OS Clexa : Aventures Temporelles

L'Empire Romain - l'an 79 (Partie 3/3)

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Les parents de Clarke croisèrent les bras sur leurs poitrines, l'air dubitatif. « Qu'est-ce que tu racontes, Lexa ?! Le Vésuve n'est pas un danger ! protesta Abigaella. Il est bien trop loin ! Et puis l'éruption va se calmer. On a déjà connu ça, il y a dix-sept ans. Et la cité ne s'est pas écroulée ! Dans quelques heures, ce sera passé et nous n'aurons plus qu'à reconstruire ce qui aura été détruit par les tremblements. »

Lexa secoua vigoureusement la tête. Si seulement elle était une femme libre, elle leur dirait ses quatre vérités ! Mais elle était leur esclave, alors elle devait faire preuve de diplomatie si elle voulait les convaincre de fuir la ville. « Mais dans quelques heures, il n'y aura peut-être déjà plus rien à reconstruire ! Je vous en prie Domina ! Faites-moi confiance ! Je suis certaine que la situation va dégénérer ! Si on reste ici, on risque de mourir lorsque la cheminée du volcan retombera ! Des pierres vont jaillir du volcan et la cendre va s'abattre sur la ville ! »

« Faut-il que vous soyez Gauloise, et non Thrace, pour croire que le ciel va nous tomber sur la tête ! se moqua Abigaella, d'un ton cynique. »

« Assez ! trancha le maître de maison, qui était resté silencieux jusqu'ici. J'entends bien ta mise en garde, Lexa. Tu es une bonne esclave et je n'ai pas eu à me plaindre de toi jusqu'à maintenant. Mais personne ne partira tant que l'ordre d'évacuation n'aura pas été donné par le gouverneur. Maintenant, retrouve ma fille et ramène-la à la maison. »

Lexa était dépitée. Elle serra silencieusement ses poings avec la ferme attention de désobéir aux consignes de celui qui l'avait acheté comme un vulgaire cheval et qui ne prenait même pas la peine de l'écouter alors qu'elle tentait de lui sauver la vie. « Bien, Dominus, feignit-elle d'agréer, d'une voix servile. J'y vais de ce pas. »

Et Lexa quitta la pèce, mais pas vers l'extérieur. Non, elle courut plutôt jusqu'à la chambre de Clarke pour récupérer une grosse couverture, puis se rendit à la cuisine. Elle prit une grande besace en cuir, qu'elle remplit d'un couteau, d'un briquet, d'une petite amphore sellée de vin épicé coupé à l'eau, ainsi que de viande séchée et de fruits frais. Elle enroula alors la couverture et la fixa sur la besace à l'aide de deux sangles en cuir serrées au maximum. Son essentiel de survie constitué, elle se dépêcha de sortir de la villa avant que quelqu'un ne l'aperçût et partit à la recherche de Clarke.

De son côté, la blonde avait tenté de prévenir Bellaminus du danger afin qu'il parle à son père, le gouverneur, pour l'avertir du danger. Il lui avait ri au nez et l'avait renvoyé. Il était toujours vexé depuis la fois où Lexa s'était arrangée pour le tourner en ridicule. Clarke alla donc trouver la sœur de cette tête de mule, une brune très sympathique nommée Octavia. Les deux jeunes femmes étaient amies depuis l'enfance. Elles s'entendaient très bien.

« Tu es vraiment sûre que c'est dangereux ? questionna Octavia, d'une voix inquiète. »

« Lexa affirme que oui. Et je lui fais confiance ! assura Clarke en essayant de convaincre son amie. »

Octavia baissa la tête, anxieuse. Elle croyait son amie et était tentée de la suivre, mais les choses n'étaient pas si simples. « Écoute, Clarke, je ne peux pas partir comme ça. Pas sans ma famille, mais je vais en parler avec mon père. Je devais justement le rejoindre pour le déjeuner. Viens avec moi. Tu pourras peut-être le convaincre de faire évacuer la ville, proposa la brune aux yeux bleus en tâchant de trouver un compromis. »

Clarke acquiesça. « C'est d'accord. Allons-y. »

Sur ces mots, les deux jeunes femmes sortirent dehors. Elles commencèrent à remonter la rue, tandis que le ciel s'assombrissait, les inquiétant de plus en plus. La colonne de fumée s'élargissait à vue d'œil. Il était midi désormais ; et les rues grouillaient de monde. Certains observaient le phénomène avec méfiance, craignant à raison que cela n'empire.