Chapitre 7 • "Tu es du genre optimiste"

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Muzan.

Adossé à un mur dans une petite rue vide, Kyojuro calmait ses muscles frémissant encore de cette rencontre distancielle. Lui-même avait du mal à se calmer alors il n'osait imaginer l'état émotionnel de Lekia à l'heure actuelle.

Assise en boule sur le sol, elle demeurait muette depuis qu'il l'avait récupéré dans la foule. Ils n'étaient pas parvenus à échanger un mot, l'ébène étant encore en état de choc et le pilier comprenant que cette situation était le résultat de quelque chose de bien plus grave que ce qu'il pouvait imaginer. Mais quoi ? Il y avait de multiples possibilités mais il n'osait y songer, préférant croire au jour où elle souhaiterait lui parler.

Il se laissa alors glisser au sol à ses côtés, gardant presque un contact entre leurs deux épaules se frôlant.

- Chaque nuit, on se rapproche un peu plus de lui et du jour où on le tuera.

La voix douce du pilier eu au moins l'effet de la sortir de ses songes.

- Grâce à toi, on sera la génération de pourfendeur qui éliminera Muzan, j'en suis persuadé.

Elle eue un petit rire silencieux qui en dit long sur son opinion de la chose. Elle-même n'était sûre de rien à vrai dire.

- Tu es du genre optimiste.

- Il faut bien aux vues de l'espérance de vie des piliers !

Il n'en fallu par plus pour lui décocher un demi-sourire qu'il prit comme une petite victoire sur Muzan.

Sans plus tarder, il se redressa et lui tendit la main pour l'aider à se relever.

- Tu te sens prête à retrouver Tengen ?

- Je dois vraiment répondre à cette question ? sourit-elle de plus belle en saisissant sa main.

Au même moment, une explosion retentit à quelques pâtés de maisons. La foule hurlait déjà dans la rue voisine et les gens se précipitaient tous dans une direction puis, sans même s'être consulté, ils s'élancèrent tous deux sur les toits des maisons, droit vers la fumée s'élevant au loin.

En quelques minutes, ils arrivèrent sur un bâtiment au mur extérieur éventré là où on étendait les chocs des coups portés par des combattants.

Soudain, on aperçut la tignasse blanche du pilier du son se faufiler dans la rue, tentant d'esquiver les attaques de ce qui s'apparentait à une ceinture en tissus interminable.

Lekia déglutit. C'était bien « elle » qu'elle avait aperçu dans la foule un peu plus tôt. Quelle poisse.

Un autre ruban bien plus gros apparu soudainement sous leurs pieds, leur premier reflex fut de sauter pour l'éviter, le second de l'ébène fut de brandir son katana enflammé pour découper le tissu ayant pour motif des visages humains. De cette attaque tomba des corps qui se relevèrent avec faiblesse mais toujours vivant. Sans se dire un mot, ils se séparèrent pour plus d'efficacité. Kyojuro rejoignit son ami pilier tandis que la pourfendeuse s'occupait de descendre du toit les civils sortis de la ceinture. Bientôt, ils furent tous sain et sauf s'enfuyant en courant vers la sortie de la ville, là où les guidait 3 autres femmes kunoichis. Parfait, ils étaient en sécurité. Plus un chat ne trainait dans le quartier.

Lekia prit son courage à deux mains avant de s'élancer aider ses supérieurs, hélas, elle n'eut pas beaucoup de temps de préparation car une deuxième explosion retentit tout près. Ses pas la menèrent tout droit vers la détonation et elle la vit enfin.

Cette démone magnifique à la longue chevelure blanche dont l'air était toujours autant méprisable : Daki.

Elle était visiblement en mauvaise posture, Tengen ne semblait pas blessé gravement et Kyojuro était en train de l'acculer dans ses derniers retranchements. Pourtant, lorsque ses yeux de biche croisèrent ceux de l'ébène, un large sourire de carnassier défigura son visage d'ange.

Lorsque l'aube se lèvera, je continuerai de respirer [ Rengoku Kyojuro - KNY ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant