Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)

Chapitre 36 - si peu

Je marche aux côtés d'Elie jusqu'au mur. Cette dernière a insisté pour m'accompagner à la garde. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de l'amener jusqu'en première ligne. Même si, après tout ce temps, je sais qu'elle est des notre.

J'espérais la garder comme effet de surprise en cas d'assaut. Néanmoins, je ne peux pas lui interdire de sortir. Alors aujourd'hui elle est avec moi, ainsi que Clara, Marco, Malia et Brian. Quand on y pense, c'est toujours plus ou moins le même groupe.

- Il n'y a pas eu d'avancer depuis qu'on les a trouver ? demande Elie.

- Non, ça fait deux semaines et ils n'ont pas bougé. Je ne sais pas ce qu'ils attendent.

Nous avons passé l'embrasure du mur et sommes aventurés dans la première portion de forêt du côté ennemi. Tout le monde est silencieux mais reste sur leur garde. Chacun sait parfaitement le comportement à prendre et c'est rassurant.

Nous divisons le groupe en deux. Elie part de son côté avec Clara et Marco. Tandis que Brian et Malia m'ont suivi. La logique veut qu'il y ait au moins une muté par groupe. Nous avons donc pris le côté sud du campement, laissant le côté ouest aux autres.

Malia m'a agrippé la main afin de m'arrêter. Elle m'a pointé du doigt une zone plus éloignée. Je me suis accroupis et j'ai analysé le périmètre. Une patrouille est là tout de blanc vêtue. Je grimace. Si nous continuons notre chemin, il nous sera obligé de croiser leur route.

- Si on prend plus au cœur de la forêt on peut les éviter. Indique Brian.

J'acquiesce et nous prenons la route. Je clôture la marche en fixant jusqu'à la dernière seconde ce petit groupe. Nous devons choper le plus d'information possible avant notre assaut. Nous devons savoir s'il y a des civils, et surtout découvrir le nombre de soldat qui sont loger ici.

Craquement de branche.

Nous nous figeons. Aux abois, j'essaie tant bien que mal de percevoir un bruit. Un sifflement se fait entendre dans les airs.

- A terre !

J'ai eu le temps de m'étaler au sol, près d'un buisson avant que le souffle de la bombe artisanale brouille ma vue. Je ne vois plus grand-chose à travers ce nuage de poussière. Mes oreilles sifflent prenant un temps assez long avant d'entendre de nouveau correctement.

- Leah !

La voix est étouffée et lointaine. Je ressens des mains se poser sur moi. Plusieurs personnes parlent sans que je ne discerne ce qui se passe. J'amène ma main à mon oreille et sens un liquide en sortir. Toujours dans le brouillard, je regarde mes doigts remplis de mon propre sang. ils m'ont explosé les tympans.

Les mains qui me tiennent, m'ont relevé brusquement et m'ont invité à partir. Mes jambes ont suivi sans que je ne comprenne grand-chose. J'ai trébuché, invitant la personne qui me maintient à me relever une nouvelle fois.

Ce fichu acouphène est encore présent, frappant les parois de mon crâne. Totalement désorientée, je suis avec mal les personnes qui m'accompagnent.

Brian m'aide à m'assoir au pied d'un arbre. J'ai repris mes esprits. Le visage de mon frère est sale de poussière, tandis que Malia est tout aussi essoufflée et poussiéreuse. La brune s'est avancée vers moi et m'a tourné la tête. Elle a grimacé.