Elvira Pérez

Chapitre 55 : Ton pion échoue

"Ce qui est criminel ce n'est pas d'échouer, mais de viser trop bas."

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Point de vue de : Samaël / César.

- Alors ?

Mon hacker secoue la tête, ne faisant qu'augmenter une pression en plus dans mes organes.

Fait chier.

Derrière lui, une jeune rousse aux yeux verts apparaît dans la grande salle de réunion.

- Jefe, voici Lolita, Lolita, César Rivera et ses sicario.

D'un signe de tête, la jeune fille nous salue, bien plus effrayée que ravie de nous rencontrer.

De narcos Mexicains, elle est passée au narcos Colombiens.

Pauvre petite.

- Merci de m'avoir ramené ici, dit-elle, tentant de se cacher derrière Lince.

Je n'en n'ai donné aucun signe, mais je suis bien surpris de rencontrer une si jeune fille. Elle n'est rien de ce que je m'attendais. Une longue tignasse rousse, ses yeux émeraude nous fixent avec effrois.

Faut dire qu'en regardant les crétins à mes côtés, y avait de quoi loucher.

Entre Valentino et ses couteaux. Santiago et sa mitraillette, pendant que Luís regarde la jeune fille comme un psychopathe.

Son short bleu clair et son débardeur rose autant délavé que son bas, cette jeune fille ne se rend pas compte comment je vais changer sa misérable vie.

- Mais t'as quel âge poil de carotte ? Finit-il par demander.

- Ne lui parle pas comme ça !

Surpris, le plus vieux des Mesa hausse les sourcils, pris de court, par la façon dont Lince vient de défendre son amie.

- Ohohoh, doucement l'intello, je vais pas la manger. Elle est encore trop jeune, prononce-t-il les mains en l'air, le regard vicieux, près à emmerder le petit Lince.

Les autres crétins ricanent comme des abrutis, sous le regard gêné de la jeune rousse.

C'est vrai qu'elle est super jeune.

- J'ai quinze ans.

Ouais, très jeune même.

Á son âge, elle a vraiment bosser dans un bar rempli de narcos ?

Pauvre enfant.

Je leur fais signe de s'asseoir sur les sièges de la grande table, en même temps que les autres connards.

- Alors Lolita, dis-nous tout. Lince m'avait parlé de toi, en échange de revenir ici, tu nous donnais des indices sur les mexicains. Tu nous as pas mal aidés. Qu'est-ce que tu sais d'autre ?

Les mains tremblantes, ses iris évitent tout contact avec nous.

- On va pas te manger. C'est juste des armes, tu peux nous regarder poil de carotte, dit à son tour Valentino.

Des clowns à l'état pur.

Ils m'épuisent.

- Arrêtez de l'appeler comme ça ! Elle s'appelle Lolita.

Intérieurement, j'étais aussi plié que Guadiel et Luís. Le petit Lince prenait bien son rôle de protecteur avec la jeune rousse. Le seul qui ne sourit pas, c'est Adrían.