L'Empire Romain - l'an 79 (Partie 2/3)

266 21 6
                                    


'*' '***' Partie 2 '***' '*'


Les jours défilaient à vive allure et Clarke et Lexa les passaient ensemble, matins, midis, soirs et nuits, si bien qu'elles commençaient à beaucoup apprécier la présence de l'une de l'autre. Bien sûr, en présence des maîtres de maison, la Thrace n'était que l'esclave de leur fille. Mais dès qu'ils avaient le dos tourné, elle devenait l'égal de la blonde ; son amie, mais également... Disons qu'un drôle de jeu s'était installé entre elles depuis quelque temps.

Lexa éprouvait de plus en plus de mal à cacher son attirance pour sa maîtresse. Elle avait fini par s'apercevoir que Clarke était tout le contraire des autres Romaines. Elle n'était pas intéressée par le pouvoir et la richesse. Elle aimait la nature et la peinture. Elle était spontanée et joyeuse, toujours prête à vivre de nouvelles aventures. Elle était rayonnante, comme un petit soleil, que Lexa aimait contempler pendant des heures. Elle s'attachait à Clarke bien malgré elle, un peu plus chaque jour.

D'un autre côté, Lexa passait toutes ses journées à la suivre partout dans les rues pittoresques de Pompéi ou dans les champs de vigne du père de la blonde. Elle l'aidait à se coiffer chaque matin. Dans ces moments-là, il lui était difficile de résister à son envie de la caresser, de l'embrasser, de... Pire encore, Lexa la regardait prendre son bain. En principe, son travail était d'assister Clarke dans sa toilette, mais comme la principale intéressée ne voulait pas que Lexa ne fût sa servante, elle préférait le faire elle-même. Cela convenait très bien à Lexa, en temps normal. D'habitude, elle se contentait de rester dans son coin à attendre tout en discutant avec la jeune aristocrate, à tenter de ne pas se laisser aller à la tentation de reluquer son corps si attirant. Mais aujourd'hui, c'était différent. Elle n'en pouvait plus de se contenir. En devenant la servante officielle d'une Romaine, elle n'aurait jamais pensé qu'elle désirerait un jour plus que tout mettre la main à la pâte.

De son côté, Clarke n'était pas en reste. Elle avait découvert en Lexa une jeune femme incroyable. Elle avait seulement deux ans de plus qu'elle, mais elle semblait avoir vécu déjà tant de choses. Après être née fille unique d'un puissant chef Thrace, le rival de son père avait tenté de se débarrasser d'elle à sa mort. Lexa avait dû fuir dans les cyclades et elle s'était faîte capturer par des pirates. Elle avait failli être vendue une première fois à Délos. Cependant, elle avait réussi à s'échapper pour retourner en Thrace. Avec ses amis retrouvés, elle avait renversé l'ancien rival de son père pour s'emparer du contrôle de son village. Malheureusement, c'est à ce moment-là que les Romains avaient lancé une campagne pour conquérir définitivement les derniers bastions indépendants, afin de les ajouter à la province romaine de Thrace. Les légions de l'empereur s'étaient emparées du village de Lexa, l'obligeant à fuir une nouvelle fois. Elle avait fini par se faire capturer par des soldats, qui l'avaient vendue à l'esclavagiste que Clarke avait rencontré sur le forum.

Clarke était admirative d'un tel parcours. Lexa semblait être l'héroïne de l'un de ses romans venus de Grèce, qui commençaient se frayer un chemin dans le cœur des jeunes lecteurs romains. Et puis... elle avait la beauté qui va avec. Parfois, Clarke se sentait toute émoustillée lorsqu'elle la regardait, ou bien, que ses mains l'effleuraient, la touchaient, lui caressaient les cheveux lorsqu'elle la coiffait... La jeune Romaine ne comprenait pas vraiment ce qui lui prenait. En revanche, ce qu'elle avait très bien compris, c'est qu'elle aimait ça. Elle aimait tellement ça qu'elle cherchait ressentir ses choses par tous les moyens. Elle la cherchait, s'amusait à la taquiner pour attirer son attention et la faire sourire, entretenait leur proximité au point de se coller à elle lorsqu'elles dormaient... Voilà comment Lexa s'était retrouvé dans cette situation impossible : lutter contre elle-même pour se retenir de sauter sur cette jeune femme qui n'arrêtait pas de l'allumer, alors qu'elle aurait plutôt dû la détester pour être sa "propriétaire", là où aucun humain ne devrait en posséder un autre.

OS Clexa : Aventures TemporellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant