~ Mikey x Reader~ Est-ce toi?

Chapitre 18: Mauvaise image.

(Collide; Justine Skye)

 Mon ton plein d'assurance me permet de n'avoir aucune contradiction des garçons présents. C'est alors que je remonte les 2 étages d'escalier pour mettre à exécution une petite vengeance. Quelques minutes de satisfactions s'accumulent en moi pendant que je finalise les derniers préparatifs. Je descends les marches, le sourire au lèvres.

-Voilà, maintenant plus de discrimination, ni de question sur la sexualité. En plus tu es devenu gay, Mikey.

Quelques uns rigolent discrètement et nerveusement de ma vanne, d'autres pas du tout tels que le principal intéressé. Sans un mot, je sors et les autres m'imitent, je prends bien soins de fermer à double tour après que tout le monde soit sortis. On file dans tout Tokyo en faisant résonner leurs bécanes, je cris, emportant ma voix dans le vent.

-Take sera là?

-Takemichou? Ouais, je crois. Mais ce dont je suis sûr c'est que tu vas tomber si tu ne t'accroches pas.

-C'est bon Mimi, je gère.

Vexé de mon savoir, il donne un coup d'accélérateur à son "impulse".

-J'ai faillit tomber comme un merde, sale connard!

-Comme c'est dommage...

-Répète un peu pour voir si tu en as dedans.

-De quoi? De quoi tu parles? Je t'ai rien fait. Pourquoi tu m'agresses? C'est quoi ce manque de délicatesse?

-On ne t'a jamais dit de traiter les femmes comme des princesses? Mais oui, sinon, prends-moi pour une conne.

-Je le fais tous les jours.

-Alors toi... Tu es un homme mort.

-Vos gueules! On est arrivé.

C'est effectivement le cas. Je saute de la moto et j'observe de haut les gangsters qui se ruent vers les escaliers. Pendant que je repositionne mon couvre-chef tout en montant en direction  du sanctuaire je demande amusé.

-Qu'est ce qu'ils ont tous à s'enfuir?

-Ils ont peur de ta face.

-C'est mon aura qui les effraies, logique aussi, ils ont tout de suite compris à qui ils avaient à faire.

-Cause toujours tu m'intéresses.

-Raison de plus de te parler de la façon dont j'ai réussis en un coup d'œil à leur transmettre qui je suis.

-Tu m'en diras tant.

On s'élève en direction du bâtiment joliment décoré, gardant la tête haute, on s'avance devant deux lignes d'adolescents qui s'inclinent poursuivit de quelques chuchotements discrets.

-C'est une manie ici?

Bon comme ils sont, mes amis me laissent en plan pour rejoindre un à un leur brigade respective. Heureusement pour eux, je suis une fille qui a beaucoup de ressources. C'est pourquoi que dès que je le vois, je lui saute dessus.

-Take! Tu m'as manqué mon chéri.

Le regard furieux de mon véritable copain me vaut un rictus aux lèvres de notre ami aux cheveux longs. Il reprend donc son visage sans émotions, à ma grande déception.

-Pachin! On est bien d'accord, tu veux toujours te fritter contre les membres du Mœbius?

-Ils sont bien plus grands que nous et ...

Je n'écoute même plus la conversation entre ces deux personnages, mon cerveau est occupé à trouver d'où vient ce mot qui m'est bien trop familier à mon goût. Moi qui ne retiens jamais rien, c'est très mal partis. Une vision agité me détourne le regard vers un de mes amis les plus proches. Ses pupilles se dilatent, il a du mal à se contenir intérieurement, il s'agite; il fait une crise d'anxiété.

-Viens avec moi, j'ai de quoi te calmer. Ce ne sera pas long.

Je lui empoigne le bras et je l'attire loin des regards indiscrets. Cette vague de panique m'est aussi très courante, je comprends tout à fait ce qu'il vit en ce moment. Avec une force qui m'étais encore inconnue en ce jour, je le plaque contre un arbre et mon visage se rapproche du sien. Une tension se met entre nous. De plus en plus forte. De plus en plus dense. Nous nous regardons dans les yeux. Le souffle court, les oreilles sifflantes. Plus rien ne peut faire barrière à part ce garçon qui vient de quitter la réunion.

-Désolé, je ne voulais pas vous interrompre... il se stoppe une fraction de seconde avant de reprendre de plus belle. Mais sache qu'il est en couple.

-Et moi aussi.

-Je crois qu'il y a un léger malentendus... S'empresse d'ajouter Take.

-Qu'il y en ai ou pas, tu ne me parles as sur ce ton. Je suis pas ta pote. Le défie ai-je.

-Ni ma mère, grognasse. Répond t'il de plus belle.

-Avant que je te castre le double puceau, tu vas te retourner toi et tes couilles molles et tu vas te barrer avec tes trois poils sur la teub dont tu es si fière.

-Et tu es qui pour me parler sur ce ton?

-Ta mère la pute et ton père le client.

-Je vais te péter la gueule.

-Fais pas ça Atsushi!

-Tu connais ce connard?

-Un peu que je le connais, c'est mon pote. Atsushi, je te présente Tp. Tp, je te présente Atsushi.

-Je ne suis pas ravis de te rencontrer.

-C'est réciproque trois poils.

-Va te faire foutre.

-Ferme ta gueule!

-Et tu vas faire quoi si je ne la ferme pas?

-D'abord, je vais te déboiter la mâchoire pour que ce soit plus facile à couper avec mon cutter bien affuter. Ensuite je t'arracherai les dents du hauts pour t'en faire une couronne que j'incrusterai dans ton crâne. Je te coudrerai les paupières pour que tu ne puisses plus me regarder de haut et ta bouche pour que tu la ferme définitivement.

Plus personne ne dit un mot, on entend seulement les applaudissements d'une personne derrière moi.

-Bravo chérie.

Je m'approche de mon copain aux yeux sombres où je pose sensuellement ma main sur son torse et une autre au bas du dos. Mon corps se colle sur son bras droit, mes hanches se balancent au niveau de son poignet, sa main se balade timidement du haut de mes cuisses sans trop savoir où se poser.

-Tu as tout entendus mon chéri? Comme c'est gênant... Je ne pensais pas que tu me verrais un jour sous ce côté de ma personne. Tu n'est pas trop déçus? Darling~

-Tu es impressionnante ma chère.

-Ca t'as plus de me voir comme ça? Je veux dire... Légèrement psychopathe sur les bords.

-C'étais magique, on aurait dit que tu allais lui arracher la jugulaire.

-Je ne suis pas violente!

-Je suis désolé de lui avoir manqué de respect chef. Ca ne se reproduira plus.

Mikey lui lance un regard noir, de plus en plus meurtrier, plus colérique. Ce n'est pas moi mais lui qui est près à lui arraché la jugulaire.