Jujutsu Kaisen - Satoru Gojo x OC

Chapitre 37

Je pouffe légèrement de rire.

-Même exorcisé je reste sa protectrice alors.

-Vous êtes nés ensembles, l'avoir près de toi apaisera et stabilisera ton énergie occulte qui sera très troublée au début de votre séparation.

Il passe derrière moi et défait les nœuds fixés au mur derrière moi. La tension dans mes épaules se relâche légèrement alors que mes mains restent toujours scellées dans mon dos. Je m'appuie sur mon pieds droit pour me relever, mes articulations mes font légèrement souffrir à cause de l'immobilité à genou prolongée. Satoru est face à moi, la corde qui m'emprisonne entre ses doigts, je baisse le regard sur elle.

-Je ne souhaite plus jamais te voir après le scellement de Michi, dis-je doucement.

Ses doigts se contractent légèrement autour de la corde.

-L'endroit où tu seras emprisonnée avec l'artefact sera gardé secret, même pour moi.

Une aiguille ne peut s'empêcher de se planter dans ma poitrine anesthésiée par le vide de mes sentiments lorsque j'ai la confirmation que je ne verrais plus jamais son visage ni n'entendrais plus jamais le son de sa voix.

Je relève mon visage vers le sien, mes yeux bleutés légèrement entrouverts. Il se penche vers moi et dépose ses lèvres sur les miennes d'une manière très douce. Tout est si contradictoire entre nous et cette situation.

Il pose sa main sur mes cheveux avant de la glisser doucement vers ma joue puis use de son énergie occulte pour faire réagir mon cerveau et me faire perdre connaissance. Mon corps se relâche et glisse doucement entre ses bras, qu'il vient soulever et serrer contre lui déposant sa joue sur mon crâne. Mon corps si bien blottis dans ses bras, sa chaleur me rassurera toujours.

Lorsque je me réveille c'est pour qu'un ignoble cri de douleur traverse ma trachée. Alors que je reprend à peine conscience, mes sens sont troublés par les informations qui m'assaillent de toutes parts. D'abord l'abominable douleur qui traverse ma poitrine. J'ai l'impression qu'on déchire ma poitrine à vif, que mes côtes sont broyées, que mes poumons se déchirent et que ma chair est lacérée. La douleur est saillante, faisant passer toutes les autres sensations comme secondaires.

Mes cris qui époumonent ma poitrine sans arrêt ne me laissent pas de place pour reprendre mon souffle, ils assourdissent mes oreilles qui peuvent à peine percevoir les autres bruits autour de moi.

Puis la sensation de la dure table en carrelage sur laquelle mon corps est déposé me vient peu à peu. Cette table qui s'entrechoc avec mes os à chaque mouvement. Si on peut appeler ça mouvement, puisque mes poignets et mes chevilles sont retenus par des contraintes en cuir attachés à chaque extrémités de la table.

Alors que mon regard écarquillé est fixé au plafond, je peux percevoir dans ma vision périphérique des exorcistes qui s'affairent avec empressement autour de moi.

Un cri encore plus strident abîme mes cordes vocales, alors que je sens une puissance augmentant de plus en plus dans ma poitrine. Eprouvée, je sens mon cœur faiblir petit à petit, l'épreuve étant bien trop grande pour la résistance que mon corps peut encore offrir si fatigué par toutes ces années de combat avec moi même et le démon qui m'habite. Mes doigts s'engourdissent au fur et à mesure, ma chaleur les quittant elle aussi. Ma vue se trouble alors que mes paupières commencent à se renfermer sur mes pupilles.

-C'est comme ça que ça va se terminer pour moi alors? Pensé-je faiblement.

Je sens la caresse d'une larme rouler du coin de mon œil pour dévaler ma tempe.