𝗖𝝝𝗡𝗧𝗥𝝝𝗟 || j.jk

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Ville inconnue - Lieu inconnu, heure inconnue

Donc, si j'ai bien compris, depuis le début il pense que j'ai couché avec ce Jungkook et que c'est pour ça que j'essayais de partir au petit matin ?

Donc depuis le début on parle de choses totalement différentes.

J'ai tenté de forcer une fenêtre pour sortir, j'avais plutôt l'allure d'une voleuse où un truc comme ça. Pas de quelqu'un qui s'en allait sur son petit nuage après une nuit torride.

J'en déduis donc qu'il ne vit pas seul dans cette gigantesque maison. Et que, manifestement, il ne sait rien à mon propos.

Ce qui n'est pas plus mal.
Mais c'est vrai que, pendant un instant, j'ai cru qu'il savait quelque chose que j'ignorais.

C'était donc sa chambre.
Jungkook.

Mais il n'y avait personne à côté de moi à mon réveil.

Désormais, absolument rien ne me retient ici. J'ai déjà pris suffisamment de risques en suivant ce parfait inconnu, pensant qu'il savait bien des choses.
Cette maison deviendrait dangereuse pour moi si jamais il venait a apprendre la réelle raison de ma présence ici.

Qui sait ce qu'il pourrait penser, mais surtout ce qu'il pourrait faire.
L'humain réagit à l'instinct face à l'inconnu.

Alors je m'en fous d'où je suis, et s'il faut marcher des jours pour retourner à Busan, je le ferais. Mais quitter cet endroit est ma priorité. Je me suis bien assez exposée comme ça.

Je tarde à répondre à sa question, à savoir, si j'ai bien passé la nuit avec le dénommé Jungkook.

Un silence au cours duquel il me fixe s'est installé.

Ne panique pas et fais ce que tu sais faire le mieux.
Jouer un rôle.

« En fait, oui. On a couché ensemble. Mais il n'était plus là à mon réveil alors j'ai pensé qu'il serait mieux que je m'en aille. », dis-je d'une voix que je ne me connaissais pas, « Mais je suis curieuse, comment t'as deviné ? ».

Il sourit et se lève de sa chaise haute.

« Comme je te l'ai dit, on a l'habitude ici. Et puis, voir une jeune femme à moitié nue essayant de faire le moins de bruit possible pour sortir de la maison, il n'en fait pas plus pour comprendre. », il marqua une courte pause, « Excuse-moi si je t'ai fais peur d'ailleurs. ».

Il se dirigea vers le frigo, pendant que je le suivait des yeux, et l'ouvrit pour en sortir deux œufs.

« Tu as faim ? », me demanda-t-il, toujours dos à moi.

Oui.

Et j'ai envie de fumer aussi.

Mais ce n'est pas le plus important à l'heure actuelle.

« Non, c'est gentil. Je pense que je vais plutôt rentrer. J'ai pas mal de choses de prévues aujourd'hui alors... »

C'est totalement faux mais toutes les excuses sont bonnes.

« Ah bon, t'es sûr ? Comment tu vas rentrer ? », s'inquiéta-t-il.

Il pose beaucoup trop de questions.

« Je pense que ça devrait aller si je rentre à pied. »

Je t'en supplie, n'insiste pas.

« Mais la ville la plus proche est à une quinzaine de kilomètres d'ici.

- Je sais, j'y habite. Je t'assure, ne t'en fais pas pour moi, ça ne me dérange pas de marcher. »