21. Femme jusqu'au bout des seins (2)

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Je lui arrache la ceinture des mains, à sa grande surprise avant de la pousser pour qu'elle tombe sur le lit. Elle pousse un petit cri qui se mêle à ses rires aériens, tandis que je retire mon pull qui m'étouffe de chaleur, maintenant que c'est Ariès qui va me réchauffer.

Le défi.

Ni une, ni deux, je monte à mon tour sur le lit, au-dessus d'elle, maîtrise ses poignets d'une seule main avant de les clouer au-dessus de sa tête.

Le défi Hugo.

Je m'affaire par la suite à les lui nouer en me servant de ma ceinture. Ariès soulève ses hanches contre mon bassin pour me presser. D'en haut je la l'étudie, sa tête, son corps, son sourire qui m'invite à poursuivre, mais je ne le fais guère.

— Qui est Freddie ?

Le momentum est aussitôt brisé. Ariès fronce les sourcils.

— Qui est Freddie ? répété-je, ma jalousie prenant le dessus sur mon désir de la foudroyer.

— Mais... qu'est-ce qu'on en a à foutre de Freddie ? Continue.

— Moi j'en ai quelque chose à foutre. Tu l'aimes ?

Elle écarquille les yeux, ricane avant de hocher la tête.

Elle ne s'en cache même pas...

La colère commence à m'envahir.

— Il t'a déjà baisée comme moi je t'ai baisée ?

— Hugo-

— Réponds.

Elle lève les yeux au ciel.

— Oui. C'était la meilleure nuit de ma vie.

De sa vie ?!

— Je vois...

Je descends de sur elle, remonte la fermeture éclair de mon jean et ferme le bouton, essayant de contenir mon dégoût.

— Tu fais quoi ?

— Je refuse que tu m'utilises pour combler ton désir tout en me laissant dans l'ignorance quant à notre relation. J'ai déjà eu ma dose avec Jeanne. Tu es en fréquentation de plus en plus sérieuse avec Aaron, le pauvre qui ignore que tu ne penses même pas à lui et là ce Freddie apparaît dans le décor ? Et moi, quelle est ma place là-dedans ?

Comme elle garde le silence, je soupire avant de remettre mon pull et de me diriger vers la sortie.

— Où vas-tu ? s'inquiète-t-elle.

— Faire des nattes à Willow.

— Attends non... et mes poignets alors ? me dit-elle en me les présentant.

C'est vrai que vue comme je les ai serrés, comme Jeanne me l'a montré, elle n'est pas prête de s'en défaire toute seule. Un sourire malicieux trouve le chemin de mes lèvres.

— Ça te permettra de rester et de méditer sur la scène que tu nous as faite tout à l'heure. Et je n'ai même pas eu à te forcer.

Quand elle comprend, la panique la gagne.

— Non, non, Hugo, détache-moi ! Reviens-

Je ferme la porte et retourne en bas où je retrouve Willow, Rajeev et Borsha et leur indique d'ignorer Ariès qui crie mon nom en cognant contre la porte.














— HUGO, REVIENS ICI ESPÈCE DE CONNARD !!!!!!!!

J'ai beau l'appeler, crier son nom et frapper contre la porte, il ne revient pas. Cette enflure. À un moment donné, j'entends la voix de Chanel derrière la porte.

Satan est une femmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant