Chapitre 14 - morte

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Cela fait trois semaines que nous sommes ici, à travailler comme des esclaves, sous la gouverne de l'officier. J'ai été de nombreuses fois brutalisée à cause de mon répondant. J'ai fini par la jouer fine et ne plus vraiment répondre à leur provocation.

Je croise de temps en temps, Marco et encore plus rarement Miler. Ces derniers ont perdu du poids et sont aussi sales que moi. Nous faisons peine à voir. L'espoir que le bracelet de Charly ait fonctionné, disparait peu à peu. Je suis persuadée qu'on sera dans ces mines pour encore un long moment. Ca me bouffe à petit feu.

Dire que cette idée stupide c'est moi qui l'ait eut. J'ai été aveuglé par l'envie de revoir Elie, quitte à mettre tout le monde en danger. J'ai été égoïste. On peut voir là le résultat de mes décisions sans discernement. Je m'en veux de les avoir embarqué ici. Je m'en veux davantage puisque c'était voué à l'échec dès le début. J'en ai fais qu'à ma tête et ma tête nous a enfermé sous terre.


Les journées dans ces lieux sont typiques. On nous lève a coup de dans les barreaux, on nous balance un vulgaire morceau de pain et un quart de pomme, puis nous sommes dirigés vers nos postes. Il y a ceux qui détruisent les murs, ceux qui enlèvent les décombres, ceux qui tris les pierre et ceux qui transportent la récolte à l'extérieur. 

Comme depuis une semaine, je suis à la destruction de mur. Ils ont essayé de me mettre à la récolte et au tris, mais ce sont des postes, qui selon eux, me donnent trop de liberté. Alors me voilà à fracasser un mur. 

Le garde me pousse l'épaule et m'incite à travailler plus vite. Je le fusille du regard.


- As-tu quelque chose à dire, esclave ?

- J'en aurais des choses à dire, mais j'ai peur de finir par vous éduquer. Je réponds à bout de patience.


L'officier m'encoche une droite dans la joue. Je me redresse et le pousse. Plusieurs bras viennent m'agripper le corps pour me stopper. Je donne un coup de coude dans le ventre du garde de droite, puis pousse celui de gauche avec l'épaule.

L'officier envoie son poing, que j'évite et rigole. Le premier garde me frappe l'arrière du crâne, me faisant perdre l'équilibre. Je tombe à genou. L'officier et les deux gardes m'encerclent et me martèlent de coup.


- Lâchez la ! grogne Marco en arrivant et poussant tout le monde.


Mais notre captivité, nous a affaiblie et Marco se reçoit tout autant de coup que moi. Nous sommes au sol, sous l'assaut des coups de pieds et des insultes de nos supérieurs. Mon corps me fait souffrir. Je n'ai plus la même résistance qu'avant. Là, j'ai fermé les yeux et j'espère que ces animaux se lassent.


- Cela suffit ! s'élève une voix.


Le garde s'arrête, le noir dans les yeux et tourne sa tête vers la voix.


- On éduque des moins que rien. Grogne l'officier en sortant une matraque. Et celle-ci a vraiment besoin d'une remontrance.

- J'ai dit : stop. Dit fermement la voix.


Le garde se fige, le bâton armé, prêt à me battre. Je tourne la tête et jette un coup d'œil à la personne qui vient de stopper tout ça. Elie est là, habillée d'une tenue d'officier et ses yeux sont blancs, maintenant le brute. Le garde grogne.

Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant