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Au volant de la voiture nous nous dirigeons à la maison.
Sa tête pivotait à l'opposé de la mienne, elle regardait le paysage contre la vitre fermée.
Notre petite altercation de tour à l'heure m'a donné un avant goût de la misère qu'elle allait me faire subir une fois arrivés à la maison.
Je le sentais au plus profond de mon âme, elle va me faire la misère j'ai juré.

On arrive enfin après plusieurs heures de trajet.
Je me gare dans le garage et elle n'hésite pas à sortir rapidement de la voiture claquant la portière tellement fort que j'ai failli décoller de mon siège.

- Wow faites doucement cette voiture appartient à votre père !

Elle n'écoute pas ce que je dis et elle entre dans la maison fermant la porte derrière elle.

Je secoue ma tête de gauche à droite droite dépité.
Aaaah nom de Dieu...

Je sors à mon tour de la voiture la verrouillant.
Je me dirige vers la porte et essaie de l'ouvrir mais bizarrement elle ne s'ouvre pas.
Je force encore et constate qu'elle est verrouillée de l'intérieur.

- Mot de passe. affirme-t-elle.

- Quoi ?? Un mot de passe ?

- Oui. Sinon vous dormirez dehors, vous avez une chance. Si vous perdez demain vous la retenterez.

C'est quoi ces conneries bordel !
Un mot de passe elle est sérieuse ?

- Écoutez je ne suis pas là pour jouer je suis sérieux. Je ne vais pas m'amiser à-

- Désolé mot de passe érroné. Les étoiles vous tiendrons compagnie bonne soirée !

J'entends ses pas s'éloigner au fur et à a mesure.
Sérieux elle est vraiment partie ??
Vrai de vrai ?
Je frappe contre la porte de toutes mes forces espérant qu'elle se résigne à ouvrir mais rien. Elle ne bronche pas.

***

La nuit s'installait doucement volant la place à un magnifique couché de soleil que j'ai pu observer attentivement.
Bon je ne vais pas non plus passer la nuit ici !
Je contourne la maison à la recherche d'une fenêtre ouverte afin d'entrer. En observant de près je remarque une fenêtre laissée ouverte.
Sans attendre je vais chercher une échelle dans le garage, je prends l'échelle prêt à y aller quand je m'arrête net.

Je tourne la tête à droite et observe une porte.
Peut-être qu'elle est ouverte ?
Curieux je vais jetter un coup d'œil.
Je baisse la poignée de la porte et pousse pour l'ouvrir et miraculeusement elle s'est ouverte.
Aah quel soulagement ! J'ai cru devoir faire mains et pieds pour parvenir à entrer.

Je pénètre dans le salon la cherchant partout. Où elle peut bien se trouver ?

Je m'apprêtais à l'interpeller quand quelque chose heurta violemment ma tête.
Un peu secoué je vacille me retrouvant au sol.
Aaah putain ma tête...
Je lève les yeux et observe Mademoiselle Lewis une poêle à la main essayant de me redonner un coup.
Wow wow wow elle fait quoi là ???

- Attendez arrêtez c'est moi ! Seth ! crié-je afin qu'elle ne me frappe plus.

Elle m'observe et lâche la poêle des mains.

- Vous êtes malade ? J'ai cru que vous étiez un cambrioleur !

- Mais bon sang réfléchissez on est que tout les deux ici dans un endroit éloigné ! Et vous m'avez fait rester dehors !

Je masse ma nuque douleureuse sentant une douleur lancinante dans mon crâne.
Elle a de la force dans les bras cette nana !! Nom d'un chien !

- Vous m'avez fait super mal. Vous devriez vous excuser. je renchéris.

- Awnn je vous ai fait mal ?*sur un ton triste*.

- Oui, et pas qu'un peu.

- Bah vous savez quoi c'est bien fait pour vous. Je vous ai dit que j'allais tout faire pour que vous démissionnez non ? Je tiens toujours mes promesses figurez-vous.

- Et moi je vous ai répondu que je ne le ferai pas ! Ça vous suffit pas ?

- Vous et mon père vous me gonflez vous pompez tout mon air vous m'empêchez de respirer et de profiter de la vie sous prétexte que je dois être "protégée". Je vous jure que même les prisonniers on droit à la liberté pendant un court instant. Moi je reste ici cloîtrée avec un inconnu.

Après l'avoir écouté finir son discours je me levai tenant difficilement sur mes jambes.
Je rassemble mes cheveux à l'arrière et la regarde droit dans les yeux.
Elle me regarde aussi fort sans détourner son regard du mien.

- Je ne compte pas renoncer à mon travail si facilement simplement parce ce que vous me menacez. J'ai vraiment besoin de ce travail vous ne comprenez pas à quel point.

Je pars dans la cuisine, cherche une poche de glace et la pose sur ma nuque.

- Si vous avez si besoin de travailler pour votre survie cherchez au moins un travail qui ne vous coûte pas la vie ! Parce que être garde du corps c'est aussi protéger la vie d'une personne au détriment de la sienne ! Vous imaginez la responsabilité qui est derrière tout ça ?

Je pose la poche de glace sur ma nuque ressentant au passage le froid qui me fait immédiatement frisonner.
Qu'est-ce que c'est gelé !!

- Bien sûr que oui je connais la responsabilité qui est derrière c'est pour ça aussi que j'ai accepté ! Et on m'a dit que j'allais protéger une jolie demoiselle alors comment refuser ?

Je voyais ses sourcils se froncer progressivement après ma déclaration.

- Et vous êtes compétant dans quoi ? À pars cuisiner, conduire une voiture, et m'emmerder ? me demande-t-elle.

J'esquisse un petit sourire avant de répondre à sa question.

- Je sais faire beaucoup de choses, vous verrez soyez patiente et c'est tout.

- Je ne pense pas avoir assez de patience pour vous regarder faire tout ce que vous "savez faire" avant de vous foutre à la porte.

Complètement désintéressé je hausse les épaules d'un simple mouvement.

Cette aventure promet plein de surprises avec cette femme que je dois protéger !
Espérons que je tienne le coup aha. Il faut quand même pas qu'elle me tue avant ses ravisseurs.


Body GuardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant