Chapitre 4 - réservées aux hommes

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Je sors enfin de l'infirmerie après m'être entretenu avec Paul. Selon lui, j'ai vraiment fait du bon travail. Il n'a même aucune inquiétude sur le rétablissement de Malia. J'ai donné de ma propre personne pour que la fille qui compte le plus à mes yeux reste parmi nous. Encore heureux que j'ai fait du bon boulot.

J'ai regagné ma chambre, le visage inexpressive et vide de tout sentiment. Je ne comprendrais jamais comment nous avons fait pour en arriver là. Aussi haut dans l'échelle de la connerie. J'entre dans ma chambre, me déshabille sur le trajet et vais directement à la douche.

Cette histoire m'échappe. Comment le village a pu être attaqué, aussi facilement du moins. Ok, c'est la communauté la plus proche du mur mais ce n'est en rien la plus faible. Bien qu'elle regroupe une majorité d'adolescent et de femme. Comment Malia a pu passer à côté d'une attaque de cette envergure ?Je coupe l'eau, enroule une serviette autour de moi et vais dans ma chambre.


- Jolie vue. M'accueille Lalie assise sur mon lit.


Je souris, continuant mon chemin jusqu'à mon armoire pour prendre un t-shirt et un jogging. J'enfile le tout et retourne dans la salle de bain. Je dépose ma serviette et mets l'intégralité de mes habits dans la corbeille. J'agrippe mon t-shirt et regarde la mare de sang posée dessus.


- Tu as été blessée ? Demande-t-elle toujours dans la chambre.

- Non c'est celui de Malia.


Je retourne dans la chambre et m'assois lourdement sur le pouf. Je suis exténuée. Je passe mes mains sur mon visage et soupire.


- Qu'est-ce qui te tracasse ?

- Cette attaque n'a aucun sens. Comment ne pas l'avoir vu venir ?

- Ils ont été efficaces.

- Tu trouves que ça va avec l'armé de la ville ? Ai-je demandé en arquant un sourcil.


Lalie se pince les lèvres, claque sa langue contre son palet et soupire.


- Non, ce n'est pas logique. Finit-elle par dire.


Je grogne en m'enfonçant dans le pouf. Lalie me pousse la cuisse.


- Eh, arrête de te torturer le crâne, vous avez sauvé la majorité des personnes du village. Personne n'a été grièvement blessé de notre côté, et maintenant tu es à la maison.


Je me redresse et baisse les yeux.


- Mais.

- Stop. Coupe-t-elle. Tu as fait ce que tu as pu et tu as géré parfaitement la situation, on ne peut pas sauver tout le monde Leah.

- On devrait. Ai-je grogné en me relevant.


Lalie se relève, glisse ses mains sur mes hanches et dépose son menton sur mon épaule.


- Désolée. Ai-je dit en glissant mes mains sur ses avant-bras.


La rousse sourit et m'embrasse l'épaule avant de me tourner et de me tirer par les bras. Je me détends à son contact. Je sais qu'elle se console elle-même, sur le fait que je n'ai rien, mais ça me fait tout autant de bien.

Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant