Chapitre 17

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Lorsque je me réveille, je suis toujours blotti dans les bras de Robin. La fin de la nuit s'est mieux passée. Je n'ai pas fait de crise ou alors, je ne m'en souviens pas. Délicatement, je m'extirpe des bras de mon meilleur ami. Il semble dormir profondément et il ne l'a pas volé. Je sors de ma chambre et mets à couler du café. Je me sens mieux qu'hier, mais pas encore assez bien pour aller au journal.

Mon mug en main, je me laisse tomber sur le canapé et zappe. Y a rien de terrible à la télé, mais c'est plus pour avoir un fond sonore qu'autre chose. Je n'ai jamais aimé le silence. J'attrape ensuite mon ordi portable qui est sur la petite table et le pose sur mes genoux. Je surfe un peu sur le net. On parle de la course où j'étais et aussi d'une descente de flic. Mais comment je suis rentrée chez moi ?

Si les poulets m'avaient ramassé vu mon état, c'est à l'hosto que je me serais réveillée et non dans mon lit. Il y a toujours la possibilité Kyle, mais dans ce cas, je pense que je me serai réveillé chez lui avec un méga savon au moment où j'aurais ouvert les yeux... Quoi qu'il en soit, je crois que cette interrogation restera sans réponse. Autre chose sur laquelle je ne chercherais plus de réponse, les Houdini du vol. Sans supprimer réellement les infos de mon Pc, je supprime tout de même le raccourci présent sur le bureau. Comme pour la dope, le meilleur moyen de ne pas céder à tentation, c'est de l'éviter.

Robin : salut...

Mon meilleur ami débarque dans le salon. Il a la tête dans le cul, les cheveux en bataille et ses fringues sont toutes froissées. Il se laisse tomber à côté de moi et je lui tends mon mug de café encore à moitié plein. Il le vide d'une traite et le pose sur la petite table.

Robin : Comment tu te sens ce matin ma belle ?

Moi : ça va... tu as pu dormir un peu ?

Robin : Oui. Tu t'es agité à un moment, mais tu m'as pas bavé dessus alors ça va.

J'attrape le coussin à côté de moi et lui lance dessus.

Robin : D'attaque pour aller au boulot ou non ?

Moi : La vérité non...

Robin : Ok.

Il attrape son portable et tape rapidement un message pour dire qu'il ne sera pas là encore aujourd'hui. Il est vraiment adorable.

Je pose mon ordi sur la table et pars dans ma cuisine. Je prépare deux bols de céréales et lui en donne un en lui faisant un bisou sur la joue. Il sourit et nous mangeons avec la télé en fond. Aucun de nous ne parle, mais ça ne me dérange pas. Des fois ça ne sert à rien de parler pour ne rien dire.

Robin : tu veux faire quoi aujourd'hui.

Moi : pour commencer, j'irai bien prendre une bonne douche. Toi aussi, tu as peut-être envie de te laver.

Robin : je te cache pas que oui, j'ai l'impression de sentir le poney. Le hic, c'est que j'ai pas pris d'affaire.

Moi : Va en chercher et de douche chez toi, si tu veux.

Robin : Ça va aller si je te laisse seule ?

Moi : Si tu reviens après, oui. Te doucher et te changer, t'en a pas pour trois heures non plus... Tu m'enfermes et tu gardes la clef pour recentrer. Et puis j'en profiterai pour me doucher en même temps.

Robin : Ok, on fait comme ça. je serai absent une petite heure grand max et si ça va pas, tu m'appelles et je rapplique direct, même tout mouillé et à poil.

Moi : Crétin !

Je lui colle une tape sur le bras et ris. Il se lève et ouvre le congélo. Je me demande ce qu'il fait jusqu'à ce que je le voie en sortir un jeu de clef.

Prête à tout pour faire la uneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant