Jujutsu Kaisen - Satoru Gojo x OC

Chapitre 24

Je regarde la lueur de ma cigarette dans la nuit, c'est le calme plat dans la résidence, tout le monde dors à poings fermés. Je peux entendre les criquets de l'été cachés dans l'herbe autour de la résidence ou encore le bruit de mon souffle quand je recrache ma fumée. Les journées sont douloureuses mais les nuits sont encore pire, car je me retrouve face au pire juge qu'il puisse être, pas une once de pitié concernant mon propre jugement, je me retrouve toujours seule face à moi même. Et pourtant lorsque je lève les yeux le ciel étoilé est toujours aussi beau, c'est probablement pour ça que je passe toute mes nuits à l'extérieur. Je baisse les yeux et rumine seule.

Je revois encore le regard de Shoko qui passait dans le couloir lorsque je ramassais les débris créés par l'excès de colère de Satoru. Un regard furtif a travers une porte entrouverte, une lueur de tristesse en son regard.

-Eh ouais Shoko, on est des personnes instables, dis-je ironiquement en crachant ma fumée.

Je jette la fin de ma cigarette et reprend mon paquet entre mes mains. Si je meurs pas à cause d'un fléau ce sera probablement d'un cancer. Je secoue mon paquet vide et claque ma langue d'agacement. Je me lève, mes pieds se posent sur l'herbe tiède et je déambule dans les couloirs en direction de ma chambre. Je marche tranquillement, seul la caresse de mes pieds sur le parquet fait quelque peu de bruit. Tout en marchant je tourne le regard vers la fenêtre ouverte à ma gauche, un corbeau perché a son rebord m'observe calmement. En quelque millièmes de secondes je réalise et écarquille les yeux.

-Un familier! Pensais-je.

Rapidement je pose ma main sur ma poitrine tout en faisant un bond en arrière, je lance le poignard que je viens de créer. Le corbeau ne saigne pas, il se décompose. Pieds nus je m'élance et cours à travers les couloirs.

-Merde! Merde! Merde! Pensais-je.

Les exorcistes ont finit par nous retrouver.

Je passe a coté d'une autre fenêtre, d'un réflexe infiniment rapide je me laisse retomber en arrière évitant un projectile mortel. Je me relève et reprends ma course alors que des exorcistes entrent par la fenêtre dans mon dos. 3 exorcistes me courent après, d'un coup sec je lance une aiguille qui perfore la peau d'un de mes poursuivants.

-Shoji! Arrêtes les! Dis-je en continuant ma course.

L'exorciste se retourne et pose ses paumes sur le torse de ses deux collègues, avec la pression de ses mains il les dirige immédiatement vers le sol, les faisant le percuter violement. Je tourne mon regard à nouveau devant moi, j'écarquille les yeux lorsque je vois une femme avec une hache m'attendre a quelques mètres devant moi.

-Mei mei?!

Elle et son calme légendaire, elle essaye de m'assainir un coup de hache horizontalement, je me penche en arrière et glisse sur mes genoux, évitant de près sa hache, une lame dissimulée dans son autre main, elle en profite pour me blesser à l'épaule droite, je grimace et me relève pour recommencer à courir, je dois a tout pris réveiller Satoru et Shoko pour qu'ils puissent s'échapper.

-Putain pourquoi cette résidence est si grande? M'exclamais-je.

Un trou sombre se dresse devant moi, encore un sort exorciste, je pose mon pied sur le mur et prends appui pour passer par dessus le sort, je me réceptionne et poursuis ma course.

-Ils sont combien à nous rechercher bordel? Pensais-je.

A l'angle de plusieurs couloirs, je tourne subitement mon regard sur la gauche, un exorciste d'une taille imposante me fonce dessus, l'impact est immédiat. Je positionne mes bras sur mon flanc gauche pour amortir l'impact. L'exorciste me frappe de plein fouet, je traverse violemment le mur à ma droite. Je me redresse immédiatement lorsque mon corps touche le sol, sur mes appuis je fonce vers l'exorciste, immobilise le bras qui m'attaque avec une prise, l'élan de ma prise me permet de monter sur ses épaules. Je presse fortement mes cuisses sur sa gorge, il se débat et finit par perdre connaissance.  Je sors de la pièce et continue mon chemin en direction de la chambre de Satoru, le sang de ma blessure à l'épaule ainsi que celle à la tête provoquée par mon choc contre le mur, tombe sur le parquet au rythme de mes pas rapides.