Chapitre 3

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PDV de Cho :

Elle devait rejoindre le Manoir des Malfoys pour aller chercher un message d'Hermione. À elles deux, elles avaient mis au point un moyen infaillible pour communiquer ensemble sans que Harry, Ron ou les Mangemorts ne découvrent quoi que ce soit.

- On peut écrire des messages en grec ancien, suggéra la Gryffondor.

- Non il n'aurait qu'à attraper un dictionnaire pour tout découvrir. En revanche on peut se servir de l'alphabet.

- Et dans quelle langue on pourrait écrire ? Tu en connais beaucoup ?

- En français. Les garçons n'y connaissent rien et seules Narcissa et Bellatrix le parlent. Tu devrais t'en sortir, après les séjours que tu as fait en France, il suffira de t'entraîner.

Ainsi elle avait mis au point leur moyen de communication, elle l'avait amélioré en ensorcelant trois petites boîtes reliées par un sort. Chaque papier qu'elles glissaient dedans réapparaissait dans l'autre, les boîtes étaient soumis à un sortilège de magie noire qui emmurait celle de Cho dans sa chambre au Manoir.

Elle ouvrit le portail en se piquant le doigt sur une épine de la grille et s'avança dans l'allée. Elle observa avec un léger sourire les beaux paons blancs des Malfoys. Cho avait un faible pour les oiseaux majestueux, après son patronus était un cygne. Elle les enviait, libres de prendre leur envol, admirés des hommes, à ses yeux ils étaient les rois du ciel.

Le Manoir était grand, imposant et sombre. Défiguré par la présence du mage noir, par la magie noire et toutes les expériences qui y étaient menées. Elle toqua à la grande porte en bois massif et se recoiffa légèrement pour être présentable. Ses longs cheveux noirs étaient relevés en un chignon élégant comme Narcissa les aimait et elle portait une robe noire, sur laquelle flottait deux dragons, des Opaloeils des antipodes. Majestueux et gracieux, des yeux sans pupilles comme son cœur sans émotions et de beaux reflets multicolores. On aurait dit que des arcs-en-ciel y avaient élu domicile dans leurs yeux, mais le vrai trésor se trouvait dans leur tête. Comme le trésor des farfadets au pied des arcs-en-ciel, leur mémoire était absolument incroyable, tout, le moindre son, le moindre geste était enregistré.

Ils lui servaient à se souvenir, du passé, de sa vengeance, de sa colère. Ces dragons étaient son passé et son présent, elle allait construire le futur.
Elle toqua à nouveau, ils en mettaient du temps à ouvrir. Une elfe finit enfin par venir.

- Dipsy est navrée mademoiselle, les cuisines sont débordées pour le repas de ce soir, s'excusa l'elfe.

Cho se contenta d'hocher la tête et entra, elle lança son manteau sur le meuble à cet effet et pénétra dans le salon. Par chance, il n'y avait que Narcissa et Bellatrix, les deux sœurs discutaient tranquillement.

- Tiens ! Te revoilà, constata la seconde.

- Des trucs à faire. Vous parlez de quoi ?

- La bataille approche, on règle les derniers détails.

Cho hocha la tête, discuta encore quelques minutes puis monta au troisième étage et se réfugia dans sa chambre. Toute cette poussière que les elfes n'avaient plus le temps de faire disparaître lui donnait la nausée, c'était sale. Et la saleté, il fallait l'éliminer.

Sa chambre était sobre, un lit aux couleurs de Serpentard parce qu'ici, tout ce qui comptait c'était les serpents mais elle était un oiseau. Et les oiseaux ne font qu'une bouchée des serpents, peut importe leur taille. Elle s'approcha du mur en pierre noire et posa sa main à un endroit précis. Elle pensa au sort, un informulé pour des questions de sécurité, et la boite apparût dans sa main. Elle la garderait bien sur elle, mais la magie noire affectait son patronus.

Elle ouvrit la boîte et découvrit un message d'Hermione. " On va à Pré-au-lard, Ginny veut que tu la rejoignes à Poudlard. Il est temps de s'en débarrasser."

Elle tremblait. Elle avait du mal à retenir sa colère. Elle avait discrètement transplané jusque dans l'armoire de la Salle sur Demande, le seul endroit qui n'était pas affecté par les sorts d'Anti-transplanage, et elle se retrouvait à chercher un maudit diadème avec Harry. Ce crétin devait sûrement croire qu'elle tremblait de peur car il lui attrapa timidement la main.

Elle sentit son cœur s'emballer, elle le haïssait, elle voulait le tuer. Elle résista à cette envie pour la vengeance, pour leur vengeance. La mort serait bien trop douce pour lui.
Ils arrivèrent rapidement devant la Tour de Serdaigle et la Gargouille leur posa sa question.

- Qui est apparu en premier ? Le phoenix ou la flamme ?

Harry se tourna vers elle, comme s'il attendait qu'elle fasse tout à sa place. Comment le monde des sorciers pouvait-il considérer cet imbécile comme un héros ?

- Aucun des deux, le cercle n'a pas de commencement, répondit-elle.
La porte s'ouvrit.

Comme prévu, le buste de Rowena Serdaigle était posé dans la salle commune. Ils s'approchèrent et observèrent le diadème posé sur sa tête, un tiare, décorée de diamants et autres pierres précieuses. Tout ça pour ça, parce que cet idiot ne saurait pas reconnaître un diadème quand il en croiserait un. Quelle perte de temps !

- Tu n'as pas une idée d'où il pourrait être ? demanda le Gryffondor.
Elle se retint pour ne pas lever les yeux au ciel, il fallait encore qu'elle fasse tout.

- Non mais on peut demander aux fantômes, ils sont là depuis tellement longtemps qu'ils ont bien dû apprendre un truc à son sujet.

- Quel est le fantôme de Serdaigle déjà ?

L'idiot.

- Elena Serdaigle. Viens, elle traine souvent dans un coin du château.

Queens of DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant