Chapitre 70 : De retour

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'' Fierté, est celle d'aimer son pays, comma sa famille''.




















_________

Valentino.

Les mains tremblantes, j'entre dans la maison d'Adrían ou celui-ci m'attend, jambes et bras croisés contre le mur. 

- Où elle est ?

- Dans ma chambre, elle voulait te voir en premier.

- Elle...elle... reparle ?

Il hausse les épaules d'un geste las.   

Quel bouffon celui-là. 

- Tu connais ta cousine, elle finit toujours par avalé et avancer.

Pas faux.

Mais quand même !

Ouvrant la porte de la chambre, je la vois.... Dos à moi, fixant la fenêtre avec vue sur le reste du quartier général des narcos. 

Elle marche putain !

À pas de loup j'approche de sa carrure, mais c'est sans compter sur ses techniques d'italienne, qu'elle se retourne sans hâte. Le silence règne autour de nous. Un silence dans lequel je me permets de l'observer.

- Bonjour prima.

C'est vraiment la première chose qui m'est venu à l'esprit. Elle sourit de ma maladresse, et bordel quel plaisir de la revoir comme ça.  

- Je...je...je

Son bégaiement forme un cercle douloureux à mon cœur. Je n'aime pas la voir perdre ses mots comme je fais moi-même. Elle prend une grande inspiration avant de ce posé sur le lit les jambes déjà épuisées. 

C'est encore trop tôt.

- Je...je... je te demande pardon Valentino.

Immédiatement, je coupe ma respiration en entendant ses mots. J'avais oublié le grain de sa voix, réalisant seulement maintenant que nous avons tous les deux la même façon de prononcer nos mots.

C'est un fait réel. Elvira et moi sommes pareils. 

Mais pour le moment, je ne résiste pas au silence, et ouvre avec stupeur les yeux, réalisant qu'elle vient de me parler, et tout ça pour s'excuser. 

Cette gosse est vraiment incorrigible. 

- Tu as toujours été là pour moi, et ça même quand nous étions petits. J'ai agi avec égoïsme en entrant dans ce cartel et jamais tu ne m'as abandonné, alors, pardon de mes erreurs et merci de ta présence. 

Alors là, j'ai rien vu venir. Je reste figé quelques instants, digérant ce que cette fille qui était en état critique il n'y a même pas un jour, là voilà devant moi en train de marcher et s'excuser. 

La vie est parfois étrange. 

- Ne t'excuse pas Elvira. Je suis ton frère, c'est normal que je sois là pour toi, c'est fait pour ça une famille. Peu importe tes intentions, je serais toujours là. 

Elvira me ressemble, au point que je peux ressentir son envie de pleurer et de ce jeter dans mes bras. Mais la manipulation et détresse qui se murmurent dans son esprit seront un avertissement pour qu'elle ne le fasse pas. 

Une marionnette, dans une pièce dont elle ne connaît même pas le titre.

- Je suis ton frère et je t'aime. Et je n'arrive pas à croire que tu reparles. 

Elvira PérezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant