Chapitre 65 : Vert Pérez

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'' Trop de couleur, nuit aux spectateurs''.




















__________

Trois semaines plus tard.




Alejandro.


- Alors ?

Je soupire, et secoue la tête ne signalant rien de nouveau. 

- Mais Hyssa, ça fait trois semaines. Pourquoi elle ne se réveille pas ?

- Son cœur est aussi fragile que son corps, il lui faut du temps avant de s'en remettre, elle n'est pas encore prête à se réveiller.

Elle soupire et me tend une tasse de café, avant de s'installer sur mes genoux. 

- Comment tu gères tout ça, Hyssa ?

C'est à mon tour de soupirer. 

La vérité, c'est que je ne sais pas moi-même comment continuer avec tout ce qui nous est arriver. 

- Quand je pense qu'ils lui ont laissé cette plaque de verre. Elle aurait pu....

Je ne pouvais plus continuer. 

Voir ma sœur de vingt ans dans cet état me rendait fou. Ses plaies se referment peu à peu, mais il y a encore beaucoup à faire. Il va falloir beaucoup de temps avant qu'elle ne revienne sur pieds. 

Depuis trois semaines, nous l'avions transféré dans une chambre médicale de la villa. Aaron et Lozio veillaient davantage sur elle, et nous avions fait venir les meilleurs médecins de la ville, qui nous avaient coûtés une blinde pour veiller à ses blessures graves. Ils venaient trois fois par semaine.  

C'était mieux de l'avoir à la villa. 

L'hôpital était une bonne chose, mais la sécurité était risquée. Peu importe, elle était mieux entourée ici. Lince venait tous les jours prendre soin d'elle, comme Guadiel qui s'accroche à nous, ayant toujours du mal avec le deuil de son frère et meilleur ami. 

Miguel et Tarym manquaient beaucoup à ces jeunes, autant que nous. 

Les pertes sont toujours compliquées.

- Heureusement qu'Adrían a eu l'idée de cette adrénaline. Son sang l'a sauvée. Il lui a sauvé la vie, comme elle l'a fait à ses dix ans.

Je grogne de mécontentement. Parler d'Adrían et Elvira n'est vraiment pas le sujet auquel je suis à l'aise. 

- Arrête de faire ton homme des cavernes, Hyssa. Ta sœur est grande et lui aussi. Alors sois gentil et soit heureux pour eux. Tu savais très bien qu'ils finiraient ensemble, pas la peine de faire le choquer, vieux grincheux.

- Il a touché ma sœur, Ivanna. Tu t'attendais à quoi, que je saute de joie et les embrasse pour les encourager ? Même pas en rêve, d'ailleurs j'aurais dû le fracasser davantage ce fichu mesa.

Elle ricane, tandis que je termine mon café, et m'en resserre une deuxième tasse.

Comme le café m'avait manquer. 

- Je sais que tu as peur qu'Elvira soit de nouveau influencée comme elle l'a été avec, Inacio. Mais c'est différent Hyssa. Adrían n'est pas comme ton frère. C'est même tout le contraire. Arrête de penser que chaque personne lui veuille du mal. Je sais que c'est difficile pour toi, mais s'il te plaît, fait un effort. C'est ta petite sœur.

Elvira PérezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant