SIGO A TU LADO ( GxG )

AVANCER ET DES RÊVES

Évan s'était empressé de quitter le magasin, saluant prestement Danielle qui les avait rejoint. Dakota avait bien questionné sa copine sur ce jeune homme qui semblait les fréquenter sa sœur et elle, mais elle ne le connaissait pas plus que ça. « Sûrement une fréquentation à Martha.» avait-elle finalement déclaré.

Diane revint vers les jeunes filles et les invita à rejoindre un salon privé pour pouvoir essayer les sacs en toute intimité.

Dakota dut redoubler d'adresse et de persuasion pour convaincre Danielle d'accepter le sac qui lui plairait. Finalement, après de longues minutes de discussions, elle réussit à vaincre la réserve de sa copine qui vint même à lui raconter l'histoire du Lady Dior :

- ... et savais-tu que chaque élément le composant était un clin d'œil au couturier Christian Dior. Par exemple, les charms métalliques sont inspirées de portes-bonheurs qu'il affectionnait, tandis que le cannage est une reproduction de l'assise des chaises Napoléon III sur lesquels étaient installés ses invités lors de ses défilés.

Dakota suivait ce récit d'une oreille, son esprit était captivé par l'extraordinaire beauté de
Danielle, l'innocence de son sourire qui était accentuée par la passion de ses explications. Dakota ne pouvait détourner ses yeux. Son esprit n'avait plus d'intérêt pour sa conversation intrigante avec Évan.

- ... à la fin de sa vie, monsieur Dior montra plusieurs fois des signes d'affection en public à son compagnon Benita. Ce qu'il n'avait jamais fait pour aucun autre homme dans toute sa vie. Voilà, j'ai enfin finis, dit-elle timidement. Je crois que je me suis laissé emporter et j'ai été bavarde.

Dakota posa affectueusement une main sur le bras de sa copine :

- Je ne me lasserai jamais de t'écouter. En plus, ton récit était tout aussi magnifique que toi.

- Merci Dakota, répondit-elle avec sincérité, les joues s'empourprant.

Lorsqu'elle réussit à surmonter les torsions de ses intestins, elle regarda autour d'elle, apprécia l'élégance
du lieu :

- C'est plutôt agréable ici. L'endroit est très apaisant, reprit-elle. D'habitude, seules les Galeries Lafayette me provoquent cette sensation, surtout lorsque j'ai besoin de me remonter le moral.

- Tu y étais aujourd'hui ?

- Oui, je souhaitais changer d'air après un casting où je n'ai pas été retenu.

- Je suis désolée pour ton casting. Mais persévère toujours, un jour tu serras une grande mannequin.

- Dès fois, je me demande si j'y arriverai...

- N'en doutes jamais ! protesta Dakota. Ne doutes jamais de toi !

Danielle sourit sans conviction, et Dakota réfléchissait à la façon de l'aider. À la suite d'un long silence, elle déclara :

- Peut-être si tu partages tes craintes avec moi, tu te sentirais mieux. Veux-tu en parler ?

Danielle ne savait si cela était judicieux, elle ne voulait pas risquer d'ennuyer Dakota avec ses problèmes. Tout de même elle ressentait l'envie de s'épancher sur sa situation, de se confier à une personne compatissante et qui était de bon conseil. Il lui était évident que Dakota répondait à toutes ces qualités.

Dépassant sa dernière hésitation, Danielle fléchit :

- Pour tout te dire, Dakota, je songe sérieusement à abandonner. Jamais je ne me suis sentie aussi découragée. J'ai l'impression que le mannequinat n'est pas fait pour moi.