Chapitre 22: L'hallucination.

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(Sream an Shout)

Je lâche un "Quoi?" de mécontentement ce dont ma mère ne me tient pas compte.

-Ils vont restez ici pour dormir n'est-ce pas?

-Ouais, ça leur arrive de rester le temps de quelques soirs.

-Prépare-nous un bon repas, il faut à tout pris que je les vois. Je raccroche.

-Non mais attends!

Trop tard, la réponse n'est qu'un son sec et régulier. Je me tourne lentement vers eux. Et maintenant quoi? J'analyse ses dires dans un souffle. L'entendant, Draken insère ses doigts entre les miens. Je lui renvois un large sourire avant d'ajouter le plus ironiquement possible.

-C'est pas tout mais vous avez bien entendus, il faut ranger le salon.

Sans la moindre motivation, je me dresse devant le sofa. Autour de moi, mes amis m'imitent. D'un pas lourd, je me déplace jusqu'à la cuisine sous les yeux de quelques curieux. Je n'en tiens pas compte et je me dirige vers le comptoir où mes jambes se font le malins plaisirs à m'abandonner. Consciente des autres à l'écoutes, je remus quelques objets pour mettre en scène une fouille. Pourquoi j'ai cette horrible de sensation? J'ai le cœur en miette mais je n'arrive pas à pleuré. Je jure dans un murmure inaudible.

-Stupide, complétement stupide.

-Tp? Tout va bien?

Surprise, je tourne la tête vers lui. Tout mes muscles de son visage se décomposent un à un. Tourné vers les autres, il fait un geste leur faisant comprendre de venir. Ses jambes se ploient devant moi. Assis en tailleur, il place ses mains sur chacune de mes joues pour les caresser doucement avec son pouce. Prise dans un désespoir sans fond, je le regarde. De quelques coups d'œil furtifs puis plus intensément, plus profondément.

-Manjiro...?

Ce chuchotement a pour résultat des réactions différentes mais un sentiment similaire: la surprise. Les yeux de mon interlocuteur s'agrandissent, ses pupilles se dilatent et ses lèvres m'offrent un large sourire. Ce sourire... Ce sourire me répugne, me donne la nausée. Dans une colère profonde, ma main vient embrasser sa joue. Celle-ci vire d'un très beau rose.

-Comment oses-tu? Comment?

Mes cris se font déchirant, remplis d'une grande tristesse.

-Comment arrives-tu à sourire alors qu'il est mort? Ne me regarde pas comme si tu ne sais pas de quoi je parle. A l'hôpital tu avais évoquer son nom et maintenant tu rigoles. Ca te plais de lui avoir pris sa petite amie? Tu te sens invincible? D'avoir réussis à lui prendre de ce qui était le plus cher pour lui?

Je tente une seconde fois de le frapper mais Draken me soulève par la taille.

-Lâche-moi! Ken!

Il se fige une seconde et je reprends de plus belle.

-Laisse moi descendre! Toi aussi tu aimais Manjiro; j'ai pas raison?

Il me répond par un triste silence. Je me sens prisonnière. Lâchée de tous. Seul contre tous. Pourquoi moi? Pourquoi lui?

-On sait tous les deux à quel point on l'aime. Certes, de manière différente. Mais on l'aime.

Draken se dirige vers le canapé, où il m'assois sur toute ma longueur sur ses genoux pour me bercer.

-Es-tu fière de toi Mikey? Dis moi.

Depuis les genoux de mon frère, je peux voir son visage désemparé de la situation. Déterminée à une dernière tentative de m'approcher de lui, je me dresse sur mes deux jambes. Lisant en moi, mon frère me rattrape pour me coller, une nouvelle fois, contre son torse velouté. Les larmes me montent aux yeux.

-Suis-je un trophée pour toi?

Son corps contourne le bar pour se ruer vers nous. Il s'agenouille précipitamment à nos pieds et il m'attrape vivement les mains.

-Non! Jamais au grand jamais. Mes sentiments envers toi sont sincères. Je te veux et moi je suis à toi. Qu'importe tes sentiments, je te serais dévoué corps et âme.

-Menteur.

-Oui j'ai mentis, plusieurs fois dans ma vie. Et je continuerai, c'est certain. Mais sache qu'en ce moment je n'ai jamais été aussi sincère.

-Beau parleur.

-Tu me trouves beau?

-C'est pas ce que je voulais dire.

Son regard décèle une lueur de malice. Avec un demi sourire je réponds.

-Tu es à mon goût.

Il soupire de soulagement et il me cale une mains sur sa joue

-Je t'en veux encore.

-Je sais, pardon.

-Je t'aime moins.

-Je comprends.

-Et tu ne m'en veux pas?

Je le regarde, complétement abasourdis par sa réaction.

-Non. Peut importe ce que tu penses de moi. Je ne t'en voudrais jamais.

-Quand je dis que l'amour rends aveugle, c'est à ça ce que je veux dire.

Son doux rire sonne comme une mélodie à mes oreilles.

-Vous moquez vous de moi, M. le boss?

-Je n'oserais pas, Mlle. Haitani.

Vivement, il se dresse sur ses deux jambes et se dirige vers la cuisine.

-Attends, j'ai quelque chose pour toi.

Le suivant d'un œil perplexe, je m'aperçois qu'il fouille dans le placard à sucreries. En sautillant, il reviens vers nous avec, en main, une sphère sur un bâtonner. Il s'agenouille en le déballant et me le brandis devant ma bouche.

-Aller, fais "aaaaaah".

Gênée, j'hésite et je tourne la tête vers mon frère qui m'offre un large sourire. Ha. Ce sourire. Je le connais si bien. Et je fais quoi maintenant? Je la mange? Rassemblant toutes mes forces, je détourne les yeux de mon frère pour les diriger sur mon petit copain. Ma bouche s'écarte timidement et il laisse pénétrer la sphère en moi.

-Miam.

-Je le savais.

Blottis contre le torse de mon frère, je m'hume de son odeur. Un mélange entre l'essence et le bordel. J'aime beaucoup. Je pourrais rester mes journées ici.

-Ne t'endors pas, je dois encore faire à manger et ta mère ne devrais pas tarder.

Je me redresse péniblement de mon espace repos et à pas lourd, je rejoins cette si belle cuisine.

-Tu fais quoi? me demande mon frère sur mes talons. J'ai dis que je ferais à manger.

-Et je t'ai entendus. Mais si on veut recevoir ma mère, il faut sortir tout le matos.

-Et c'est quoi ce matos?

-Ca. Je brandis de mes deux mains une bouteille de rosé. Et tous le reste.

A demi-vaincu, il me laisse faire ce que je souhaite faire. Face à cette décision, j'entame mes préparatifs avant qu'il ne change d'avis. Je verse quelques biscuits apéritifs accompagnés de chips. Minutieusement, j'étale de la tapenade. Pendant que je verse de ce fameux rosé, on entend sonner à la porte.

~ Mikey x Reader~ Est-ce toi?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant