Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)

Chapitre 5 - anormal

Ce midi là, tout le groupe a manger ensemble. Nous avons déplacer les tables et avons fait une longue tablé. Tout le monde a le sourire et rigole de blague par ci par là. Je suis restée discrète, aux côtés de Clara et Marco et face à Lalie et Miler.

Après être partit ce matin, je n'ai pas trouvé la force de la rejoindre ou d'affronter les conséquences de mes actes. Je me suis trouvée des tâches à faire et me suis tenue occupée pour ne pas penser. Mais ce repas, commence à me paraitre long et je doute pouvoir garder patience encore longtemps.

Face à moi, le couple parfait en apparence. Miler est souriant, blagueur et presque trop détendu à mon gout. Lalie est un peu plus discrète à côté, mais rigole avec lui et blague aussi avec Clara. Le garçon a simplement déposé son bras sur le dossier de la chaise de sa chérie. Lalie s'est figé une microseconde à ce geste brusque mais a repris ses esprits pour ne pas éveiller les soupçons.

Ce midi, la rousse a opté pour un col haut, calfeutrant la marque de deux doigts de la main droite de Miler. Quant à lui, j'ai pu apercevoir une griffure au niveau de son avant-bras. Détail, qui m'a fait sourire, elle s'est quand même défendu, mais à quel prix ?

Marco et Miler échangent depuis un bon moment. Les propos de Miler sont limites et déplacés, chose que Marco a pris le plaisir de souligner et de contre argumenter, balayant ces faux arguments un à un. Je crois que c'est en lien au derniers fais divers entre nous, au côté misogyne de Miler et à ses actions déplacés.

- Non, tout vas bien. rigole faussement Miler. Aucun soucis.

- Je l'espère. Répond sarcastiquement Marco.

A ces mots, Miler a glissé doucement sa main dans celle de Lalie, affichant un sourire hypocrite sur le visage pour montrer à quel point son couple est beau. A cette action, j'ai inspirée tellement fort, que ma capacité à me retenir de lui en coller une s'est envolée. Marco a déposé ma main sur mon avant-bras, me sentant me tendre. Je ne tiens plus.

J'ai fixé leurs mains jointes face à moi. Celle du brun fait deux fois le volume de celle sa compagne. Son pouce caresse sa peau, mais tout n'est qu'apparence lorsqu'on sait ce qu'il fait le soir. Comment pouvons nous lever la main sur quelqu'un ?

Ok, je ne suis clairement pas la personne pacifiste qui prône la non-violence. J'ai mes objectifs, mes convictions et une guerre à gagner. Là, je parle d'un être supposé être aimé. Je parle de la personne qui te supporte nuit et jour, par amour. Pourquoi brusquer cette personne ? Par égo ?

Pour ne pas exploser, je me suis levée subitement, faisant glisser ma chaise dans un bruit sourd. Mon regard a fixé ces mains jointes, et sans explication j'ai quitté la salle. C'en est trop, je ne peux pas rester sans rien dire.

Je me précipite dans le couloir, tirant sur le col de mon t-shirt cherchant l'air. J'ai chaud et je peine à respirer.

- Leah.. appelle quelqu'un derrière moi.

La voix est lointaine. Je continue mon chemin jusqu'à arriver au salon commun. Je passe les portes battantes, faisant un bouquant énorme et vais m'appuyer sur la barrière pour reprendre mon souffle.

Une silhouette approche doucement de mon corps, puis une main se pose délicatement sur mon épaule.

- Eh, qu'est ce qui se passe ?

Reconnaissant Marco, je me loge dans ses bras sans rien dire. Le brun enveloppe mon corps et dépose sa joue contre ma tête. Nous sommes resté un long moment l'un contre l'autre, au froid dans le silence.