SIGO A TU LADO ( GxG )

AVANCER ET DES FIANÇAILLES

Dakota regarda vers son frère. Il avait fondu en larmes, les mains sur la bouche, pantois. Puis soudain, il cria des oui en s'en époumoner tout en courant jusqu'à Évrard dont le visage fut illuminé par un sourire rayonnant. Franck se jeta à sa hauteur et l'embrassa. Evrard lui passa au doigt la bague doré aux rubis scintillants.

- Je t'aime tant avait chuchoté le plus jeune à son oreille.

- Moi encore plus.

Dakota observant depuis sa chaise la scène ne souhaitait pas se joindre à eux. Elle désirait leur laisser assez d'espace pour profiter de ce moment tout en partageant leur joie au gré de ses sourires et rires.

- Dako, je suis un homme fiancé ! cria-t-il en agitant la main qui portait la bague.

La jeune fille alla jusqu'à lui et le prit dans ses bras, puis embrassa Évrard avec un vif engouement.

Le voir aussi épanoui et heureux rempli Dakota de joie. Franck avait tant sacrifié pour elle depuis qu'ils avaient perdu leur mère. Il méritait plus que quiconque d'être heureux. Et Évrard, l'avait permis depuis qu'il avait rencontré Franck. Il était tombé amoureux de ce serveur dont il avait changé la vie et Dakota lui était immensément reconnaissante pour cela.

La soirée s'était terminée dans la joie, les commentaires, et les explications d'Évrard racontant sa difficulté à cacher cette surprise à son fiancé qui était d'une curiosité virant à l'obsession certaines fois.

Dakota avait rejoint sa chambre après avoir admiré en compagnie de son frère la bague de fiançailles. Lui qui avait toujours eu des déconvenues en amours, il allait se marier à un prince comme il n'en existait plus.

Lorsqu'elle alluma son téléphone, il était déjà vingt-deux heures. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Non pas à cause de l'heure, mais plutôt des messages de Danielle et des deux appels en absence. Dakota s'empressa de la rappeler. Sauf que son cœur cette fois-ci s'affola. Danielle lui avait raccroché au nez.

Une vague de question la submergea mais très vite elle put s'en dégager grâce au message de sa camarade.

- Il se fait tard, je ne peux plus prendre d'appel.

À peine 22 heures. Bizarre, se dit Dakota. Mais ces pensées lui passèrent vite au-dessus de la tête lorsque celles lui rappelant de s'excuser se firent plus pressantes. Elle s'apprêtait à écrire cependant un autre message de Danielle la désarçonna.

- Tu me trouves stupide ?

La question la surprit fortement. Où voulait-elle en venir ? Cherchait-elle à la blâmer ou la questionnait-elle réellement sur son intelligence ? Dakota, toujours aussi perplexe, répondit sobrement :

- Non.

- Pourtant je me trouve stupide et bête. Je ne crois pas que je sois intelligente comme fille.

Tel un coup de poignard, la réponse de Danielle écorcha son cœur. Une douleur qu'elle découvrait comme nouvelle. Cela lui fit mal de voir une fille si dotée d'esprits se dévaloriser ainsi. Il lui tardait de connaître les raisons de cette mutilation de son estime mais elle trouva plus judicieux de chasser de l'esprit de Danielle de telles pensées.

- En aucun cas tu n'es stupide, ne penses plus ça. Tu es une fille spéciale, bourrée de talent, et qui a déjà fait preuve de beaucoup d'intelligence depuis ce début d'année scolaire. Alors il serait stupide de te croire stupide. Tu es très intelligente, n'en doutes pas.

Dakota en envoyant le message ne savait trop quoi exprimer sans pour autant écrire des pavés, car il en faudrait des messages pour dire à Danielle toutes les merveilles qu'elle lui trouvait.

- Il n'y a que toi pour penser ainsi Dakota. Tu es trop gentille, voilà tout.

- Non, c'est faux, commença-t-elle avec un empressement démesuré au travers de sa voice note, tu es une fille tellement exceptionnelle, super-géniale que c'est toi qui ne t'en rends pas compte. Danielle des gens tuerait pour toi, moi y comprit. Je n'ai jamais connu de fille telle que toi, tu es exceptionnelle parmi toutes les filles et ne doutes jamais de cela.

À peine la note vocale envoyée, Dakota se pinça la lèvre. À bien y réfléchir le dernier message passait plus pour une déclaration qu'un message voulant la réconforter. Mais il était tard pour y changer quelque chose. Elle espérait juste que Danielle ne voit ne pas cela d'un œil mauvais. Mais le sticker de la jeune fille la rassura et emplit son cœur de tendresse. Ce sticker dont l'image était des mains brandissant un cœur savait l'émouvoir uniquement lorsque c'était elle qui l'utilisait.

- Donc tu tuerais pour moi ?Ça me flatte Dakota. Et pourquoi cela ? J'aimerais bien savoir.

Un sursaut traversa Dakota. Un frisson la saisit. Devait-elle profiter de cette occasion ? Elle hésitait. Mais en aurait-elle une autre pour s'extraire du spectre d'Épicure ? Était-ce correct de se lancer dans une telle folie ? Petit à petit, ayant pesé le pour et le contre, estimant que Danielle pourrait lui faire oublier totalement Épicure, elle s'avoua qu'il serait judicieux de lui donner la réponse qui lui servirait. Bien entendu cette dernière ne voulait pas dire qu'elle était réellement éprise de Danielle, mais vu la situation il était réfléchi de chercher à oublier Épicure grâce à une autre que de courir derrière la passion vicieuse qu'elle vouait à sa copine.

- Parce que je t'aime et que je souhaite que tu sois ma copine.

Elle mentait un peu, mais elle avait tellement envie de saisir cette opportunité qui l'aiderait à repartir de zéro qu'elle oublia cela. Elle gagnerait à sortir avec Danielle avec qui la distance n'était pas un frein. En plus Danielle, elle, était attentive et répondait à ses messages. Une qualité qui ne pesait pas moindre dans son esprit.

- Cela me flatte Dakota, dit-elle accompagné d'un émoji cœur.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Dakota.

- Alors qu'est-ce que tu en dis ?

Une longue pose. Le cœur de Dakota battait déjà. Peut-être était-elle trop sûre d'elle, et ce qu'elle percevait comme tendresse chez Danielle n'était qu'une simple amitié. Alors qu'elle était dans la tourmente de cette réflexion le message qu'elle venait de recevoir là fit sourire.

- Apprête-toi à me supporter dans ce cas, dit-elle avec ce sticker qui savait agiter son cœur.