Chapitre 30

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Robin et repassé voir Parker hier, je lui ai dit que s'il n'était pas d'humeur pour aller à la soirée à laquelle m'a invité Mélodie, je comprendrais, mais c'est lui a insisté pour qu'on y aille. Parker ne craint plus rien et visiblement les psys ont compris que c'était un geste irréfléchi et amèrement regretté. J'espère qu'ils lui coûteront la paix.

Je me rappelle à la mort de mes parents, j'ai moi aussi eu droit à la séance de psy imposé. Il voulait d'ailleurs me voir régulièrement, mais je ne me suis jamais pointé aux séances suivantes. Je ne voyais pas en quoi parler de ma peine la ferait disparaitre. À la réflexion, j'aurais peut-être dû suivre la thérapie en entier. J'aurais sûrement fait moins de conneries... Quoi qu'il en soit, nous ne le saurons jamais alors pourquoi y penser.

Comme convenu, je passe prendre Robin à 19h20 et comme s'il voulait me faire mentir, mon meilleur ami est fin prêt lorsque j'arrive. Il m'ouvre d'ailleurs la porte avec un petit regard qui en dit long. En guise de réponse, je lui colle une tape sur le bras en souriant.

Moi : Comme tu l'as dit, il faut vingt minutes pour aller à Alerta Street, comment tu veux tuer le temps ?

Robin : je te propose qu'on se mette en route tout de suite, j'ai envie d'un beignet bien gras, comme celui que tu m'avais rapporté après ton déjeuner.

Moi : Tu sais qu'on va à une fête et qu'il y aura surement de truc à grignoter.

Robin : je sais, mais c'est d'un beignet dont j'ai envie.

Moi : En général ce sont les femmes enceintes qui ont des envies subites, tu m'aurais caché des choses ?

Je le regarde de la tête aux pieds avec un air faussement inquisiteur.

Robin : Très drôle ma belle. Si tu veux, je peux te prouver que je suis bel et bien un mec.

Moi : Ça va aller, tu sais, je t'ai déjà plusieurs fois en caleçon...

Il pouffe de rire.

Moi : Allez viens, on va aller chercher ton beignet, mais à une condition...

Robin : je te vois venir, il faudra que je t'en donne la moitié.

Moi : Dans le mille.

Il attrape ses clefs et c'est parti. Je trouve une place tout près d'où va avoir lieu la fête. À pied, nous allons à la petite boulangerie où je suis allée l'autre fois. Déjà devant la vitrine, Robin salive d'envie. Si je le laisse entrer, il va tout acheter et on va finir bourrés de sucre en dix minutes. Je vais, lui, nous acheter un beignet et le rejoins sur le trottoir. Je croque dedans et lui donne. Je dois avouer qu'il est vraiment très bon. Au point qu'un "humm" s'échappe de mes lèvres.

Robin : T'as vu, c'est un régal !

Moi : Oui, maintenant, je regrette d'en avoir pris qu'un. Ne mange pas tout !

Il sourit et me tend le beignet pour que je croque dedans. Tout en mangeant, nous retournons sur les lieux de la fête ou les premiers invités commence à arriver. Tout à coup, une golf GTI blanche passe devant nous pour aller se garer un peu plus loin. Je vois Mélodie qui se jette dans les bras du type qui en sort. Aurait-on trouvé Rocky Zayn. Si c'est lui, on a vraiment une chance de cocu. Notre suspect qui viendrait directement à nous. J'échange un regard entendu avec Robin, je suis sûre qu'on pense à la même chose.

Avant qu'on dise quoi que ce soit, Mélodie vient vers nous en tenant la main du mec.

Mélodie : Ana, je suis contente que tu sois venue.

Prête à tout pour faire la uneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant