Chapitre 12 - menaces

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Une semaine plus tard.

Elie est en vie. C'est la seule chose que je sais. Je ne sais pas où elle est, ce qu'elle fait, et si elle est constamment sous contrôle. Je ne sais pas ce que Gabriel attend d'elle ou bien lui fait faire. J'en ai aucune putain d'idée et cette situation me rend folle.

Toutes ses recherches hasardeuses, m'ont aussi permis de me reposer et de reprendre des forces. Je ne me sens plus faible. J'ai quelque fois mal à la plaie du couteau mais ce n'est que passager. En revanche, ma cuisse ne me fait plus mal, je me suis donc remise à marcher normalement.

J'ai très peu fait d'activité, quelques déplacement par-ci par-là mais rien de bien fou. Une chose certaine, si je faisais un minimum d'effort, je ne tiendrais pas. J'ai passé la semaine à monter un plan qui tiendrait un tant soit peu la route. Mais rien n'a l'air de fonctionner. J'ai trop peu d'information pour pouvoir envisager quoi que ce soit.

Je grogne pour la énième fois de la journée et me relève de mon bureau. J'aurais beau resté là à essayer de trouver une solution, quand ça ne veut pas, ça ne vient pas. Je suis sorti de ma chambre et j'ai rejoint le self.


- Putain fais attention, merde ! s'écrit quelqu'un.


Je tourne la tête et aperçois Miler et Lalie à une table. Miler est debout et essuie le liquide que Lalie semble avoir fait tomber. Je crois que mon arrivée a dissuadé le garçon d'aller trop loin dans les remontrances. J'ai tourné la tête et j'ai continué mon chemin.

J'ai promis à Clara de ne pas m'en mêler, tant que rien ne se passe devant moi. Bien que l'envie de lui en mettre une ne manque pas. Dans ce genre de situation on ne sait pas vraiment ce qu'est le meilleur comportement. Alors je reste disponible pour Lalie, au cas où elle en ait besoin. Sinon je me tiens éloignée d'une quelconque embrouille.


Je me suis préparée un café et j'ai quitté les lieux, sous le regard de Lalie. Miler, lui, est resté fidèle à lui-même, une tête de con sur le visage et ne faisant pas attention à moi. Tant mieux après tout.

J'ai pris l'ascenseur et j'ai rejoint Marco dans les serres de cultures. J'ai salué un peu tout le monde sur mon passage. J'arrive vers le coin où semble être Marco et entre.


- Eh l'empoter tu es là ?

- Qui c'est l'empoter incapable de marcher convenablement ? demande Marco en apparaissant derrière moi.


Je rigole et écarte les bras pour l'accueillir. Le brun vient me serrer et m'embrasser le sommet du crâne, pour finir par se détacher et continuer la cueillette.


- Qu'est ce qui t'amène ici ? demande le brun.

- Tu ne voulais pas un entrainement, pour que j'évalue tes progressions ?

- Oh, pris au dépourvu. Rigole le brun. Ouais, volontiers.

- On se fait ça demain matin, ça te vas ?


Marco acquiesce, le sourire enfantin aux lèvres. Je le salut et le laisse finir ses obligations. J'aime énormément passer du temps avec lui. Tout parait si simple à ses côtés.

On est déjà en milieu d'après-midi. Je n'ai pas grand-chose à faire et ça me perturbe. Habituellement, j'ai toujours une broutille à réorganiser, une panne à aller vérifier ou une question de logistique. Là rien, puisqu'ils m'ont dispenser de faire quoi que ce soit.

Le monde d'après - Tome 2 (correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant