Chapitre 44 - finalité.

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Après une bonne demie heure de marche, je suis enfin arrivée à la cabane. J'ai souri en voyant de la lumière jaillir par la fenêtre. Le flux est minime, mais image bien la présence de quelqu'un. Je souris une nouvelle fois et m'avance doucement vers l'entrée.


J'entre en silence et referme derrière moi. J'ai étouffé un rire en découvrant Elie endormie sur le canapé. J'ai déposé mon sac, enlevé mes chaussures et me suis avancée vers elle. La brune dort profondément, sur le dos le visage tourné vers le dossier du canapé. Un bras sous la tête et l'autre sur son ventre. Elle est mignonne comme ça.

Je m'assois au bord et dépose ma main sur son avant-bras. La brune inspire d'aise, mais ne bouge pas. Je continue mes papouilles dans le silence.


- J'ai bien cru que mon plan avait foiré. Dit-elle d'une petite voix à peine réveillée.


J'ai rigolé.


- J'ai trouvé ton mot au dernier moment.


Les petits yeux d'Elie se sont ouverts et sa tête me fait désormais face. La brune tend son bras et vient caresser ma joue.


- Il n'y a vraiment que toi pour faire ce genre de chose. Ai-je rigolé.
- Ce sont pourtant des intentions basiques.


J'ai acquiescé, le sourire aux lèvres. Peut-être que c'étaient des intentions basiques à l'époque, mais tout ce qu'il y avait de plus normal dans le temps, n'est plus considéré comme tel désormais. Ça fait toujours plaisir et ça prouve, une fois encore, que l'humanité n'est pas totalement perdue.


- Tu me fais une place ?


Elie a souri et s'est décalée afin que je m'allonge contre elle. J'ai déposé ma tête dans son cou et j'ai encerclé la brune afin de lui caresser la joue. Ces moments se font rares. Ces moments n'ont pas de prix. J'ai pris goût à cette douceur. Je compte bien en profiter encore.


- Que veux-tu faire ? Demande la brune. J'ai ramené de quoi se péter le bide, boire et des jeux. Ou bien, on peut faire absolument rien.
- Programme intéressant. Ai-je dit à moitié dans les vapes.


Elie a rigolé et m'a rapproché d'elle.


- Va pour une sieste, après on aura peut-être le droit à des chamallows.


J'ai relevé la tête.


- Tu as ramené des chamallows ?
- oui et je crois d'ailleurs que c'était le dernier stock, alors on peut aussi ne pas les manger et les ramener.


J'ai plissé des yeux et j'ai rigolé.


- Tu m'en as tellement parlé, qu'on ne peut passer à côté de ça.


Elie rigole.


- Il n'y a pas trente mille façons de faire des chamallows grillés au feu.
- Ok. Ai-je dit dans un souffle. Va pour la sieste.


Elie m'a embrassé le front et nous nous sommes laissées aller vers les bras de Morphée.

La chaleur d'une main se dessine sur mon épaule. J'émerge doucement. Ma tête a glissé dans le cou de la brune et mes lèvres se sont posées sur sa peau. Elie a inspiré d'aise. J'ai remonté ma tête et j'ai embrassé sa joue. Elie m'a tiré sur elle, m'incitant à continuer.


Elle a souri et tourné la tête pour déposer ses lèvres contre les miennes. J'ai souri. C'est elle qui a cédé. Notre baiser s'est intensifié. Je ne me pose plus de question. Mon corps la réclame de toute part. On ne peut plus lutter.

À ce moment-là, il n'y a même plus place au doute. C'est peut-être la dernière fois que j'ai cette fille auprès de moi. On n'est pas à l'abri qu'une de nous parte ou que par la suite, on s'éloigne qu'importe la raison. Alors, oui, je la veux, maintenant, pour une dernière fois.

Elie a tiré mon corps et s'est posée sur moi. Elle s'est redressée et a simplement enlevé son haut. Mes yeux sont descendus sur son corps. Tout m'est attrayant, sa poitrine, la courbure de ses hanches et ses muscles finement dessinés. J'ai relevé mon regard dans ses prunelles vertes. Elle a rougi.

Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant