Chapitre 34

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Point de vue de Charly :

Je n'arrive pas à dormir sachant qu'Ana est ligotée dans le sous-sol de la maison. Nous faisons le casse du siècle ce soir et à 4h du matin, j'ai toujours pas fermé l'œil. Je pense que je ne pourrais pas trouver le sommeil tant que je ne saurais pas si Ana va bien. Je me lève et me rhabille rapidement. J'arrive devant la salle de repet, la porte est fermée. J'ai fait un crochet par la cuisine pour prendre une bouteille d'eau. Je remarque les cagoules qu'ils devaient porter quand ils l'ont amené ici. J'en enfile une et entre dans la pièce.

Quand je passe la porte, je vois rouge, Box est là, les mains sur le corps d'Ana. S'il croit que je vais le laisser la violer, il se fourre le doigt dans l'œil.

Moi : Éloigne-toi tout de suite d'elle !

Box : C'est une vraie bombe, je me la ferais bien. De toute façon, elle est camée. Elle ne se rendrait compte de rien.

Moi : T'avises pas de la toucher.

Box : Charly, on est des braqueurs, des hors la loi, pas les sauveurs de la veuve et l'orphelin ! Ta petite morale, on fait de mal à personne commence à me souler.

Moi : Très bien, tu veux conduire ? Je crois pas parce que tu sais très bien que sans moi, vous seriez déjà sous les verrous. C'est moi qui pilote, moi qui trouve nos planques, alors un conseil ne me cherche pas. Maintenant casse-toi avant que je te casse la gueule !

Box bougonne, mais il sait très bien que j'ai raison. Mon cousin est le cerveau de toute l'histoire, mais je suis le plus rusé de la bande. Box et Sven sont juste les gros bras, la main-d'œuvre. Il sort et m'approche d'Ana, Je remets son haut comme il faut et la regarde. Ses paupières s'agitent. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle cauchemarde ou si c'est parce qu'elle va reprendre conscience.

Son front et ses cheveux sont pleins de sang. Je prends la bouteille d'eau et mouille le bas de mon t-shirt. Je la nettoie un peu et vois l'entaille dans son crane. Putain Box a frappé comme un porc pour l'assommer. Je vais lui mettre mon poing dans la tronche à celui-là ! Au moment où je m'éloigne, les yeux d'Ana s'ouvrent et croisent les miens.

Ana : Attends !

Je me fige.

Ana : je sais que c'est toi Charly... Tes yeux ne mentent pas...


Retour du point de vue d'Ana :

Charly revient vers moi et retire sa cagoule, je l'ai reconnu, ça ne sert plus à rien. Il ouvre une bouteille d'eau et relève un peu ma tête pour me faire boire.

Moi : Merci... Libère-moi Charly. Je témoignerai en ta faveur...

Charly : je ne peux pas Ana, mais ne t'inquiète pas. On te fera pas de mal... Dès demain, tu seras libre. Reste calme et tout se passera bien.

Moi : Tu te moques de moi. Ils m'ont enlevée et droguée.

Je sens d'ailleurs les effets du manque commencer à se faire sentir. Je tremble un peu.

Charly : T'as froid, je vais te donner une couverture et un coussin, tu seras mieux.

Moi : J'en veux pas, je veux sortir d'ici et j'ai pas froid, je suis en manque !

La porte s'ouvre à nouveau et un mec cagoulé tire Charly en arrière.

??? : Putain, mais qu'est-ce que tu fous là ?

Charly : Heureusement que je suis venue, ce connard de Box était sur le point de la violer !

Je me tends en entendant ça. Bon au moins, maintenant, je sais qu'un d'entre eux s'appelle Box, mais est-ce que j'aurai l'opportunité de faire quelque chose de cette info, je l'ignore. Et qu'est-ce que Charly voulait dire "par demain, tu seras libre"...

Prête à tout pour faire la uneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant