Chapitre 8 - leçon de morale

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Je m'enfonce dans la chaise et me fais tourner. L'eau est potable, l'eau est exploitable, on a une solution. Je sors du laboratoire et saute sur le dos de Charly.

- L'eau est bonne ! J'espère que vous avez trouvez une solution.

- On a plusieurs option. Répond Arthur.

- Dis m'en plus.

Je m'assois confortablement et les garçons m'expliquent en me montrant des schémas, des calculs et tout un charabia, qui même pour moi, est incompréhensible. Je les regarde un peu confuse et fixe Charly.

- Et donc ?

- Donc, dans les deux cas, tout sera bon dans un mois, voir avant.

Je soupire d'aise.

- Le barrage est donc envisageable ?

- Oui, largement, le courant peut être modifié, il suffit juste de creuser. Répond Arthur.

- L'eau sera brouillée et inexploitable pendant la creusée, mais elle reviendra à la normale une fois le tout mis en place. Explique Charles.

- Vous êtes géniaux. Je vous laisse aller vérifier sur le terrain. Je vais en parler à Dan et je pense qu'on commencera le tout assez vite.

Sur ces belles paroles, j'ai quitté les garçons et suis remontée jusqu'au bureau de Dan. Je lui ai tout expliqué, le tout en détail. Le manque d'eau, en passant par la rivière, pour finir à mes analyses et au plan des garçons.

Dan est resté bouche bée, assit sur son siège. Le blond a passé sa main dans ses cheveux et s'est relever.

- Donc, le problème est résolu ?

- Il nous faut de la main d'œuvre et du matos, mais oui.

- Je vais passer le mot.

Je le remercie et quitte le bureau.

- Leah... m'interpelle mon frère.

Je m'arrête et tourne ma tête.

- Tu gères, vraiment.

Je le remercie et quitte vraiment la pièce. Je vais jusqu'aux cuisines et vais prendre de l'eau dans nos réfrigérateurs. Je me pose contre le poste de travail et soupire. Moi qui voulais prendre un peu d'air par rapport à toutes ses responsabilité.

Voilà que les études, que mon père m'a forcé à suivre dans les labos, m'aident une fois encore. On peut dire ce qu'on veut sur l'ordure qu'il est. Il a su nous préparer pour le monde dans lequel nous vivons. Analyse, calculs, logistique, combat et responsabilité, tout ça a été notre éducation, ce grâce à quoi nous vivons désormais.

Sans tout ça, il n'y aurait pas de bunker, pas de culture et pas de gestion de stock. Sans cette petite rigueur il n'y aurait aucune logique et ce serait la loi de la jungle. Je suis forcée de dire, que malgré tout, j'ai maintenu le navire à flot, avec les connaissances que Gabriel m'a forcé d'avoir. Il n'y a visiblement pas que du mauvais d'avoir été éduqué par cette ordure.



Le lendemain.

Je me lève tranquillement, l'esprit encore embrouillé par des calculs, des pensées et la recherche de solution. Je remonte jusqu'aux cuisines et me fait un café. Je reste contre le plan de travail. Je n'ai nullement l'envie de côtoyé la foule.

Quelqu'un vient d'entrer dans les cuisines. Lalie accompagnée de Clara. Les deux s'arrêtent et me dévisagent, sans comprendre.

- Tu n'étais pas censée ne pas être là ? demande Lalie.

Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant