Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)

Chapitre 33 - silence

- Je ne te demande pas de le prendre dans tes bras et de lui dire qu'il t'a manqué. Seulement, d'y aller et choper des informations. Tu ne trouves pas ça bizarre qu'il soit aussi prêt ?

Dan s'est enfoncé dans son siège et l'a tourné me dévoilant le dossier. J'ai fixé le cuir abimé par le temps. Je ne sais pas quoi faire. Dan ne semble pas convaincue de ce que je lui propose. Cela fait au moins une heure que je débats avec lui dans ce bureau mais rien n'y fait. Monsieur ne veut pas voir notre géniteur, même si c'est pour des informations.

Le siège tourne, dévoilant un Dan pensif.

- Il ne me laissera jamais entrer. Dit-il.

- Commence par la radio, premier contact.

Dan désapprouve mes dires.

- Je reste avec toi, si tu veux.

Mon aîné grogne et se redresse. Il se plante devant moi. Mon regard longe son torse pour finir sur son visage. Dan est le plus grand de mes deux frères. De son mètre quatre-vingt-huit il me dépasse d'un bon vingt-trois centimètres, qui m'a toujours fait flippé.

Le blond dépose sa main sur mon épaule et plante son regard azur dans le mien.

- Va chercher la radio.

J'acquiesce et sors du bureau. Je vais chercher la radio et remonte jusqu'au bureau. Dan me prend tous des mains et installe le tout. Je l'aide pour certains branchement.

Une fois fini, je regarde ce bloc d'acier. Dan fait de-même. Chacun de nous ne semble pas prompts a continuer ce pour quoi nous avons monté tout ça. Mon frère soupire et agrippe le micro. Je dépose ma main dessus et plante mon regard dans le sien.

- Tu es surpris qu'il soit là et tu lui demande pourquoi il ne t'a pas prévenu de sa venue.

- Génial, je suis super enthousiaste là.

J'ai rigolé et me suis détachée de lui. Dan s'est assis dans son fauteuil et a commencer a réglé la fréquence.

Cela fait bien vingt minutes qu'on cherche la fréquence de leur camp. On n'a réussi a tombé sur quelques fréquences de radio des soldats sur le terrain. Par la même occasion, j'ai tenu au courant Marco et Brian qui sont au mur, afin d'intercepter les soldats trop proches.

Grésillement.

J'ai planté mon regard dans celui de Dan. Nous nous sommes fixés le souffle court. La radio a laissé entendre quelques briques de conversation, d'une voix qu'on ne connait que trop. Dan a alors pris le micro et appuyer deux fois, doucement sur le bouton, afin de demander un échange.

La minute qui a suivi a été l'une des plus longue de ma vie. L'asphyxie a côté était plus rapide et moins douloureuse. Là, dans ma gorge, un oursin s'est formé.

**

Gabriel : oui ?

Dan : Allo, tu me reçois ?

...

Dan : C'est Dan, papa.

Gabriel : Dan ? demande-t-il choqué.