Chapitre 67 : Le passé

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"Je sens nager les vers dans mon cerveau mouillé."





















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Passé.




Elvira 14 ans.



- Ne lâche pas prise, Elvira Alba. Tu ne fais qu'agir comme un bout de viande, prêt à s'offrir au lion.

Je me supplie intérieurement de ne pas hurler de rage.

Je ne me sens pas prête.

- Allez, Elvira Alba. Fais-le.

Mon professeur particulier, monsieur Nunzio tourne autour de moi, accompagner de sa fabuleuse matraque électrique.

Mes poignets et chevilles sont entortillés autour de cordes.

Je déteste les cordes.

La température de cette pièce ne doit pas dépasser les deux degrés, et sur cette chaise en métal, vêtue de simple sous vêtements, j'ai vraiment l'impression que je vais crever de froid.

- Elvira Alba, cela fait trois semaines que tu es enfermé ici. Tu ne penses pas qu'il est temps d'y sortir ?

BAM.

Seizième coup d'électrochoc.

Cet homme va finir par me tuer.

Mes cordes vocales vibrent dans cette pièce peu isoler.

- JE NE PEUX ! JE NE PEUX PAS VOIR CELA !

Mes sanglots se noient dans ma gorge. Je n'arrive pas à stopper ces perles salées, qui coulent sur ma peau froide.

Ces images me tordent le ventre. Comme un ange déchu du paradis, je me sens banni et humilier de regarder ces photos prises par je ne sais qui.

Qui a franchement eu la bonté de prendre de tels actes en photo.

Ce secteur ne représente que des malades mentaux.

Qu'est-ce que j'ai foutu d'accepter de le suivre, lui, et ses deux blonds au sourire sadique.

- Pense à ton frère, Elvira Alba. Tu penses qu'il serait fier de te voir aussi pitoyable et vulnérable ?

Évidement, mes pensées se tournent immédiatement vers Alessandro. Je ne sais pas ce qu'est devenu son corps. Ni même ceux de ma famille. Pourtant, dans cette base italienne, tous avaient compris que je ferais tout pour lui.

- À ton avis, que dirait-il de toi, hein ?


Tu n'as pas d'âme.

Tu n'es qu'une idiote, petit cœur noir.

Tu me déçois.

Je ne te voyais pas comme ça.

Voilà ce qu'il m'aurait dit.

'' J'attends beaucoup de toi, mon cœur noir''.

Ses paroles tournent dans ma tête.

Elvira PérezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant