Chapitre 46 - toujours.

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Leah...

Leah.

Leah !

J'ouvre les yeux à l'entente de ce cri. Je me tourne et resserre l'intégralité de mes muscles pour tendre mes ailes. Je redresse mon vol in extrémis et vais me poser dans une rue. Avec l'élan, je perds l'équilibre, marche sur quelques mètres et tombe à genoux. Je reste à terre, les yeux clos et les larmes coulant encore. Deux bras viennent m'envelopper le corps.

- Eh, ma belle...

À l'entente de la voix d'Elie, je m'effondre contre sa poitrine. Elle me resserre contre elle. Je lâche absolument tout. Toutes ses pensées qui me martèlent depuis le début, toutes mes hésitations et ma douleur face à cette perte.

- Lâche-tout. Murmure-t-elle.

Je continue de me vider émotionnellement. Peu importe la situation, peu importe les risques, peu importe le danger.

Elie se redresse un peu, me gardant tout de même contre elle. Elle grogne puis finit par se replacer contre moi. Je relève les yeux vers elle. Elle dépose sa paume sur ma joue et me sourit tendrement. Son regard glisse derrière moi. Ses yeux changent de couleur. Elle murmure quelque chose d'inaudible. Puis ses yeux redeviennent verts et se déposent sur ma personne. Elle assure mes arrières.


Je me suis relevée et je l'ai aidé à faire de même. On n'en a pas fini. Je dois récupérer cet objet et mettre fin à tout ça. Seule, je n'y arriverai pas, mais Elie est là, elle vient de me protéger tout en me laissant tout évacuer. Je leur dois bien ça. Tout doit cesser.

- Garde mes arrières. Ai-je dit.
- Toujours.

J'ai eu un rictus. Elle s'approche de moi et dépose de nouveau sa main sur ma joue.

- Ensemble ?

J'acquiesce et la tire contre moi. Elie enroule ses bras autour de mes épaules et je nous fais voler. Elie enroule ses jambes autour de ma taille.

- Je vais avoir besoin de toi. Ai-je dit. On doit soutirer l'amplificateur à Gabriel.
- À vos ordres.

Je rigole et donne plus de vitesse. Je nous dépose proche de la zone où se situe Gabriel. Elie me tire le bras, derrière un mur.

- Je prends son attention, et toi tu récupères l'objet. Dit-elle.
- Je...

La brune est déjà partie. Je comptais faire l'inverse. Je lève les yeux au ciel et m'éclipse contre le mur. J'avance à pas calfeutré.

- Eh ! Gabriel ! S'écrit Elie de l'autre côté de la rue.

Je contracte la mâchoire. C'est ça sa diversion ? Faire la causette ? Je continue mon avancée, sans prêter plus attention. J'arrive à la voiture et ouvre doucement la porte.

- Toi en revanche, tu ne m'as pas manqué. Continue Elie.

Je souris. Je continue mes recherches. J'ouvre les boites à disposition, mais je ne trouve rien qui ressemble à un amplificateur. Je grogne. Une main se pose sur mon épaule.

- T'es qui toi ? Grogne un garde.

Sans attendre, j'agrippe son cou et le pousse contre le pare-chocs. Je lui donne un coup de genou dans les parties intimes et le pousse au sol. Je ne lui ai laissé aucune fenêtre pour pouvoir avertir qui que ce soit.

Je continue mon inspection et ouvre le coffre. Je me fais arrêter par un tire, qui me frôle de près. Je saute dans le coffre pour me mettre à couvert. Plusieurs tires retentissent, trouant le métal et amenant le jour dans l'habitacle.

- Eh ! Toi ! S'écrit Elie à l'extérieur. T'en as pas marre de te battre contre personne ?

Le garde grogne et s'éloigne rapidement en direction d'Elie. J'entends la brune rire et se foutre du garde. Je continue mes recherches en ouvrant toutes les boites. Puis ouvre une caisse et trouve l'objet et les fioles. Je sors en vitesse du coffre, donnant un coup de portière à un garde placé là et cours dans une ruelle.

Une silhouette me barre le passage.

- Ah te voilà. Dit Gabriel en s'avançant vers moi. Je me disais qu'Elie n'était pas venue seule.

Il ne manquait plus que lui. Je cache l'objet derrière moi, et l'accroche à ma ceinture. Gabriel rigole.

- Comment est-ce possible ? Dit-il en me pointant du doigt.
- Il faut croire que même cette expérience, tu l'as raté. Ai-je répondu. Tu n'es pas aussi doué que tu ne le crois.

L'homme grimace, touché par mes propos. Il me fusille du regard.

- Et tu es quoi au juste ? Un piaf ? Dit-il en rigolant.

Je souris, amusée par sa connerie. Il me fait pitié autant qu'il me dégoûte. Gabriel se rapproche de moi, l'air menaçant. Je rigole et m'avance vers lui. Gabriel s'arrête. Je m'arrête. J'incline ma tête et souris.

- Oh, je te fais peur. Ai-je rigolé. Quel comble.

Je m'avance vers lui.

- L'inconnu fait peur. Ai-je dit d'une voix douce. L'inexplicable l'est davantage.

Gabriel se crispe. Il s'apprête à partir en courant. Je déploie une aile et lui barre la route. Je rigole. Gabriel grogne et vient me frapper en plein visage. Je rétracte mon aile et lui rend son coup. S'ensuit des retrouvailles violentes.

Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant