ÉPISODE 11

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SAMEDI, 14 : 00, tacos avec Simon

Je trempe une frite dans la sauce ketchup et la porte à ma bouche. Ça fait longtemps que j'ai pas mangé chez O'TACOS. Ptêtre que la dernière fois c'était avec Simon avant qu'il parte à Lille, c'est-à-dire en été. Et comme par hasard, c'est avec lui que je bouffe maintenant, me rendant compte que ce connard m'avait manqué.

— Tu t'rappelles quand j'avais apporté une boîte d'allumettes en classe ? Après, y avait Jonathan qui a failli brûler les rideaux avec ?

Depuis tout à l'heure, on se tape des barres au milieu du snack, en se remémorant de toutes les conneries qu'on foutait au lycée. Wesh j'me rappelle de ce jour. Comment oublier, c'était trop drôle. Bon, un peu moins drôle pour la pauv' prof. Puis au fond, si Jonathan — un ancien pote — avait vraiment réussi à mettre en feu les rideaux, bah... ça aurait été pas drôle. 

— Ouais c'était en cours d'histoire ça... en même temps, qu'est-ce qu'on foutait pas en cours d'histoire ?

— Une fois Jonathan il a renversé son coca au sol, tu t'rappelles comment on a galère à tout nettoyer pour pas que le prof remarque ?

— Ça c'était en cours de maths. Ah putain, c'était ouf... j'avais un t-shirt dans mon sac, c'est devenu une serpillière wesh...

— Ah, les heures de maths... une fois y avait l'examen sur les suites, tu t'en souviens ou pas ? 

— Ouais quand on a fui pour pas l'faire. Le prof il nous a foutus un autre contrôle le lendemain pff...

— J'me souviens quand a on esquive, on tracé chez macdo. En mode balec.

Le lycée, c'était vraiment une époque sombre. J'étais con, mais à un point. Simon, c'était mon partner in conneries. Y avait aussi Jonathan, mais ce type c'était vraiment quelque chose. La plupart du temps, il venait défoncé à l'école, t'as capté il est quel genre de gars quoi.

Putain. J'avoue que là, j'ai changé. J'suis beaucoup plus posé qu'avant, plus responsable et plus réservé. L'ambiance est très différente à l'université. 

— Vas-y t'as des potes à la fac ? me demande Simon, puis il croque dans son tacos contenant de la viande hachée.

— Ouais, 'fin pas vraiment quoi.

— Pareil... en vrai, aucun. Même mon coloc, putain... il casse les couilles ce type.

Mes yeux se perdent sur un point invisible situé dans mon plateau. La vérité, j'ai un seul pote. J'sais pas si genre, c'est mon pote pote, mais je pense que oui. On traîne pas mal ensemble. Ce qui est bien, c'est qu'on s'capte pas uniquement en cours, mais aussi en dehors de la faculté.

J'crois que ouais, Kaï c'est mon pote. En pensant à lui là, je décide de lui envoyer un snap. Je sors mon portable et prends en photo la bouffe ainsi que ma canette de thé glacé.

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ÉTIENNE, & kaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant