Attention, ce livre est la suite du tome "Le chant de la Lune"
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Le moment où j'ai croisé pour la première fois son regard me paraît vraiment loin maintenant, alors que dans cette réalité, il n'est même pas encore arrivé. Ce moment que j'avais ta...
Excusez-moi, je devais poster ce chapitre hier, mais j'ai totalement oublié !
Bonne lecture 😊
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« Suis-moi, Shimy. On va commencer le sortilège. »
Fidèle à une elfe sylvaine, Thaïs se déplace élégamment jusqu'à un discret boîtier qui renferme un bouton. Une fois actionné, une petite trappe s'ouvre pour laisser apparaître une pièce assez grande pour une quinzaine de personnes. Une table un bois sombre trône au centre et Thaïs me fait signe de me positionner d'un côté de celle-ci. Mon amie se place en face et sans avoir besoin d'un livre ou d'un support, elle commence à réciter de courtes incantations. Une aura blanche se forme doucement autour de ses yeux, jusqu'à que cette dernière, masque quasiment ses yeux en amande. D'un coup, son expression faciale se fige.
Plusieurs minutes s'écoulent avant que son visage ne redevienne vivant. Ses yeux animés me fixent doucement et à cette expression parlante, je comprends. Je sais ce qu'elle va me dire. Elle n'a vu aucune lumière ni sur la carte mentale, ni sur moi. Spiris n'est plus. Son visage se veut doux en m'annonçant :
« Je suis désolée, Shimy... »
Je reste quelques secondes à ne rien dire, sous le choc de l'annonce. J'ajoute tout de même à demie-voix :
« Merci d'avoir essayé. »
Une émotion m'envahit sans crier gare. C'est très étrange comme sensation. Je ne connaissais ni son nom, ni même son existence, et portant, j'ai l'impression d'avoir perdu une partie importante de moi. Elle m'a aidé à revenir dans le temps alors même que je n'ai jamais tenté de savoir ce qui s'était passé le jour de l'accident. Spiris a agi dans l'ombre, en moi et pour moi. J'aurais aimé au moins une fois lui parler, pour la remercier, pour en savoir plus sur elle. Je murmure :
« Merci, Spiris, ma sœur... »
Mais ai-je vraiment le droit de l'appeler « sœur » ? Je ne sais rien d'elle. Est-ce qu'on était de vraies jumelles ou bien des fausses ? Est-ce qu'on s'entendait bien ? Quelle était notre relation avec notre frère ? Quelle est sa couleur préférée ? Son plat favori ? Aimait-elle la nature comme moi ? Les questions dont j'aimerais connaître les réponses, s'enchaînent dans mon esprit. Obsédée, j'envisage même d'aller demander directement à mes parents. Ceux qui m'ont abandonné, caché et enfermé durant toutes mon enfance et adolescence, ceux-là même qui vont mourir à cause de mon frère et de leurs remords. Est-ce qu'ils nous aimaient ? Je ne serais jamais, mais je sais que Spiris m'aimait, elle. Cette petite pensée m'arrache un sourire. Cependant, aujourd'hui tout est différent, elle a disparu. Elle est morte. Elle s'est sacrifiée une deuxième fois. Animée par l'espoir, je tente tout de même :
« Dis-moi ce que je peux faire pour la ramener et je le ferais.
- Désolée, mais je ne pense pas que ça dépend de moi.
- Tu n'as pas une idée pour qu'elle revienne ?
- Non... J'en suis vraiment désolée, j'aimerais pouvoir t'aider.
- Mais pourtant, bientôt, tu arriveras à inventer une potion de...
- Stop, stop, stop ! Ne me dis rien sur le futur et surtout pas sur mes potions à venir. Cela risque sinon de modifier mon comportement et je ne serai peut-être plus en capacité de les créer.
- Oui. Je n'ai pas réfléchi, je voulais simplement te dire que tu as les capacités de faire de grandes choses alors pourquoi pas de la ramener...
- Je comprends et je te remercie de la confiance que tu m'accordes. J'essayerai pour toi, mais je ne te promets rien.
- C'est déjà énorme, merci !
- Tu aurais autre chose à me demander, me questionne-t-elle malicieusement.
- Oui... Je suis venue aussi ici, pour une autre raison. Dans l'ancienne vie, tu as accepté de me prêter ton aide dans la réalisation d'un de mes plans qui n'a finalement pas abouti. Cette fois-ci, je compte le mettre en place, donc j'aurais besoin une nouvelle fois que tu acceptes...
- Si je te l'ai accordé une première fois, alors j'accepte une fois encore.
- Je ne sais pas quoi faire pour te remercier... »
Thaïs me sourit sublimement et s'approche gracieusement de moi pour me prendre dans ses bras. Je prends cette accolade comme un « adieu », elle me chuchote :
« Tu ne me dois rien. Quand tu auras besoin de mon aide, tu sais où me trouver.
- Oui. Au revoir, Thaïs.
- Au revoir, Shimy, dit-elle honnêtement soucieuse. »
Je m'approche de la porte et sors de chez elle, toujours touchée par tout ce que je viens d'apprendre pendant ce peu de temps. Mes pensées commencent à repartir en direction de ma sœur, toutefois, je ne peux pas laisser mon esprit se faire envahir par mes émotions personnelles. Même mon cerveau n'est plus libre de rêver. Je dois me concentrer sur mon frère et la meute. J'ai juste à voir mon coffre de voiture et imaginé le corps de Klynn dedans, pour faire taire mes sentiments. Après cet instant, je dois redevenir un automate.
Tout d'abord, je dois vérifier que l'appel d'Arden à l'union entre les frères, la meute et moi, a bien été annoncé dans la presse. Ensuite, je devrais réfléchir à mon plan une fois chez la meute et à qui me fier et confier la vérité sur nos précédentes vies et mon identité.
Dans ce premier objectif, je regarde autour de moi à la recherche d'un vendeur de journaux. J'aperçois au bout de la rue étroite, une petite librairie typique. J'y rentre et une odeur de livres ancestraux, de poussiéreux papiers et de vielles vieilleries, ravie mon nez. J'admire rapidement les différents manuscrits de sorcelleries, encyclopédies des êtres, recueils de poésie et pamphlets politiques qui renferment tellement de savoir et connaissance. Voulant simplement un renseignement sur le lieu d'un kiosque, je suis surprise d'apercevoir au comptoir le fameux journal avec la grosse tête de l'Alpha que j'avais précédemment acheté. Toutefois, au lieu de rigoler, cette fois-ci, je me laisse à rêver devant sa beauté que je vais bientôt retrouver. Devant mon obnubilation pour le journal journalier, le libraire me dit calmement :
« J'espère vraiment qu'ils vont réussir à nous sauver.
- Ils y arriveront, dis-je déterminée. »
Même si je n'ai pas besoin de ce journal, je décide de l'acheter sans trop de raison. Puis en m'approchant de mon volant, je me dis pour moi-même :
« Arden, j'arrive. »
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Encore désolée d'avoir oublié de poster ce court chapitre... À lundi (sans faute) pour la suite !