, je sais désormais qu'elle faisait ça pour nous.

- Le stresse nous fait faire bien des choses.

- Ouais, à cause de lui elle était très stricte et s'énervait vraiment facilement.

A cette phrase, Elie a baissé le visage et contracté la mâchoire. J'ai froncé des sourcils sans comprendre. Puis la brune a de nouveau sourit et a relever les yeux au ciel. Je n'aurais donc pas tous les détails mais cela me va. J'aime la voir ainsi.